L’équipe de France a affronté l’équipe uruguayenne lors de la Coupe du Monde. Même si la nation brille en football (elle a déjà gagné deux trophées), ce pays d’Amérique latine coincée entre le Brésil au Nord et l’Argentine au Sud est moins connu pour sa qualité de vie et ses diplômes très appréciés. Doté d’un territoire 6 fois plus petit que la France, il est considéré comme le deuxième pays le plus pacifique de l’Amérique Latine et sa capitale, Montevideo offre la meilleure qualité de vie de tout le continent sud-américain. Il n’y a qu’à voir des photos de ses plages pour en être convaincu. Le pays compte 3 444 000 d’habitants contre près de 67 millions en France. La monnaie locale est le peso uruguayen et la langue parlée est l’espagnol. Bref, l’Uruguay représente tout ce que les étudiants qui souhaitent se perfectionner en espagnol et découvrir l’Amérique latine recherchent.
L’enseignement supérieur en Uruguay
Le système uruguayen est relativement similaire au système français, à la seule différence qu’il est à l’échelle de la taille du pays.
Les établissements publics et privés
Le pays ne compte que 2 universités publiques, la Universidad de La Republica qui forme à tous les domaines scientifiques, littéraires, des sciences humaines, etc., et la Universidad Tecnologica Del Uruguay qui propose elle, des cursus pour préparer un métier tel que coiffeur, pâtissier, mécanicien, etc. Il existe également 4 universités privées et différents instituts et centres de formation pour devenir enseignants.
Les diplômes
Les étudiants uruguayens suivent à l’issue de leurs années de lycées ce qu’ils appellent des « carrières », carreras en espagnol. Chaque carrière correspond à un cursus particulier. Par exemple la carrera en architecture dure 7 ans tandis que celle en psychologie ne dure que 5 ans. Les étudiants suivent donc le cursus complet pour obtenir le diplôme à l’issue de leur formation. Les carrières se divisent en 3 étapes, la licenciatura en 4 ou 5 ans, le posgrado en 1 à 2 ans et le doctorado en 3 ans. Le système semble être très proche de celui de la France, mais c’est au niveau des connexions entre ces diplômes qu’il y a une grande différence. Il n’existe pas de passerelle entre chaque cursus. Si vous obtenez une licenciatura en médecine, vous ne pourrez pas intégrer ensuite un posgrado en biologie. Enfin il existe également des diplômes intermédiaires, qui s’obtiennent au bout de deux ans d’études et qui correspondent à nos BTS ou DUT.
Le rythme scolaire
Qui dit hémisphère sud dit saisons inversées. Pour les Uruguayens, Noël se déroule en été tandis que juillet et août sont synonymes de froid. Le rythme scolaire suit les saisons, comme dans l’hémisphère Nord, l’année commence donc pour les élèves uruguayens en mars et s’achève en décembre avant les vacances d’été qui durent de début janvier à fin février. Soit l’inverse des élèves français qui débutent leur année scolaire en septembre et la terminent fin juin.
L’accès à l’enseignement supérieur
Là où l’Uruguay marque des points face à la France, c’est au niveau de l’accès aux différents établissements de l’enseignement supérieur.
La gratuité de l’enseignement supérieur pour tous
Premier point et non des moindres, la gratuité totale de l’université publique pour tous les étudiants du pays et même les étudiants étrangers. Aucuns frais de scolarité ne leur seront jamais demandés, quelle que soit la carrière. À l’inverse, les frais de scolarité sont très élevés pour les universités privées qui concentrent l’élite économique du pays.
De plus aucune sélection n’est imposée à l’entrée. Tout étudiant ayant achevé sa scolarité en lycée peut accéder à l’université publique au cursus qui correspond à son bachillerato (équivalent du baccalauréat) sans aucune condition. Les élèves uruguayens passent leurs deux dernières années de lycée à se spécialiser. Ils font alors le choix d’un cursus qui déterminera la carrière qu’ils suivront à l’université. À nouveau, il n’est pas possible de suivre une formation en sciences sociales si l’étudiant a un bachillerato en biologie. En avant-dernière année de lycée, l’élève a 4 possibilités de cursus : sciences, biologie, art et expression ou encore sciences humaines. Ensuite pour sa dernière année, il doit choisir parmi plusieurs spécialités ; économique et sociale pour une carrière en économie, physique et mathématiques pour une carrière en ingénierie, sciences biologiques pour une carrière en médecine, art et expression pour une carrière en art, sciences humaines et sociales pour une carrière en droit, mathématiques et design pour une carrière en architecture ou encore sciences agraires pour une carrière en agronomie. C’est à ce moment-là qu’il faut faire en réalité son choix d’orientation, puisqu’il ne pourra plus, passer d’une carrière à l’autre s’il n’a pas le bachillerato correspondant.
Une concentration à Montevideo
Montevideo, la capitale concentre la quasi-totalité des établissements de l’enseignement supérieur. En province, les élèves peuvent suivre les premières années, mais ils sont rapidement obligés de s’installer dans la capitale pour pouvoir poursuivre leur cursus universitaire. La plus grande ville uruguayenne concentre 80 % des étudiants, en comparaison Paris accueille 25,6 % des élèves de l’enseignement supérieur français. C’est là qu’un souci financier se pose. Bien que l’université soit gratuite, le problème est que le salaire minimum est très bas et le coût de la vie relativement élevé. Il est donc difficile pour les étudiants dont les parents n’ont pas les moyens de payer un loyer, de poursuivre et surtout réussir la fin de leurs études à Montevideo.
La vie quotidienne
Le coût de la vie est relativement similaire à celui de la France, mais les salaires ne suivent pas. En comparaison, le salaire minimum mensuel net s’élève à 13 430 UYU soit 383 €. En France, le SMIC est à 1 149,07 €. Le salaire moyen varie énormément selon les métiers, il y a de grandes disparités entre les Uruguayens. Par exemple, un professeur gagne environ 1000 €, un ingénieur 2500 € et une caissière 450 €. Pourtant, la vie est relativement chère par rapport au niveau de revenus de la population.
Les transports
À Montevideo, vous pouvez emprunter les transports en commun pour 1 € contre 1,90 € à Paris. La capitale ne dispose que de lignes de bus.
Les sorties
Si vous souhaitez gouter la bière uruguayenne, il vous en coutera en moyenne 3 € pour une pinte (50 cl), voire plus si vous vous aventurez dans les quartiers les plus chics et les plus touristiques de la capitale. Au restaurant, pour un menu classique vous vous en tirerez pour une quinzaine d’euros, soit l’équivalent de ce que les Franciliens dépensent dans les restaurants parisiens en moyenne.
La météo
Le climat uruguayen ressemble plus à celui de la Bretagne que des plages de Copacabana. Il est tempéré et humide, les hivers sont doux, tout comme les étés, mais le temps est beaucoup plus humide. Par exemple il pleut deux fois plus qu’à Paris.
Le pays des amateurs de viande
Petit point culture sur l’Uruguay, le pays dispose de deux fois plus de têtes de bétail que d’habitants. Autant dire que la destination n’est pas très vegan friendly. La gastronomie uruguayenne est donc largement composée de viande, comme celle de ses voisins argentin et brésilien, mais également de maté, que les Uruguayens passent leur temps à siroter.