Hexagone, la nouvelle école d’informatique pas comme les autres

Inaugurés cette année à Versailles et à Clermont-Ferrand (en attendant Riyad), les campus d’une toute nouvelle école d’ingénieurs viennent se démarquer des écoles d’informatique habituelles. Assimilation de la French Tech, communication orale, travail d’équipe, Hexagone entend redorer l’image des informaticiens français. Sébastien Dhérines, le président de ce nouvel établissement, nous présente son école, ses objectifs et les dispositifs mis en place pour les atteindre.
Mis à jour le / Publié à 11h57 — Sponsorisé par École Hexagone - Versailles.
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Hexagone, la nouvelle école d’informatique pas comme les autres

Inaugurés cette année à Versailles et à Clermont-Ferrand (en attendant Riyad), les campus d’une toute nouvelle école d’ingénieurs viennent se démarquer des écoles d’informatique habituelles. Assimilation de la French Tech, communication orale, travail d’équipe, Hexagone entend redorer l’image des informaticiens français. Sébastien Dhérines, le président de ce nouvel établissement, nous présente son école, ses objectifs et les dispositifs mis en place pour les atteindre.

Sébastien Dhérines, vous êtes le directeur de l’école Hexagone, en quelques mots pouvez-vous nous présenter votre établissement ?

L’école Hexagone est une jeune école qui délivre des diplômes d’informatique de niveau 7 de type bac+5 inscrit au RNCP. L’objectif de notre école n’est pas de proposer des formations courtes car l’offre est déjà abondante sur le marché. Notre idée à nous, c’est plutôt d’offrir des recettes différentes de ce qu’on peut avoir l’habitude de retrouver dans les écoles françaises. 

Dans nos établissements, nous insistons à la fois sur le volet académique mais également sur le volet pédagogique. C’est pour cette raison que la question du bien-être de l’étudiant, que n’abordent pas nécessairement nos concurrents, occupe une place importante dans nos cursus. En ce qui concerne le programme académique, comme son nom l’indique, notre école met à l’honneur les technologies et les entreprises françaises.

«Nous avons choisi de proposer une alternative française et européenne, solide et de qualité»

Qu’est-ce qui motive ce choix de se centrer sur la technologie française et quelle est votre stratégie pour faire rayonner la French Tech à l'international ? 

Lorsqu’une école informatique se crée, elle va directement aller voir les constructeurs et éditeurs qui utilisent une technologie Microsoft, Huawei ou Oracle en leur demandant de leur fournir leurs ressources. Tous ces acteurs sont évidemment très contents puisque c’est un moyen pour eux de former gratuitement des étudiants à leurs techniques. 

Nous, de notre côté, nous avons plutôt choisi de proposer une alternative française et européenne, solide et de qualité.

Pourquoi avez-vous choisi d’établir vos deux campus dans les villes de Versailles et Clermont-Ferrand ?

Aux yeux du monde, les deux villes françaises les plus connues sont Paris et Versailles. En plus de sa forte connotation internationale, le maire de Versailles a une politique très ouverte et dynamique vis-à-vis de l'enseignement supérieur. Le principal pôle d’enseignement des Yvelines se situant à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’objectif de la municipalité est de ramener un maximum d’écoles dans la ville de Versailles. Et puis à Paris, on retrouve déjà une grosse offre d’écoles informatiques. Il n’y avait pas nécessairement d’intérêt à aller se noyer dans la masse. 

En ce qui concerne Clermont-Ferrand, la raison est plus prosaïque. Cet été, la seule école d’informatique de ville, SupInfo, a été liquidée. Cette fermeture a laissé une vingtaine d’étudiants sur le carreau. Nous considérons que c’est aussi notre devoir d’école de se placer aux bons endroits quand il y a un désert afin de (re)structurer l'attractivité du territoire. Il est donc important que ces villes moyennes puissent conserver une offre de formation car un territoire qui n’a pas d’offres de formations, est un territoire qui va perdre sa population. 

Qui sont les professeurs et les différents professionnels qui interviennent au sein de vos établissements et comment sont-ils choisis ? 

80% de nos intervenants ne sont pas des professeurs en tant que tels comme on peut en retrouver à l’université et qui enseignent pendant des années entières dans différents établissements avec les mêmes exemples. Ça, nous n’en voulons pas. Dans notre milieu, nous nous devons d’être sans cesse au cœur de l’actualité. L’évolution technologique nous oblige à informer nos étudiants sur les priorités actuelles des entreprises. Nos consultants externes sont donc des salariés d’entreprises qui acceptent de passer plusieurs heures à enseigner et à transmettre leur savoir-faire et leur expérience. 

L’une des spécificités de votre école est qu'elle propose un accompagnement sur l’alimentation de vos étudiants. Pourquoi vous axez-vous sur cet aspect ? 

Le budget des étudiants étant généralement limité, ces derniers vont instinctivement prendre la direction du McDo, pensant qu’avec des nuggets ils vont  bien manger et être rassasiés. Ils ne vont pas nécessairement penser aux dégâts que peut engendrer ce type d’alimentation. Dans notre établissement, nous proposons des repas équilibrés et variés qui permettent, notamment, aux étudiants de ne pas avoir de problèmes de digestion. Nous avons également décidé de ne pas mettre de sodas ou de sucreries à disposition de nos élèves. 

