Depuis 1969, Ifocop, centre de formation dédié à la reconversion et à l’évolution professionnelle propose aux jeunes (et aux moins jeunes) des formations diplômantes, avec période d’application en entreprise ou en alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation). Quels sont les atouts des parcours proposés par Ifocop ? Rencontre avec un étudiant en alternance du centre de formation, ainsi qu’une coordinatrice.
Dans un contexte de crise sanitaire, la reconversion professionnelle n’a jamais été aussi importante. Selon les chiffres publiés par Hellowork en 2020, 56 % des cadres souhaitent changer de voie professionnelle et 14 % des jeunes diplômés de bac+5 affirment avoir fait une reconversion 2 ans après l’obtention de leur diplôme.
Ifocop, centre de formation dédié à la reconversion et à l’évolution professionnelle, propose de nombreuses formations diplômantes en un an, enregistrées au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) et qui octroient le niveau bac à bac +3/4. Le centre de formation est présent dans 4 régions : Paris et l’Île-de-France, Villeneuve-d’Ascq (près de Lille), Toulouse et Auxerre.
La structure a été créée en 1969 sous l’impulsion des pouvoirs publics sur le marché de Rungis. Aujourd’hui, ifocop s’est diversifié et répond à la demande des « métiers en tension », notamment dans le commerce, les RH, l’assistanat ou encore la comptabilité.« Nous sommes sur un domaine tertiaire que l’on retrouve dans toutes les entreprises », indique Christine Gilbon, coordinatrice alternance au centre de formation de Rungis. « Nous proposons 27 certifications professionnelles enregistrées au RNCP pour se former à des métiers support de l’entreprise ».
Le centre de formation propose deux modes de scolarité en un an : la formation « intensive », avec 4 mois de cours et 4 mois de mise en application en entreprise et l’alternance, en contrat de professionnalisation ou en contrat d’apprentissage. La formation « intensive », qui attire davantage les adultes en reconversion professionnelle, « permet vraiment de mettre directement en pratique sur le terrain ce qui a été vu pendant les 4 mois de cours : c’est un véritable tremplin vers l’emploi », souligne la coordinatrice.
Le CFA Ifocop : l’apprentissage pour les plus jeunes
Depuis 2020, suite à la réforme de la formation professionnelle, le centre de formation a créé un CFA (Centre de Formation des Apprentis), avec des formations en un an de niveau 5 et 6 (bac+2 à bac+3/4) enregistrées au RNCP, dans divers secteurs : ressources humaines, gestion de la paie, vente, digital, etc. « On investit plus particulièrement sur deux filières métiers que sont le commerce et les RH, car on souhaite capitaliser sur ce qui fonctionne pour accéder à l’emploi », précise Christine Gilbon.
Et petite nouveauté pour la rentrée 2022, ifocop sera pour la première fois sur la plateforme d’orientation Parcoursup®, afin de proposer aux néo-bacheliers ou aux étudiants en réorientation des formations diplômantes en 2 ans, dans les centres de Rungis et de Villeneuve d’Ascq. « Les parcours d’apprentissage en 2 ans seront pour ifocop une exception : ce format est plus adapté pour des profils jeunes, avec pas ou peu d’expérience professionnelle », relate-t-elle.
« On est vraiment sur un profil plutôt jeune au niveau de l’alternance et sur notre formation 4 mois école/4 mois entreprise, on est sur une moyenne de 35 ans », poursuit la coordinatrice. Le CFA Ifocop est habilité à proposer aux moins de 30 ans des formations métiers en alternance, par le biais d’un contrat d’apprentissage. « L’alternance va jusqu’à 29 ans, ceci étant dit, il peut y avoir des personnes plus âgées, notamment les personnes en situation de handicap (RQTH) », explique Christine Gilbon. « On propose les deux formules pour nos formations, ce qui permet un accès tout public, quel que soit l’âge », résume-t-elle.
Une professionnalisation toujours plus importante
Afin de répondre aux besoins des recruteurs, des jeunes et des entreprises, ifocop a énormément développé l’alternance au sein de ses structures. Alors que 500.000 contrats d’apprentissage ont été signés en 2020 à travers l’Hexagone, le centre de formation met l’accent sur ce mode de scolarité qui continue d’attirer les candidats, notamment les plus jeunes. « Les débouchés, les besoins du côté des personnes formées, effectivement, tout cela est pris en compte », explique Christine Gilbon. « Il y a un fort besoin de recrutement, notamment pour des managers dans les grandes chaînes, mais également chez certains indépendants ».
Olivier a 26 ans et a décidé de se reconvertir après avoir effectué une licence de LLCER Japonais et après avoir travaillé en tant que conseiller de vente et conseiller bancaire. « Je me posais beaucoup de questions par rapport à ma vie pro, je ne savais pas si je voulais continuer dans la banque ou reprendre mes études », explique-il. « Pendant le 1er confinement, c’est là que j’ai eu le déclic ».
Suite à cela, il décide de rejoindre le centre de formation Ifocop via la formation d’assistant de direction en alternance et travaille à l’ISIT, l’école de management et de communication interculturelle, en tant qu’assistant de direction. « J’avais vraiment besoin d’avoir quelque chose d’un peu plus technique, de varié et de plus intellectuel », confie-il. « Je me suis orienté vers ifocop grâce aux recommandations de mon entourage et, car c’est un CFA reconnu, certifié Qualiopi et proposant des formations certifiantes RNCP ».
