C’est un rendez-vous annuel dans lequel la France s’illustre depuis plusieurs années. L’édition 2024 du très attendu classement de Shanghai est parue hier sur son site officiel.
Sans surprise, les établissements d’enseignement supérieur étatsuniens sont très représentés et occupent les 10 premières places. De son côté, la France poursuit sa percée avec 4 universités dans le top 100, dont l’Université Paris-Saclay qui propulse le pays sur la plus haute marche jamais obtenue dans ce classement pour un établissement français : la 12e position !
Le classement de Shanghai existe depuis 2003 et est l’un des plus — si ce n’est le plus — suivis et commentés dans le monde de l’enseignement supérieur. Il prend appui sur plusieurs critères objectifs, autour de la recherche, pour identifier les meilleurs établissements de formation au monde :
- Le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les diplômés
- Le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les enseignants-chercheurs
- Le nombre de publications dans les revues scientifiques Science et Nature
- Le nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines
- La performance académique
- etc.
Depuis la création du classement, la France n’a de cesse d’y être représentée. À mesure des années, les établissements français se frayent un chemin toujours plus haut, à l’image de l’Université Paris-Saclay.
Paris-Saclay : 12ᵉ mondiale et 1ʳᵉ en Europe continentale
12e rang mondial et l’or en Europe continentale : c’est le nouveau palmarès de l’Université Paris-Saclay au sein du classement de Shanghai 2024. L’université figure depuis 2020 dans le top 20 du classement de Shanghai et se positionne en tant que première université française. Toutefois, cette année, sa progression à la douzième place est d’autant plus remarquable : il s’agit du meilleur résultat jamais enregistré pour une université française au sein du classement mondial.
Le président de l’Université Paris-Saclay, Camille Galap, s’est exprimé face à ce retentissement : « Ce résultat permet de consolider le positionnement national, européen et international de l’Université Paris-Saclay en tant que grande université de recherche intensive, tout en portant au plus haut niveau sa mission de former des citoyens et des cadres responsables face aux défis sociétaux et environnementaux d’aujourd’hui et de demain. »
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, s’est aussi félicitée de la position des universités françaises dans le classement, sur Sud Radio, ce matin : « On peut être fiers de nos universités […] Je pense qu’on voit que la stratégie que l’on mène depuis plusieurs années porte ses fruits ».
Qui est Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ?
De son côté, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est saisi du réseau social X pour partager les résultats des établissements du pays dans le classement mondial.
Paris-Saclay est magique !
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 15, 2024
Jamais une université française n’avait été si bien classée dans le prestigieux classement de Shanghai : 12ème au monde.
Elle n’est pas la seule à progresser et à atteindre une position inédite.…
Pour ce qui est des autres universités présentes dans le classement de Shanghai 2024, voici leurs positions dans le top 100 :
- Université Paris-Saclay : 12e place
- Université PSL (Paris Sciences & Lettres) : 33e place
- Sorbonne Université : 41e place
- Université Paris Cité : 60e place
Quatre autres universités se situent entre les rangs 101 et 200 : Aix Marseille Université, l’Université Grenoble Alpes, l’Université de Strasbourg et l’Université de Montpellier.
Le classement de Shanghai n’accueille pas que des acclamations, il est aussi décrié, notamment par Libération en raison d’une favorisation de la recherche au détriment de la qualité des enseignements dispensés - pour reprendre la formule de Sud Radio.
Des arguments que rejette Sylvie Retailleau : « Je pense que ça, c’est l’argument qu’il ne faut pas utiliser […] Comme tout classement, on peut critiquer le classement de Shanghai […] il ne faut pas lui en faire dire plus qu’il n’en dit ». Avant de poursuivre : « Mais dire que la recherche s’oppose à l’enseignement et ne montre pas la qualité de l’enseignement supérieur, c’est peut-être méconnaitre ce que veut dire l’enseignement supérieur dans le monde entier […] Quand on a une recherche de qualité, c’est la garantie derrière d’un enseignement de très haut niveau. » La ministre n’exclut pas pour autant les potentiels d’amélioration de tels classements, comme la prise en compte du critère de l’égalité femmes-hommes, par exemple.