L’ESIEA, aussi nommée l’école d’ingénieurs du monde numérique, a voulu revenir sur ses ambitions sur le long terme en ce début d’année 2021. C’est l’opportunité pour Diplomeo de revenir sur les différents projets de l’école d’ingénieurs ainsi que sa stratégie d’engagement sur le développement durable pour le temps à venir.
Développer l’ouverture d’esprit et la diversité
“Il faut cultiver cette diversité”affirme Loïc Roussel, Directeur Général de l'Ecole supérieure d'informatique électronique automatique.
Avec plus de 2000 étudiants dans les formations initiales, 9 campus et plus de 60 universités partenaires sur les 5 continents, l’école d’ingénieurs ESIEA, située initialement à Paris depuis 1958, veut cultiver encore plus de diversité et partager ses valeurs modernes.
Elle a pour vocation première d’encourager à s'emparer des technologies pour améliorer le sort de la planète et apporter du confort au quotidien des individus par le biais de futurs ingénieurs diplômés de l’établissement.
L’enjeu reste grand pour l’école. En effet, l’ESIEA souhaite s’ouvrir à toutes les nationalités, avec une formation pour toutes et tous. Des aides comme les bourses d’excellence, les bourses au mérite et les bourses sur critères sociaux existent pour “accompagner” toutes celles et ceux qui souhaitent se prêter à l’aventure sans problème financier.
Parmi des profils variés, l’accent est mis sur la parité des hommes et des femmes. En effet, l’école estime qu’il y a deux fois plus de filles que la statistique nationale dans les grandes écoles et que la tendance doit continuer.
A l’occasion de la future journée internationale des droits de la femme, l’ESIEA a d’ailleurs annoncé un engagement pérenne, qui consiste à :
- continuer d’encourager les femmes dans les métiers du numérique
- s’engager contre les violences et harcèlements,
- lutter contre les violences sexuelles et sexistes en proposant un dispositif de signalement par exemple
- lutter contre la précarité menstruelle, en proposant notamment des distributeurs gratuits de protections périodiques
Développer la part de curiosité et d’humanité
«Le côté utile et responsable est quelque chose qu’on aime développer»
Former l’humain et pas seulement la technique. L’établissement mise sur l’importance du développement humain à travers les cours théoriques ainsi que l’implication des étudiants dans la vie associative. Pour l’ESIEA, intégrer une association parmi les 18 officielles rattachées à l’établissement mène à une revalorisation des cursus des étudiants.
Il est aussi primordial pour l’école de former et conduire la curiosité du futur ingénieur diplômé. “Un informaticien doit être curieux. L’informatique d’il y a 5 ans n’est pas l’informatique d’aujourd’hui” a confirmé le Directeur Général de l’école parisienne.
Le but reste de s’adapter à un monde en constante évolution. Plusieurs astuces ont ainsi été mises en œuvre pour attiser la curiosité des étudiants. L’une des initiatives proposées par l’école est par exemple d’utiliser un robot modulable, vecteur de créativité, pour que les élèves le modifient, lui greffent des moteurs, des capteurs, et apprennent à innover.
Développer cette curiosité par le côté ludique permettrait selon le Directeur Général “d'accélérer l’acquisition des compétences numériques des étudiants, en programmation, en électronique, en intelligence artificielle ainsi qu’en cybersécurité.
Les projets "Fil Rouge”, consistant à mélanger plusieurs matières scientifiques, font aussi partie des solutions proposées par l’école d’ingénieurs, dont le but est d’appliquer de façon concrète les cours théoriques appris au fur et à mesure de l’année.
L’école est capable d’adapter le parcours à chaque étudiant qui a un projet particulier dans un secteur spécifique :
- Facilitation d’embauche dans une entreprise partenaire
- Accompagnement dans un projet de recherche dans des laboratoires de recherche
- Soutien dans la création d’une entreprise avec des cours adaptés
Former les ingénieurs pour un numérique responsable
«On va former nos étudiants sur la technique mais aussi sur l’intérêt d’être un ingénieur utile s’exclame Loïc Roussel.»
En dehors des cours techniques et numériques, il est important pour l’école de se focaliser sur une vision “élargie” de l’ingénierie.
Quand l’étudiant sort de l’école, il est considéré comme un “ingénieur expert d’un numérique utile”. A la sortie de l’établissement, le but est que les étudiants aident à développer un écosystème où professeurs, chercheurs et futurs étudiants évoluent et collaborent en continu.
L’idée est de former les hommes et femmes capables de “révolutionner la technologie utile”. Concrètement, il y a une mise en œuvre d’une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises), avec des cours théoriques en développement durable par exemple, où des formations et projets étudiants ont pour objectif le respect des dispositions de l’Organisation des Nations-Unies pour “sauver le monde”.
Pour appliquer cette démarche RSE à travers les nouvelles technologies, l’école entreprend divers projets. Par exemple, une chaîne de tri et de recyclage du plastique a été créée à partir des imprimantes 3D de l’école.
“Un étudiant peut tout fabriquer sur place pour développer des projets qui peuvent aller très loin” selon la Direction Générale.
500 000 euros de machines et d’investissements ont été nécessaires pour inciter à la transformation à l’innovation “utile”.
Un usage pertinent et responsable de la technologie doit être de mise, avec l’exemple de plusieurs projets consacrés à la sauvegarde et l’avancée du développement durable. On a le cas par exemple du projet de l’Intelligence Augmentée frugale, visant à optimiser les algorithmes de l’Intelligence Artificielle pour faire des économies de puissance dans les super-ordinateurs.