Pour lui, l’alternance reste un tremplin pour se former au mieux avant l’insertion professionnelle. « On se lève tous les matins pour notre salaire et c’est bien d’avoir ce maintien de revenus qui nous permet finalement de suivre la formation à tête reposée, en se disant qu’à l’issue de cette formation, on aura un diplôme, on aura de l’expérience pro, on n’aura pas perdu en habileté, en mobilité… », souligne-t-il. « On garde l’habitude d’aller au travail. On rencontre aussi du monde, on étoffe aussi notre réseau professionnel. Si j’avais été conseillé avant, j’aurais repris mes études plus tôt ».
Les principaux atouts de l’alternance, ajoute la coordinatrice, c’est d’avoir « une expérience concrète et un suivi par un maître d’apprentissage qui est là pour apprendre ce qui se fait en entreprise. C’est vraiment un tremplin vers l’emploi ».
À Ifocop, la pédagogie qui est mise en place s’appuie sur 2 rythmes de formation :
- 4 mois école/4 mois entreprise en formation « intensive »
- 2 jours formation/3 jours en entreprise ou 1 semaine/2 semaines dans le cadre de l’alternance
« Il y a un suivi qui est individualisé par une référente de formation et puis on utilise beaucoup d’outils en ligne, notamment pour rédiger le dossier professionnel », explique Christine Gilbon.
Le travail en groupe est également privilégié, ainsi que la formation en présentiel et l’accompagnement renforcé. « Cela va favoriser la réussite, le maintien, la motivation tout au long du parcours », remarque-t-elle.
© Ifocop
Vie étudiante : un accompagnement dédié
Ainsi, la journée type de formation à ifocop commence à 9h pour terminer à 17h. Elle se compose d’un seul cours par jour, avec une thématique précise. « Par exemple, on a un cours d’écrits professionnels, cours de Word, cours d’Excel, d’anglais, cours d’évènements… », relate Olivier.
Pour accompagner ses étudiants tout au long de la formation et pour l’après, ifocop dispose d’une plateforme dédiée dans laquelle les étudiants et les adultes en reconversion professionnelle peuvent bénéficier de ressources. Ils peuvent aussi s’en servir pour rédiger leur CV et leur lettre de motivation.
Ifocop propose donc 3 ateliers : un atelier de suivi, un pour la recherche d’emploi et un autre pour l’aide au CV, via des classes virtuelles. « On propose aussi des ateliers LinkedIn pour développer son réseau, des ateliers de suivi, collectifs et à la fois individualisés. On demande à chacun ce qu’il en est, s’il a besoin de conseils… Ces ateliers sont réalisés par une personne spécialisée qui va les accompagner », précise Christine Gilbon.
« On leur donne une trame, on les accompagne sur tout ce qui est compétences, car le but c’est que les entreprises puissent les appeler », poursuit-elle. « On les invite à bien rechercher les compétences cachées, qu’ils ont et qu’ils n’exploitent pas et surtout des compétences transverses et du métier qu’ils vont acquérir, et qu’ils doivent mettre en avant ».
Grâce à ces outils, Olivier affirme avoir été énormément aidé. Sa référente de formation lui a permis de trouver son alternance à l’ISIT. « Je vais souvent voir les différents encadrants pédagogiques pour leur poser des questions relatives à mon contrat ou à la vie étudiante. Je recommanderais le centre ifocop de par leur accompagnement pédagogique du début, pendant et après la formation. », explique-il.
Une insertion professionnelle garantie
Enfin, le centre de formation garantit une insertion professionnelle à l’issue du cursus. Les entreprises reviennent régulièrement vers les formateurs pour proposer des offres d’emploi aux diplômés. « On a des entreprises qui reviennent régulièrement, dans tous les secteurs, que ce soit de grandes sociétés ou des plus petites. On a des cabinets d’expertise-comptable par exemple, pour les gestionnaires de paie, qui apprécient le travail de nos apprentis », révèle Christine Gilbon.
L’insertion professionnelleest facilitée à Ifocop, car les personnes qui effectuent leur formation sont très investies et veulent pour la plupart, réussir leur reconversion, dans l’idée de venir chercher un emploi et un diplôme. « Les entreprises savent que s’il y a besoin de recrutement derrière, c’est possible ! Elles savent que ce sont des personnes très vite opérationnelles, étant donné qu’elles ont déjà été en entreprise, ce qui facilite l’insertion ».
À 6 mois post-formation, les chiffres de taux de retour à l’emploi pour l’année 2020-2021 sont de 96 % pour l’Assistanat de direction, 81 % pour l’Assistant Ressources humaines, 84 % pour le Community Manager, 96 % pour le Comptable, 83 % pour le gestionnaire de paie et de 100 % pour le Responsable RH.
Pour Olivier, l’expérience est déjà un énorme succès, alors que ce dernier n’a commencé sa formation que récemment. « J’ai 26 ans, j’ai arrêté l’université, je me retrouve avec des personnes qui ont un BTS, des personnes qui ont des enfants, des personnes qui sont mariées. Il y a vraiment tout un échantillon d’apprenants et c’est ça qui est intéressant », explique-il, avant de conclure : « Je recommande ifocop aux personnes qui se posent des questions comme moi, je leur dirai : sautez le pas, puisque vous aurez un salaire et vous aurez un diplôme qui sera reconnu ».