Diplomeo a mené l’enquête auprès des 16-23 ans en leur posant différentes questions en rapport avec leur état de santé et leur vision de la médecine en général, dans sa version traditionnelle ou dans ses nouvelles déclinaisons. Voici les éléments principaux à retenir de l’enquête en question.
Le rapport des jeunes à la santé
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La première chose intéressante qui se dégage des réponses données par les étudiants n’est autre que l’importance qu’ils accordent dans l’ensemble aux questions liées à leur santé. En effet, la majorité d’entre eux — 65 % — déclare s’en soucier. À noter que les garçons le font dans une moindre mesure par rapport à leurs consœurs (57 % contre 74 %). D’autre part, 65 % des étudiants se rendent chez le médecin dès qu’ils ont un ennui de santé.
Cependant, les sondés ne se disent pas non plus inquiets à l’excès ou trop vite face à leur état, à 71 %. De plus, un même pourcentage de jeunes affirment ne pas avoir comme premier réflexe celui de se rendre sur des sites spécialisés en santé, type Doctissimo ou encore E-santé par exemple, pour privilégier les consultations chez un professionnel.
Ces premiers chiffres semblent démontrer l’attachement des jeunes à la médecine au sens traditionnel du terme. Seulement, il peut être surprenant de constater que les interrogés ont démontré dans le questionnaire une ouverture à des méthodes beaucoup moins « conventionnelles » et attendues. Ainsi, 69 % des 16-23 ans se déclarent favorables à l’usage du cannabis thérapeutique, 70 % sont intéressés par les médecines alternatives (acupuncture, sophrologie, zoothérapie, etc.) et 65 % affirment être prêts à prendre un médicament sans avis d’un spécialiste, et donc pratiquer une forme d’automédication.
Des disparités en fonction de l’âge
L’autre élément tout à fait significatif soulevé par l’enquête de Diplomeo est l’écart entre les réponses obtenues en fonction de l’âge des répondants : en effet, il apparaît clairement que plus l’étudiant grandit, plus il devient autonome pour les questions liées à sa santé… Et plus il devient laxiste. En effet, quand 94 % des jeunes de 18 ans ont un médecin traitant, ce taux tombe à 61 % une fois arrivés à l’âge de 23 ans. Pareillement, seuls 51 % des jeunes de 23 ans se rendent chez le médecin quand ils ont un ennui de santé, contre 70 % de leurs cadets. Enfin, 51 % des 23 ans savent s’ils sont à jour dans leurs vaccins, contre 75 % des 18 ans.
D’autre part, en vieillissant, les étudiants s’ouvrent également à d’autres façons de se soigner, facilitées par la révolution numérique : 52 % d’entre eux se disent prêts à recevoir une consultation à distance, et 48 % prennent des rendez-vous médicaux en ligne (les taux sont respectivement de 17 % puis 22 % pour les jeunes âgés de 18 ans).
Ces différences s’expliquent par le fait qu’en s’émancipant, le jeune ne bénéficie plus de la tutelle parentale souvent très regardante sur les questions de santé : elle devient donc moins assidue et dilettante, mais s’intéresse par la même occasion à tout ce qui peut lui faire gagner du temps et de la flexibilité.