Ils tirent la sonnette d’alarme. À la suite de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, des syndicats de l’enseignement supérieur montent au créneau contre l’extrême droite. Alors que le parti réalise une percée historique en France pour les élections européennes (plus de 30%), dimanche 9 juin, les législatives anticipées qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet font craindre une « arrivée au pouvoir imminente du Rassemblement national », alerte l’intersyndicale dans un communiqué, mardi 11 juin.
Rappelant son opposition solennelle aux idées d’extrême-droite, l’intersyndicale dénonce un parti « par nature xénophobe et raciste », qui représente un « danger pour l’École publique, pour nos élèves, nos collègues et pour la démocratie ». Dans ce communiqué, les syndicats appellent à une « mobilisation massive » et immédiate des personnels de l’Éducation nationale pour empêcher l’extrême-droite d’accéder au gouvernement.
« Effets terribles » en cas de victoire du RN
En cas de victoire du RN aux prochaines législatives, cela aurait des “effets terribles” sur l’Education nationale et le monde professionnel, avertissent les syndicats. « L’extrême droite ne condamne jamais l’insuffisance des moyens, ni ne parle de ladégradation des conditions de travail. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des élèves qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l’immigration responsable de tous les problèmes de l’école », tacle le communiqué.
Loin de proposer des solutions pour résoudre les fragilités du système éducatif, l’extrême droite fait tout le contraire, pointent encore les syndicats. « Derrière un discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l’autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobes, le sexisme », mettent-ils en garde.
Les syndicats de l’enseignement supérieur ne sont pas les seuls à se mobiliser. Depuis les résultats des européennes et l’annonce d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, des milliers de personnes descendent dans les rues de plusieurs villes de France, tous les soirs, pour protester contre la montée de l’extrême droite.
Contre le fascisme, la jeunesse emmerde le front national !
Le seul chemin vers la victoire : le front populaire ! pic.twitter.com/lSIyDz1SJY
— UNEF (@UNEF) June 11, 2024
Parmi eux : les étudiants et syndicats étudiants, mobilisés « contre le fascisme ». Ils scandent, haut et fort, que « la jeunesse emmerde le Front national », appelant à une mobilisation dans les urnes, les 30 juin et 7 juillet, pour faire barrage au RN. Pour rappel, près de 49% des électeurs se sont abstenus aux dernières élections européennes.