Pour toi, la santé est un enjeu fondamental de société ? Tu aimes résolument prendre soin des autres et contribuer à leur bien-être ? Tu pourrais t’épanouir dans une profession médicale ou paramédicale.
Le domaine de la santé rassemble plusieurs métiers, lesquels sont accessibles grâce à des niveaux et types de formations différents. Pour trouver l’activité qui te correspond le mieux, tu dois d’abord en savoir plus sur tout le paysage de la santé publique. Dois-tu absolument passer par de longues études ? Devras-tu nécessairement pratiquer des actes chirurgicaux ? Spoiler : non. Suis le guide avec Diplomeo !
Diagnostics, interventions chirurgicales et prescriptions : les actes autorisés des professionnels médicaux
Envers ses patients, un professionnel médical a pour missions la réalisation des diagnostics, des traitements, des suivis et des prescriptions adéquates.
Sans surprise, les professions médicales rassemblent les médecins, qu’ils soient spécialisés en médecine générale, pédiatrie, cardiologie, chirurgie, dermatologie, gastro-entérologie, neurologie, anesthésie-réanimation ou encore en psychiatrie. Concrètement, aux côtés des médecins, les odontologistes, les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes exercent également une profession dite médicale.
Au total, il existe plus de 40 spécialités de médecine.
On peut les diviser en deux types : une quinzaine de spécialités chirurgicales d’une part, et une trentaine de spécialités médicales de l’autre.
Parmi les spécialités chirurgicales, on retrouve, par exemple : la chirurgie maxillo-faciale, pédiatrique, plastique, cardiovasculaire, mais également l’ophtalmologie, l’ORL, l’urologie, ou encore, la gynécologie obstétrique.
On parle de spécialités médicales pour l’anesthésie, la cardiologie, la dermatologie, l’hématologie, la médecine générale, les maladies infectieuses et tropicales, la médecine du travail, la réanimation, etc.
Les médecins ont l’obligation de s’inscrire à l’Ordre des Médecins pour exercer en France. Ils prêtent aussi obligatoirement serment de respecter le code de déontologie médicale (articles R4127-1 à R4127-112 du Code de la santé publique) et ont pour tradition d’énoncer le serment d’Hippocrate. Ce dernier a été écrit autour du IVe siècle av. J.-C. Il n’a aucune valeur juridique et son énonciation représente davantage un rite de passage, mais il fait tout de même écho au code de déontologie.
Les paramédicaux : des relais indispensables aux médecins et partout dans notre quotidien
Les professionnels paramédicaux - aussi appelés auxiliaires médicaux - mènent à bien plusieurs prestations de service et de soin, principalement sur prescription médicale. Ils effectuent des actions d’éducation, de prévention ou de dépistage, ainsi que tout acte relevant de leur activité propre. L’analyse et l’interprétation des données relatives à l’état de santé des patients font aussi partie de leur quotidien.
➡️ Les professions d’auxiliaires médicaux sont listées aux articles L4311-1 à L4394-4 du Code de la santé publique. On y retrouve les professions suivantes :
- Infirmier, aide-soignant, auxiliaire de puériculture
- Masseur-kinésithérapeute
- Pédicure-podologue
- Ergothérapeute
- Psychomotricien
- Orthophoniste
- Orthoptiste
- Manipulateur d’électroradiologie médicale, technicien de laboratoire médical
- Diététicien
- Ambulancier
- Assistants dentaires et assistants de régulation médicale
💡 Ce n’est pas tout ! Certains professionnels du paramédical sont aussi chargés de délivrer différents types d’appareillages selon les troubles des patients. C’est le cas des audioprothésistes, des opticiens-lunetiers, des podo-orthésistes ou encore des prothésistes pour l’appareillage des personnes handicapées.
Les pharmaciens sont d’autres professionnels de santé. Ce ne sont pas des médecins. Ce sont des docteurs, dans le sens où ils sont titulaires d’un doctorat. Leur mission principale : délivrer les médicaments avec ou sans ordonnance.
La différence majeure entre une activité médicale et paramédicale réside dans la non-habilitation des paramédicaux à prescrire des médicaments. Seuls les médecins, généralistes ou spécialistes, les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes peuvent prescrire des médicaments.
