Le programme Bachelor in Management (BSc) de l’ESCP Business School fête ses 10 ans. En lançant ce programme, l’idée était de « faire quelque chose de vraiment différent », tout en restant dans l’innovation, rappelle Francesco Rattalino, Vice-président exécutif, lors du point presse qui célèbre la décennie écoulée.
L’objectif est de former, en 3 ans post-bac, des « leaders opérationnels », grâce à un enseignement généraliste en management, assorti à des mathématiques, des sciences humaines, de la géopolitique ou encore de la sociologie, le tout fondé sur la culture des humanités — centrale en France. La spécificité du BSc de l’ESCP BS ? La réalisation de chaque année d’études sur un campus international différent. Avec des cohortes d’étudiants de plus en plus importantes, la 5e école de commerce européenne repense ses campus.
Le bachelor in Management de l’ESCP : une « success story »
« Un bachelor unique, qui est devenu un succès » : pour Francesco Rattalino, la réussite du bachelor de l’ESCP n’est plus à démontrer. La preuve, du côté des débouchés : « une moitié des diplômés intègrent des entreprises importantes de rang mondial et l’autre poursuit ses études dans les meilleures universités du monde ». Cabinets de conseil, banques d’investissements, entrepreneuriat… aucune porte ne semble rester close face au diplôme de l’école.
Louis-David Benyayer, professeur affilié à l’ESCP et responsable de la coordination des initiatives sur l’intelligence artificielle, parle lui aussi d’une « success story », due notamment à son cap international qui repose sur la réalisation de trois années d’études dans trois pays différents. Les étudiants ont le choix entre Berlin, Londres, Madrid, Paris et Turin, chaque site proposant des spécialisations différentes.
La rentrée 2025 marquera un tournant dans l’expérience étudiante au sein du BSc de l’école avec le campus de Berlin qui sera désormais accessible dès la première année d’études. Jusqu’alors, la capitale allemande n’était ouverte qu’aux étudiants de troisième année.
Des campus à repenser et à réaménager
Repenser, réaménager et agrandir les campus : c’est la priorité de l’école. « Les campus sont plus que des infrastructures : ce sont des lieux de vie et d’échange. Nous allons créer de l’harmonie dans ces campus », explique Léon Laulusa, Directeur Général de l’ESCP.
L’école entend mettre sur pied des « campus du futur », bâtis autour de plusieurs principes :
- Offrir des lieux de vie et de collaboration, ainsi que des espaces d’épanouissement et de passion, dédiés au bien-être et à la méditation, par exemple. L’objectif : développer un « esprit de recul » chez les étudiants et les aider à bien gérer le stress.
- Mettre en avant une pédagogie innovante, qui propose un apprentissage « hyper personnalisé », à l’image de la collaboration de l’école avec l’outil OpenAI qui peut fournir des « questionnements personnalisés » durant le cours.
- Prôner la durabilité avec des bâtiments « intelligents ».
- Développer les échanges et les interactions.
Parmi les lieux de vie dont parle le directeur général, il y a les « lounges » : « des salles pour les étudiants, dans lesquelles ils peuvent se reposer et travailler », décrit Cécile Kharoubi-Rakotomalala, professeure associée et responsable de l’inclusion et de la diversité. Il s’agit également d’une demande de la part des étudiants.
Le campus parisien historique de l’école, à République, est en rénovation depuis 2023. À quoi ressemblera ce campus rénové ? En plus de ces fameux lounges, il faut s’attendre à un respect de la sobriété énergétique, à un rooftop, un gymnase et plusieurs salles hybrides et modulables. Il devra accueillir 4600 étudiants.
À la question de l’empreinte carbone qui peut découler des déplacements inter campus, Léon Laulusa répond qu’il préfère se référer au bilan intelligent d’économie d’énergie net : en somme, il estime que la valeur créée en faveur de l’environnement, dans le cadre de la formation des futurs talents, est supérieure à la consommation d’énergie.
L’investissement global déployé pour optimiser chaque campus représente un total de 320 millions d’euros, avec 150 millions à Paris, 40 millions à Turin, 80 millions à Madrid, 25 millions à Londres et 45 millions pour Berlin.