2 étudiants sur 3 ne partent pas à l’étranger
Une enquête portant sur la mobilité internationale des étudiants et menée par Campus France/BVA met en avant une vraie différence de départs à l’étranger entre les élèves d’université et ceux des grandes écoles. Ces derniers sont 79 % à effectuer une partie de leur cursus hors de France, mais ils ne sont que 26 % à l’université. On constate pourtant qu’une grande majorité d’entre eux aimeraient avoir davantage d’opportunités dans ce sens, dès lors quelles sont les raisons de ces différences ?
Selon l’étude, les premiers efforts doivent être faits par les établissements eux-mêmes. Sur les 2,1 millions d’étudiants français en 2013, seuls 3,5 % d’entre eux (73 354 élèves) sont partie dans le cadre de leurs études sans suivre un parcours incluant des trimestres d’échanges, stages à l’étranger ou séjours linguistiques. Plus étonnants, 2 élèves sur 3 obtiennent leur diplôme sans avoir vécu d’expérience à l’étranger.
L’enquête qui a été menée auprès de 26 000 étudiants issus de 330 établissements du supérieur montre pourtant que 8 sur 10 sont intéressés par cette démarche.
Des problématiques diverses
Parmi les raisons qui expliquent pourquoi les élèves ne partent pas ou abandonnent un projet à l’international est leur niveau de langue. La France est connue pour être en effet l’un des pays où les langues étrangères sont le moins bien maîtrisées. Les étudiants qui ne veulent pas partir ou ont abandonné le projet qu’ils avaient (soit 25 % des sondés), craignent à 38 % que leur niveau ne leur permettent pas d’effectuer un séjour dans un établissement étranger, à 32 % de quitter leur environnement ou de financer leur séjour. 31 % n’y voit pas d’intérêt et 23 % ne veulent pas prolonger leurs études.
Une des réalités mises en avant par l’enquête est en effet celle du budget. On estime le coût d’un séjour à l’étranger à 6 000 € et les aides publiques sont bien souvent insuffisantes. Les élèves issus de milieux aisés sont 2/3 à être encouragés à partir contre 1/3 dans les milieux plus modestes.
Partir à l’étranger n’est donc pas qu’une question de volonté, mais aussi de financement et de simplification des démarches au sein des établissements.