Intégrer une prépa qui te permet aussi bien d’accéder au cycle de médecine qu’à une grande école d’ingénieurs est un rêve ? C’est devenu une réalité avec le nouveau programme inédit lancé par Mines Saint-Étienne. À la rentrée 2025, l’institution va déployer un cursus post-bac dédié, pensé comme une véritable alternative aux classes préparatoires aux grandes écoles et à la licence PASS ou L.AS. Le bonus ? Les étudiants peuvent intégrer médecine ou une école d'ingénieurs sans concours ! Diplomeo revient en détail sur cette initiative inédite en France.
Une prépa unique et diplômante
Ce cursus, baptisé PDIS – pour Cycle Préparatoire et Diplômant en Ingénierie et Santé -, dure deux ans et offre aux étudiants deux diplômes permettant une poursuite d’études dans n’importe quelle école du groupe Institut Mines-Télécom ou en 2e année de médecine. L’établissement précise toutefois qu’il ne s’agit pas d’une licence accès santé.
Pour s’inscrire au PDIS, les lycéens devront obligatoirement avoir opté pour les combinaisons de spécialité SVT et mathématiques ou SVT et physique-chimie. Toutefois, Mines Saint-Étienne précise que la doublette mathématiques et physique-chimie est également acceptée. Il faudra ensuite formuler son vœu sur Parcoursup. À noter : le nombre de places ouvertes n’a pas été communiqué pour l’heure.
Dans ce cursus, les élèves profiteront aussi bien d’enseignements en biologie et en santé de l’Université Jean Monnet que de cours de maths, de sciences de l'ingénieur et de physique, dispensés par Mines Saint-Étienne. À l’issue du cursus, tous les étudiants obtiendront un diplôme d’établissement de l’école d’ingénieurs ainsi qu’une licence mention Sciences pour la Santé de l’université stéphanoise.
Quand le monde de l'ingénierie rencontre celui de la santé
Ce n’est pas la première initiative de Mines Saint-Étienne autour de l’univers de la santé. L’école d’ingénieurs, qui doit exister dans un environnement très concurrentiel parmi plus de 200 établissements accrédités, tente de se distinguer autour de l’ingénierie médicale.
En 1993 déjà, Mines Saint-Étienne ouvrait un autre cursus précurseur à l’époque : le double-diplôme pharmacien-ingénieur. Cette initiative a été complétée en 2008 par le double-diplôme médecin-ingénieur, avant de lancer un autre cursus double diplômant dentiste-ingénieur, en 2024. Pour accompagner le développement d’enseignements et de formations autour de ce sujet, l’institution a ouvert le CIS (Centre Ingénierie Santé) en 2004.
Avec le PDIS, Mines Saint-Étienne met un pied de plus dans l’univers médical avec la volonté d’attirer plus de lycéennes vers les études de santé. « Avec ce cycle, nous répondrons donc à 2 problématiques majeures. D’une part, la demande croissante d’ingénieurs dans les industries et technologies de la santé. D’autre part, la volonté d’attirer les profils issus de la biologie au lycée, souvent des filles, qui s’orientent peu vers les écoles d’ingénieurs », précise Jacques Fayolle, directeur de l’école d’ingénieurs.