Avec la grève contre la réforme des retraites, de nombreux étudiants connaissent des difficultés depuis le 6 janvier pour passer leurs partiels de début d’année. Au cœur des tensions : les perturbations dans les transports qui compliquent la vie des étudiants pour se rendre sur les lieux d’examen ainsi que les actions de blocage menées par certaines associations en signe de solidarité avec ceux qui ne peuvent pas se déplacer. De nombreux syndicats et organisations réclament un report des examens ou bien l’établissement de travaux à distance afin de ne pas pénaliser les jeunes qui ne peuvent pas se permettre de payer un VTC pour venir à la fac. Cependant, tous les étudiants ne voient pas du même œil ces actions durant une des périodes les plus cruciales de leur scolarité.
L’exemple le plus emblématique de ces tensions est celui de Rennes 2 lundi 6 janvier, lorsque des étudiants se sont fait déchirer leurs copies à 15 minutes de la fin du temps imparti par des membres des associations estudiantines. Les élèves qui étaient venus pour ces examens ont partagé leur désarroi avec les journalistes de France 3 Bretagne.
Des blocages se sont aussi déroulés lundi à l’université Paris IV obligeant l’administration à annuler les partiels de la journée afin d’éviter les violences. D’autres universités, comme Paris-I Panthéon-Sorbonne, ont au contraire pris les devants sur la grève et ont annoncé reporter les examens à la semaine du 13 janvier.
Pour répondre à cette situation compliquée, certaines facultés ont été obligées de reporter ou d’annuler les examens comme à Rennes, Bordeaux et Amiens tandis que d’autres ont décidé de les maintenir malgré les grèves et les blocages. Pour limiter le nombre d’élèves absents à cause des transports, les universités tentent de trouver des solutions de dernière minute. À Évry, l’administration a décidé de concentrer les partiels en milieu de journée afin de diminuer l’impact des retards le matin et pouvoir libérer les étudiants avant 19h.
Il faut noter que certains établissements ont échafaudé des solutions plutôt originales pour tenter de conserver les dates d’examens. L’université de Nanterre en fait notamment partie. En proposant d’ouvrir 50 places dans une salle de fitness et une salle de danse pour permettre à des jeunes d’y passer la nuit alors que le campus accueille environ 30 000 étudiants, la solution du directeur a fait sourire les étudiants. L’administration a tout de même annulé les partiels du jeudi 9 janvier, jour de grève nationale.
JOURNÉE DU VENDREDI 10 JANVIERNOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION ÉTUDIANTELes syndicats étudiants appellent à bloquer et/ou à débrayer les partiels. Une nouvelle AG aura lieu.
— infoNanterreU (@infoNanterreU) January 9, 2020