Toutefois, des paramédicaux sont autorisés, sous des conditions strictes, à prescrire certains dispositifs médicaux, soumis ou non à prescription médicale obligatoire, ou à renouveler, voire à adapter des prescriptions médicales.
Exemple : l’ophtalmologue et l’opticien
L’exemple de l’ophtalmologue et de l’opticien est parlant : le premier est un médecin spécialisé, fort de douze années d’études supérieures. L’ophtalmologue effectue une activité médicale, du dépistage au traitement des différentes pathologies comme la myopie, presbytie, cataracte, glaucome, etc. Il peut prescrire une ordonnance, notamment pour des verres et des lentilles, voire une opération chirurgicale. Enfin, il peut réaliser lui-même les interventions chirurgicales de l’œil.
L’opticien réalise des missions paramédicales. S’il peut réaliser des tests de vue visant à vérifier l’état de la correction du patient et son confort visuel, ceux-ci ne sont en aucun cas des examens médicaux. C’est un technicien spécialiste de la vision, fort d’au moins deux années d’études post-bac à son actif.
L’opticien traduit la prescription de l’ophtalmologue et propose des solutions adaptées aux clients : verres, lentilles, etc. Il les conseille aussi selon leurs besoins et envies (monture), et s’assure du bon entretien et usage de ces solutions. Enfin, sous certaines conditions, il peut renouveler une ordonnance et est aussi habilité à délivrer des produits sans ordonnance (lunettes de soleil sans correction, lunettes de lecture, etc.).
Activités médicales et paramédicales : des professions réglementées avec différents niveaux de diplôme
La formation pour accéder à une profession médicale est plus longue que les cursus qui mènent aux professions paramédicales.
Pour accéder aux filières Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie (MMPOK), il faut passer par une première année en PASS (Parcours accès spécifique santé) ou LAS (Licence accès santé), après son bac.
Formations médicales : entre 5 et 12 années d’études
Pour exercer en tant que professionnel médical, il faut se former entre 5 et plus de 10 ans. Si tu veux devenir médecin, il faut absolument que tu décroches ton Diplôme d’État (DE) de docteur en médecine, ainsi que ton DES (diplôme d’études spécialisées) correspondant à la spécialité de médecine choisie.
Un médecin spécialiste se forme 12 ans après le baccalauréat et possède donc un niveau de formation au-delà du doctorat (bac+8). Un médecin généraliste se forme pendant 10 ans. Pour devenir sage-femme, c’est le DE de docteur en maïeutique qu’il te faut. Il offre un niveau d’études bac+5 et se prépare en cinq ans. Le DE de docteur en chirurgie dentaire est accessible après 6 années d’études.
Formations paramédicales : de l’infra-bac au niveau bac+5
Certaines professions paramédicales sont accessibles avec un niveau dit infra-bac. Il n’y a pas besoin d’avoir son bac pour accéder aux formations qui préparent à ces métiers. Elles durent 1 an et débouchent sur un Diplôme d’État de niveau 3 ; c’est-à-dire, un niveau de troisième (fin de collège) :
- Aide-soignant
- Ambulancier
- Auxiliaire de puériculture
D’autres activités paramédicales sont accessibles avec un BTS. La formation dure 2 ans à 3 ans (dans le cas d’une remise à niveau) et débouche sur un niveau bac+2 :
- BTS biologie médicale
- BTS diététique et nutrition
- BTS opticien-lunetier
- BTS orthoprothésiste
- BTS podo-orthésiste
- BTS prothésiste dentaire
Ensuite, il y a les DE de niveau bac+3 et bac+5 qui se préparent respectivement en 3 et 5 ans, assortis à des Certificats de capacité (CC) :
- Diplôme d’État d’audioprothésiste (bac+3)
- Diplôme d’État d’ergothérapeute (bac+3)
- Diplôme d’État d’infirmier (bac+3)
- Diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute (bac+5)
- Diplôme d’État de pédicure-podologue (bac+3)
- Diplôme d’État de psychomotricien (bac+3)
- Diplôme d’État de puéricultrice (bac+4)
Il y a aussi le DE de manipulateur d’électroradiologie médicale (bac+3), de technicien de laboratoire médical (bac+3), ainsi que les CC d’orthophoniste (bac+5) et d’orthoptiste (bac+3).