L’École de Biologie Industrielle a choisi de miser sur la créativité, en mêlant des enseignements artistiques à l’habituel programme scientifique existant dans la plupart des écoles d’ingénieurs. Une originalité qui mérite d’être soulignée.
Depuis sa création en 1922, l’EBI a opté pour un mode de fonctionnement bien particulier, en décalage avec la représentation classique d’une école d’ingénieurs. En effet, l’établissement, spécialisé dans les biotechnologies et la biologie appliquée aux secteurs de la beauté et du bien-être — pharmacie, cosmétique, agroalimentaire, environnement — aurait pu s’en tenir à un programme scientifique et technique. Mais telle n’a pas été la volonté de sa fondatrice et directrice, Florence Dufour, qui explique qu’une carrière « se base sur les aptitudes scientifico-techniques et sur les qualités humaines, étayées par la richesse culturelle ».
Une richesse culturelle qu’il s’agit donc d’acquérir pour les élèves de l’École de Biologie Industrielle de Cergy-Pontoise, par le biais d’enseignements artistiques divers ajoutés au programme de chaque formation. En voici quelques exemples :
- Le programme AGORA comprenant 20 enseignements dispensés par des spécialistes et ouvrant à la culture : histoire de l’art, photographie, design…
- Théâtre et développement personnel
- « Danse et bourse aux Talents », un spectacle de danse durant lequel chaque association de l’école présente une chorégraphie
- Le Bureau des Arts, une association qui organise un cours de lecture d’œuvres picturales et emmène les étudiants voir cinq expositions artistiques chaque année
- Mais aussi, un cinéclub, une salle de répétition de musique pour la rentrée 2018, etc.
Autant d’initiatives qui ont pour objectif d’éveiller les élèves ingénieurs à la pratique de l’art et ainsi les enrichir personnellement, mais aussi professionnellement. Toujours selon Florence Dufour, « l’art apporte de la confiance en soi, la capacité à coopérer en pensant à son impact sur les autres, l’acceptation de ses émotions et très probablement le développement du quotient émotionnel qui est indispensable à tout manager actuel ». Un positionnement inhabituel qui semble être parvenu à séduire les principaux intéressés, au regard du témoignage de Valentin, diplômé de l’école en 2017 : « À l’EBI, le secret est que nous sommes des “ingénieurs danseurs”. Nous savons ce qu’est un groupe, et nous savons passer en souplesse pour nous adapter, ensemble ».