Avec ces initiatives, comment réagissent les élèves qui se renseignent sur votre établissement ?

On ne laisse pas insensible. Il y a un effet repoussoir pour les uns, et un effet attractif pour les autres. Repoussoir pour ceux qui trouvent tout ça un peu bizarre, qui se disent “Mais comment ça de l'ostéopathie dans une école ? En plus elle est toute nouvelle, ce n’est pas une secte votre histoire là ?”. Et puis vous avez des étudiants qui désirent continuer à faire du sport après le lycée et qui souhaitent être cadrés et qui trouvent notre programme assez innovant. 

Aussi certains parents d’élèves, qui sont eux-mêmes issus du milieu informatique, regardent le programme de notre école avec un autre œil. Ils se rendent compte que notre cursus est assez novateur donc ils incitent leurs enfants à rejoindre notre école car ils estiment que c’est la plus intéressante. 

«L’école Hexagone propose à ses étudiants trois séances d’ostéopathie par an»

Vous demandez également à vos élèves de suivre des séances de sport tout en leur proposant des soins ?

Oui, nous proposons des heures de coaching sportif à nos étudiants. Il ne s’agit pas de compétition universitaire comme aux États-Unis, mais simplement de permettre aux étudiants de prendre soin d’eux.

L’école Hexagone, en tant qu’acteur de la prévention, propose également à ses étudiants trois séances d’ostéopathie par an, afin de leur permettre d’adopter une meilleure posture au travail.  

En ce qui concerne le volet académique, quelles sont les grandes lignes de votre programme en 5 ans ? 

Notre cursus comprend une partie généraliste axée sur les mathématiques et les algorithmes, qui sont la base de l’informatique. Nous apprenons également à nos étudiants à mettre en place une infrastructure cloud de stockage. Aussi, nous initions nos élèves à la 5G car elle va prendre une importance prépondérante dans les mois et années à venir.

Outre cette partie généraliste, nous donnons aussi des cours de marketing et de stratégies d’entreprises, afin de distribuer aux étudiants les premières armes nécessaires à la création de leur propre entreprise. Même pour les élèves qui ne souhaitent pas nécessairement se lancer dans l'entrepreneuriat, ces cours leur permettent de comprendre comment fonctionne une entreprise. 

Il y a également une partie consacrée à la comptabilité qui permet aux étudiants de faire la différence entre un chiffre d'affaires et un résultat net ou encore entre un salaire net et un salaire brut par exemple.

Et puis n’oublions pas nos cours de théâtre.

Des cours de théâtre en école d’informatique, ce n’est pas commun…

Ces cours, les élèves l’appréhendent tous. Les étudiants ont l’impression que l’on va étudier Le Malade imaginaire. Ils ont cette image car pour eux, le théâtre, c’est Molière. Je rassure mes étudiants en leur disant que dans ces cours, grâce à des matchs d’improvisation, le but est de leur apprendre à développer leur prise de parole en public. Je pense qu’ils vont prendre du plaisir à suivre ces cours. 

«On ne développe pas une technologie sans libre arbitre»

En cinquième année, vos étudiants ont l'occasion d’aborder la question de l’appropriation de l’éthique au 21ème siècle. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’importance de cet enjeu dans le cursus que vous proposez ? 

La big data et l'intelligence artificielle amènent des dérives possibles. Il est important que les élèves, en tant que futurs développeurs, comprennent qu’ils ont une responsabilité et qu’ils ne doivent pas répondre “oui” à toutes les demandes qu’on peut leur faire. Quand vous travaillez sur la reconnaissance faciale, il faut bien avoir conscience que cela peut comprendre des risques. On ne développe pas une technologie sans libre arbitre. 

Toutes les spécificités de votre école ont pour but de casser l'image du geek. Pensez-vous que cette image colle à encore beaucoup trop de jeunes ingénieurs ? 

Oui nous voulons casser l’image du geek car cette dernière a beaucoup évolué depuis l’arrivée des séries américaines. À la télévision, on retrouve des rôles de geek très stéréotypés et très caricaturaux. Pourtant, allez dans l’équipe informatique de n’importe quelle entreprise et vous verrez que vous n’allez pas tomber sur des geeks barbus qui font 110 kilos et qui boivent du coca dans des bouteilles de 2 litres. Non, ils sont très ouverts. Ils font la fête, ils boivent des bières et ont tous des copains et des copines et tout se passe très bien.

Cette volonté de casser l’image du geek a également pour but d’attirer davantage de filles dans les écoles d’informatique. Le fait que l’on ait peu de filles dans nos classes, c’est un vrai problème quand il s’agit de résoudre un problème. En effet, sans elles, nous allons nous retrouver avec une logique typiquement masculine, avec une approche très impulsive. Bien sûr, nous aurons toujours des résultats qui fonctionnent, mais qui ne sont pas toujours du meilleur effet. Je peux vous dire que dès que l’on a des filles dans un projet, c’est beaucoup plus réfléchi et au final, on obtient une solution qui répond parfaitement au problème. Je ne dis pas que les filles sont meilleures que les garçons, simplement il faut absolument mixer, comme dans la société française.

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