En France, les places sont chères pour une admission au sein d’un institut de formation de masso-kinésithérapie (IFMK). Le numerus clausus, qui consistait à limiter le nombre d’étudiants acceptés en deuxième année des études de santé, a tiré sa révérence au profit du numerus apertus. Celui-ci fixe le nombre de places disponibles par région et selon les écoles, dont les écoles de kiné.
Ce volume d’admissions est déterminé en fonction de la capacité d’accueil de chaque école ou université et du nombre de professionnels de santé dont le territoire a besoin. Un nouveau mot latin donc, mais une réalité inchangée : l’accès aux études de santé, et à la formation en kinésithérapie, reste très sélectif.
La solution ? S’expatrier ! Et quel est l’eldorado des étudiants en kinésithérapie ? La Belgique ! Toi aussi, tu hésites à rejoindre le pays des gaufres et du spéculoos pour ta formation de kiné ? Tu te demandes comment se passent les études de kinésithérapie là-bas et quels sont leurs avantages ? Découvre les atouts, la durée et les modalités d’admission des études de kiné en Belgique !
Faire ses études de kiné en Belgique : quels avantages ?
Les baraques à frites et le chocolat ne sont pas les seules raisons qui poussent les étudiants français en kinésithérapie vers la Belgique. Avant de préparer tes valises, il est important de bien comprendre les différents atouts des études de kiné belges :
- Un diplôme reconnu en France : une fois ton diplôme de kinésithérapeute belge en poche, tu es tout à fait autorisé à exercer en France.
- Le choix de la formation : en Belgique, tu peux choisir entre rejoindre une Haute École ou intégrer une université pour tes études de kiné.
- Le prix de la formation : en France, ta formation de kiné peut te coûter jusqu’à 10 000 euros, selon les écoles. Alors, si tu n’as pas les moyens de financer un tel tarif et si le recours au prêt étudiant ne t’emballe pas plus que ça, tu peux te tourner vers la Belgique, où la formation de kiné coûte moins de 1 000 euros, voire moins de 500 euros selon les écoles.
- L’absence de concours d’entrée : en France, certaines écoles de kiné conditionnent l’inscription des étudiants à la réussite d’épreuves spécifiques. Ce n’est pas le cas en Belgique, où ton admission au sein d’une université ou d’une Haute École n’est pas soumise à un examen.
Les modalités d’admission pour une formation de kiné en Belgique
Les arguments en faveur des études de kiné belge t’ont convaincu ? Avant de découvrir la durée et le fonctionnement de la formation en kinésithérapie de Belgique, tu dois savoir que les modalités d’inscription et d’admission sont complètement différentes de celles que tu connais en France. La principale révolution belge ? Une admission par tirage au sort, en fonction des places disponibles dans chaque Haute École ou université de kiné.
Pour ne pas passer à côté de ta formation de kiné en Belgique, il est important que tu notes chaque étape à réaliser en vue de ton admission :
- Avant mi-juillet : envoyer un dossier spécifique pour obtenir l’équivalence de ton bac français avec le bac belge, appelée CESS.
- Sélectionner une Haute École ou une université pour tes études de kiné : attention, tu ne peux choisir qu’un seul établissement pour ta formation de kiné, sous peine de voir ton dossier refusé.
- Déposer ton dossier de demande d’admission auprès de la Haute École ou de l’université que tu as choisie, avec la preuve écrite de ta demande d’équivalence du bac français, le justificatif du paiement des frais correspondants et la copie certifiée conforme du document d’obtention du bac français.
- Attendre que ton dossier soit tiré au sort, puis finaliser ton inscription auprès de l’école concernée si c’est le cas.
Face à l’engouement des étudiants de tous horizons pour la formation de kinésithérapie belge, le gouvernement a décidé de limiter les places d’étudiants étrangers à 30% du volume total d’inscriptions.
La durée et le fonctionnement des études de kiné en Belgique
Tu te demandes maintenant comment se passe concrètement la formation de kiné en Belgique ? Tout dépend du parcours que tu choisis, entre Haute École et université.
Les études de kiné dans une Haute École en Belgique
Si tu rejoins une Haute École en Belgique, tes études de kiné vont durer quatre ans, contre cinq en France. Les trois premières années sont dédiées à l’obtention d’un bachelier de transition en kinésithérapie. Puis, la dernière année permet de valider un master en kinésithérapie.
La formation de kiné en Haute École mise sur l’acquisition de compétences pratiques. Elle comprend notamment de nombreuses mises en situations professionnelles.
La formation de kiné dans une université belge
Si tu choisis une université pour tes études de kiné en Belgique, la durée de la formation s’étend également sur quatre ans. Les trois premières années permettent d’obtenir un bachelier de transition en sciences de la motricité, parcours kinésithérapie et réadaptation. Puis, la dernière année consiste à valider un master en kinésithérapie. Comme dans une Haute École, cette dernière année propose de nombreux stages.
Au sein d’une université, l’approche pédagogique se veut plus théorique que dans une Haute École. Toutefois, les deux types d’établissements permettent d’acquérir toutes les compétences requises pour exercer le métier de kinésithérapeute.
Dernier conseil : si tu comptes rejoindre ce pays pour tes études de kiné, pense à vérifier la langue d’enseignement proposée dans l’école de ton choix. Dans certains établissements, le néerlandais reste la langue officielle. Autant dire que l’obtention de ton diplôme risque d’être compliquée si tu ne parles pas le flamand !
Les différences entre les études de kiné en France et en Belgique
Tu as envie de savoir quelles sont les principales différences entre les deux cursus en un clin d'œil ? Voici un petit tableau récapitulatif :
France | Belgique | |
Admission | Sur concours | Sans concours |
Niveau d’entrée | Licence 1 PASS, L.AS ou STAPS | Post-bac avec une équivalence belge |
Durée des études | 5 ans après la L1 | 4 ans |
Coût des études | Jusqu’à 10 000 euros | Jusqu’à 1 000 euros |
Reconnaissance des études | France & Europe | France & Europe |