Envie de s’engager au service des autres ? Les sapeurs-pompiers accueillent à bras ouvert les jeunes souhaitant se porter volontaire dans une caserne. Dès 11 ans, il est possible de suivre une formation pour devenir jeune sapeur-pompier volontaire. Un engagement citoyen ouvert à tous : collégiens, lycéens et étudiants. On dénombre plus de 28 000 jeunes filles et garçons engagés en JSP - Jeunes Sapeurs-Pompiers aujourd'hui en France. En quatre mois de formation, ils sont formés aux gestes de secours, au matériel d’incendie, aux techniques de sauvetage et participent aux cérémonies nationales. Un Brevet National de jeune sapeur-pompier est délivré en fin de formation. Une bonne condition physique est requise !
À partir de 18 ans, les JSP deviennent sapeurs-pompiers volontaires dans un centre de secours. C'est le parcours suivi par quatre jeunes hommes, étudiants la semaine et sapeurs-pompiers le week-end. Giovanni est étudiant en commerce, Alban en production sonore et musicologie, Clément en droit et Corentin se prépare au métier d’ingénieur. Peu importe les études choisies, tous sont impliqués dans leur engagement. Ce qui ne les empêche pas de suivre leurs cours et de mener une vie de jeunes presque comme les autres. Rencontre.
L'engagement
En quoi consiste l’activité de sapeur-pompier volontaire (SPV) ?
Clément : Nous effectuons les mêmes missions que les sapeurs-pompiers professionnels. Le secours à la personne représente 80% de nos interventions. Nous pouvons également intervenir pour les incendies et les accidents divers.
Alban : Elle consiste à secourir les personnes ou les biens en danger. La majorité des interventions se déroulent en ambulance. Notre engagement comprend également une activité régulière pour entretenir les locaux, le matériel et pour être toujours au point sur les manœuvres de secourisme et le matériel utilisé.
Pourquoi avoir choisi de devenir sapeur-pompier volontaire ?
Giovanni : Depuis tout petit, je souhaite devenir sapeur-pompier. Je suis donc rentré à l’âge de 13 ans en tant que jeune sapeur-pompier.
Alban : J’ai choisi de devenir SPV pour découvrir un monde de discipline et parce qu’il est nécessaire d’avoir des volontaires pour prendre la relève. J’ai suivi une formation JSP de trois ans à l’âge de 15 ans.
Clément : Pour être utile aux autres et surtout, découvrir une activité hors du commun. Je suis rentré grâce à l’association des jeunes sapeurs-pompiers qui m’a permis de nourrir depuis mes 13 ans une véritable vocation pour ce métier.
Corentin : J'ai choisi de devenir pompier volontaire car je baigne dans cet univers depuis tout petit. Mon pèreétantpompier, j’ai toujours été attiré par cet engagement. Donner de ma personne pour aider les autres est pour moi une évidence.
Comment organiser son emploi du temps entre les cours, le travail à la maison et son engagement ?
Clément : Le plus dur est de trouver la balance entre toutes ces choses. La semaine je suis en cours. Le soir, il y a du travail à la maison. Et le week-end, je participe à l’activité de mon centre. Je fais juste le choix de travailler à la caserne au lieu de me prendre du repos ou de sortir faire la fête.
Giovanni : Mon emploi du temps s’organise en fonction de mes disponibilités. Je prends souvent des gardes de 24 h le week-end et plus pendant les vacances, en fonction des besoins en personnel de mon centre de secours.
Alban : Je me portais volontaire à la garde et à l’astreinte les week-ends et durant les vacances scolaires. L’astreinte ne prend du temps qu’en cas d’intervention. Quant à la formation de JSP, elle se déroulait les samedis après-midi. Il était obligatoire de faire des stages mais l’activité de SPV ne comporte pas d’obligation de durée.
Depuis combien de temps êtes-vous engagé ?
Clément : Je suis engagé depuis deux ans en tant que pompier volontaire. Avant cela j’ai fait quatre ans chez les jeunes sapeurs-pompiers.
Corentin : Avant d’être pompier volontaire, j’ai été jeune sapeur-pompier pendant quatre ans.
Alban : J’étais engagé trois ans. Je me suis arrêté car cela devenait compliqué pour moi d’avoir une activité régulière avec les études.
Dans la caserne où vous exercez votre activité, il y a-t-il beaucoup d’étudiants à vos côtés ?
Alban : J’étais affecté à deux casernes, la plus importante comptait une quinzaine d’étudiants, filles et garçons. La seconde était une caserne de village où l’on était cinq étudiants, tous des hommes.
Clément : Nous sommes actuellement quatre étudiants à exercer une activité de SPV. La majorité sont des hommes. Les femmes sont assez peu représentées chez les pompiers de manière générale, mais elles ont leur place chez nous évidemment.
Les qualités requises
Quelles qualités sont recommandées pour pratiquer cette activité ?
Giovanni : Pour postuler chez les sapeurs-pompiers, il est nécessaire d'avoir une bonne condition physique, d'aimer le contact avec les gens et d'être assidu dans ses faits et gestes.
Clément : La dévotion aux autres et le sens du service public.
Corentin : Le maintien de sa forme physique, une gestion du stress, apprendre à travailler en cohésion et avoir confiance en ses coéquipiers.
Les risques
Quels sont les principaux risques auxquels vous avez été exposés ?
Giovanni : J’ai été confronté à des décès de personnes, à des incendies, des accidents de la route et plusieurs autres situations similaires.
Alban : J’ai été confronté à quelques incendies, cependant les équipements et les techniques de SPV permettent d’éviter un maximum de risques. Les situations présentant un réel risque pour les SPV sont rares.
Clément : Les situations les plus dangereuses sont les feux : chaque paramètre est important et une situation peut basculer à chaque moment. Le risque pour sa vie existe tout de même mais reste heureusement rare. Nous avons pleinement confiance les uns envers les autres.
Les conseils
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaiteraient s’engager comme vous ?
Tout sur la formation et l’engagement
Clément : De ne surtout pas hésiter ! Dès l’âge de 13 ans on peut rentrer chez les JSP et à partir de 18 ans chez les volontaires. C’est une chance d’effectuer une activité valorisante sans mettre les études de côtés.
Corentin : Être motivé, ne pas avoir peur de se dépasser et ne pas oublier les études.
Giovanni : Pour tous les jeunes ayant la passion et les qualités requises ainsi que du temps à accorder, n’hésitez pas à faire le premier pas et à contacter le centre de secours de votre secteur.