Vous êtes déjà — ou avez déjà été — en poste, mais souhaitez évoluer dans votre corps de métier, accéder à un nouveau projet professionnel ou même vous reconvertir dans un nouveau secteur ? La formation continue est faite pour vous, d'autant plus qu'il s'agit généralement de formations diplômantes). Il s’agit d’une obligation légale qui a pour but selon l’Insee « d’assurer aux salariés, employés ou demandeurs d’emploi une formation destinée à conforter, améliorer ou acquérir des connaissances professionnelles ».
Un dessein louable qui ne rencontre pourtant pas un succès fulgurant, comme le démontrent les données d’une étude réalisée par le service de recrutement en Intérim Randstad du 15 novembre au 17 décembre 2017. Le constat est le suivant : pour l’année 2017, seuls 36 % des actifs français ont participé à une action de plan de formation en continu. Un chiffre plutôt bas qui place la France au 26e rang sur 33 dans les pays de l’OCDE, et qui fait pâle figure comparé au haut du classement composé majoritairement de pays nordiques : ces derniers affichent un score de 65 % en termes de participation à une formation en continu, soit deux fois plus que l’Hexagone.
L’étude de Randstad s’est donc penchée sur les raisons de ce désamour français. En voici les principales, pour lesquelles nous tenterons à chaque fois d’apporter une solution.
Le coût de la formation
Le prix de la formation en continu représente un frein pour 39 % des interrogés.
Le problème
Au contraire de l'offre de formation initiale pour les étudiants qui peut parfois être gratuite, la formation professionnelle continue est toujours synonyme de frais à régler, qui peuvent être très élevés. Même si le prix est très variable en fonction du secteur et du niveau visés et de l’établissement dispensant le cursus, comptez en moyenne 100 € pour une journée de formation, et 2000 € pour une année. À savoir que ces montants de financement de la formation peuvent s’envoler jusqu’à des dizaines de milliers d’euros pour certains diplômes. On peut comprendre que cela en effraie certains.
La solution
En réalité, dans presque tous les cas, vous n’aurez pas à assumer seul les frais d’une formation en continu —sauf si vous le souhaitez et que vos revenus le permettent. En effet, il existe de multiples façons de financer son cursus par le biais d’entités et organismes extérieurs :
- Si la formation se fait en alternance, c’est l’entreprise d’accueil qui prendra en charge votre formation
- Si vous êtes sans emploi, Pôle Emploi peut régler les frais de votre cursus —généralement jusqu’à un certain montant —après que vous ayez exposé auprès de votre conseiller votre projet
- Le CPF (Compte Personnel de Formation) peut également financer une formation, par le biais d’heures de travail accumulées par un salarié et donnant droit à une contrepartie pécuniaire
- Le CIF (Congé Individuel de Formation) donne le droit, sur accord de l’employeur, à un employé de prendre une pause d’un an dans son travail pour préparer un diplôme
- La VAE peut financer tout ou partie d’un diplôme, lorsque les compétences acquises par une personne grâce à son expérience sont considérées comme équivalentes à celles demandées dans la formation suivie.
Le temps consacré à la formation et l’organisation personnelle
L’investissement en termes de temps dans une formation continue gêne 31 % des sondés, tout comme les problèmes organisationnels tels que l’éloignement du lieu de formation.
Le problème
Reprendre ses études à l’âge adulte n’est pas toujours chose facile et nombreux sont ceux qui se découragent à l’idée de devoir concilier vie personnelle, vie professionnelle avec le suivi d’une formation continue. En effet, ces cursus peuvent être courts, à raison d’une trentaine d’heures environ, mais ils peuvent également être plus lourds pour atteindre plusieurs centaines d’heures, difficiles à assumer en plus d’une vie de famille, et un parcours professionnel déjà dessiné. Ajoutons à cela la distance séparant du lieu de formation, pouvant également être un obstacle pour les éventuels intéressés, et on comprend aisément les appréhensions de certains.
La solution
Pourtant, deux solutions existent pour pallier à ces désagréments : suivre sa formation continue à distance, ou la suivre en cours du soir. Dans les deux cas, les cours vous seront dispensés par correspondance (par courrier ou par mail) pour permettre au bénéficiaire de la formation d’organiser son temps de façon plus libre et de ne plus avoir besoin de se déplacer. La formation par correspondance et la formation à distance sont donc deux façons pour une personne adulte de s’investir sans nuire à ses autres obligations.
Le manque d’information et la méconnaissance des droits
32 % des interrogés ont affirmé qu’ils ne faisaient pas de formation continue car ils manquaient d’information sur ce mode de formation.
Le problème
Il est vrai que la formation continue n’est pas une possibilité connue de tous, et pourtant il s’agit bien d’une obligation légale à laquelle tout adulte de plus de 16 ans ayant intégré la vie active a droit.
La solution
À ce problème, une solution qui tombe sous le sens : informez-vous ! N’hésitez pas à poser la question à votre employeur, qui se doit de vous donner tous les éléments sur votre droit à la formation. Si vous n’êtes plus en poste, vous pouvez vous rapprocher de votre Pôle Emploi pour tout savoir sur la formation continue. Vous pouvez également vous adresser directement aux organismes de formation, vous rendre sur le site du CPF ou encore de la VAE pour obtenir les éléments qui vous manquent. Enfin, évidemment, rendez-vous sur Diplomeo.com pour retrouver toute l’actualité des formations continues et formations pour adulte !