Trêve de plaisanterie : le passage à l’université est un moment crucial dans la vie d’un étudiant. Le virage opéré entre la rigueur du lycée et la liberté de la fac peut parfois être mal négocié, et l’accident attend au tournant. Voici 9 choses à éviter pour ne pas rater son année universitaire.
1. Ne pas aller à la prérentrée
Appelez cela comme vous voulez, prérentrée, semaine d’intégration : dans tous les cas, si vous la manquez, il y fort à parier que votre année démarrera plutôt mal. « Oui, mais c’est encore les vacances » : certes, mais c’est aussi cela, devenir adulte. Faire des sacrifices.
Et puis, la prérentrée ne dure généralement que quelques jours ! C’est l’occasion de visiter votre futur campus, et de rencontrer le corps enseignant ainsi que des étudiants de votre promo. Se faire quelques contacts et repères quand on arrive dans un lieu inconnu est toujours rassurant, non ? Allez, motivez-vous, ça vaut le coup.
2. Attendre le dernier moment pour s’inscrire dans les enseignements libres
Rappel : une UE libre est un cours (pas toujours obligatoire, cela dépend des cursus et des établissements) que peuvent choisir librement les étudiants. Exemple fictif : en licence de lettres, vous avez le choix entre littérature du 20ème, 18ème, 17ème ou 16ème siècle. Selon les livres au programme et les sujets prévus, une énorme masse d’étudiants va se diriger vers telle ou telle UE libre.
N’attendez donc pas le dernier moment pour vous inscrire (dès la rentrée), car qui va à la chasse perd sa place. Au risque de vous retrouver avec un cours où vous irez à reculons, car tout savoir duPage Disgracié ne vous intéresse pas.
3. Ne jamais aller en CM
Les CM, ou cours magistraux, sont la grande révolution lors de l’entrée à l’université. 200, 300, voire 400 étudiants se pressent devant l’amphithéâtre pour aller dénicher la meilleure place et assister au cours d’histoire de l’art et autres matières (parfois soporifiques).
Problème ? Le CM n’est pas obligatoire. Une fois que vous l’aurez découvert, vous prendre un malin plaisir à vous dire : « OK, ce matin je n’y vais pas, mais j’y vais demain ». Et puis ne plus jamais y retourner. Si votre absence ne sera pas beaucoup remarquée dans la jungle étudiante qu’est le cours en amphi, elle ne sera pas non plus notée sur votre dossier scolaire : « Parfait », direz-vous !
Non, pas parfait. Car, quand le temps des partiels sera venu, vous serez fort dépourvu (de cours). Et tenter de les rattraper en urgence en prenant en photo à la hâte les notes de vos camardes n’y changera rien : la majeure partie du travail de mémorisation se fait en cours, grâce à l’écoute et à l’écriture.
4. Ne jamais réviser
En plus de ne jamais vous pointer en CM, vous ne révisez pas. C’est vrai, que pourriez-vous réviser ? Vous n’avez pas les cours ! Allez, faites un effort.
Même si en apparence, l’université offre moult possibilités de se tourner les pouces, la réalité est tout autre. La réussite se base davantagesur le travail personnel : et c’est ce à quoi servent les « heures de trou » sur votre emploi du temps. Filez à la BU, que diable ! Lisez, allez dans des expos, faites des recherches : en deux mots, culturez-vous.
J'ai raté ma licence pour 0,095 pts. L'histoire de ma vie : être un schlague c'est cool mais ca paye pas.
— schlaguos (@schlagues) 12 juillet 2017
5. Passer son temps à la cafet’
Quand on vous disait d’optimiser votre temps libre pour vous rendre dans des lieux de culture, on ne pensait pas à la cafétéria… Bien que cet endroit regorge de douceurs gourmandes et réconfortantes, il n’est que moyennement propice au travail.
Les bruits de mastication, les couverts qui s’entrechoquent, les gens qui racontent leur week-end, les « dames de service » qui rouspètent, le cuisinier qui s’égosille aux fourneaux, tout cela dans une salle où la résonance est à son paroxysme : encore une heure et vous ressortirez avec le cerveau en ravioli.
Et même si le rush d’entre midi et 14 h est terminé et que le calme est revenu, sachez que vous ne trouverez pas de réponse quant au sens dela circulation monétaire du flux nourricier dans le corps de la république au fond de votre « café allongé, s’il vous plaît ».
6. Sortir tous les jeudis soirs (voir tous les soirs)
Entrer à l’université, c’est aussi ça : les soirées étudiantes. Habituellement fixées le jeudi soir, ces soirées permettent de profiter de l’happy hour, et d’une ambiance festive dans les pubs et bars branchés de votre ville. Mais parfois (un peu trop souvent), cela dérape et le jeudi se transforme en mardi qui se transforme en lundi puis en vendredi, puis à chaque jour son occasion de faire la fête.
Non, nous ne sommes pas rabat-joie : qui n’aime pas danser jusqu’au bout de la nuit avec ses amis ? Mais n’oubliez pas qu’il faudra assurer le lendemain matin. Ah, attendez c’est quoi demain… CM ? « OK, demain j’n’y vais pas » !
7. Ne pas manger pour économiser
« Roger, va me chercher du sucre, y’a encore un étudiant qui se sent mal parce qu'il a fait des économies » ! Vous êtes là depuis quatre heures, étendu inerte tel une montre molle de Dali, sur un coin de table de votre cours d’anglais.
À cause de la baisse de ces fichues APL, et ces cinq euros mensuels en moins dans votre porte-monnaie, vous avez dû vous résoudre à faire des économies. Pendant vos courses, vous avez fait l’impasse sur les yaourts, les pâtes, le riz, la viande, les œufs, le poisson, les fruits, les légumes et l’eau.
Du coup, en rentrant chez vous, vous vous êtes fait cuire des glaçons, mais visiblement, ça ne vous a pas suffit.
Heureusement que Gisèle, la femme de ménage, est là pour vous tirer de ce mauvais pas.
8. Cumuler plein de jobs étudiant
Vous avez compris la leçon : pour vivre, il faut manger. Mais pour manger, il faut des sous. S’offre alors à vous la possibilité de prendre un job étudiant. Ou douze. Plus vous en aurez, plus vous aurez d’argent !
Vous pourrez alors vous nourrir correctement, mais aussi dire adieu à vos heures de travail, à vos loisirs, à votre famille et à votre sommeil. Allez, stop la rigolade, cumuler des cours et un emploi étudiant s’avère compliqué, mais cela reste faisable : en 2014 (oui ça remonte un peu), 73 % des étudiants travaillaient durant leurs études.
Si cela vous paraît insurmontable, vous pouvez très bien choisir de prendre un job étudiant saisonnier (comme 53 % des étudiants universitaires, selon le nouveau sondage Parole aux Jeunes), mais bye bye les vacances d’été ! Injuste oui, mais à la guerre comme à la guerre !
9. Ne pas aller aux partiels
Malheureux ! Si vous êtes boursier, ne pas aller aux partiels universitaires = sanction et remboursement intégral de tout ce que vous avez touché durant l’année. Ça calme, hein ? Et si vous n’êtes pas bénéficiaire de la bourse étudiante, certes vous n’aurez pas « d’amende », mais vous n’aurez pas votre année non plus.