La dernière note du SIES (sous-direction des Systèmes d’Information et Études Statistiques) sur l’année 2018-2019 vient d’être publiée. Voici quelques chiffres donnés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur pour se rendre compte de l’évolution des effectifs estudiantins de l’enseignement supérieur.
Une augmentation exceptionnelle
Cette note du SIES vient confirmer les prédictions d’une augmentation plus importante qu’à l’accoutumée du nombre d’étudiants dans presque toutes les filières pour la promotion 2018/2019. Cette croissance de 2,1 % correspond à 56 300 inscriptions de plus que le nombre habituel.
En comparaison, l’augmentation au début de celle de 2017/2018 était de 1,3 % soit 33 300 étudiants.
Néanmoins, la tendance de l’accroissement du nombre d’étudiants dans l’enseignement secondaire est une constante depuis 10 ans. Il faut toutefois noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les inscriptions simultanées en licence et en CPGE.
La cause de cette augmentation exceptionnelle s’explique en partie par le petit baby-boom des années 2000 qui a entraîné une croissance de 5,7 % de nouveaux bacheliers contre un accroissement de 0,9 % l’année précédente. Ce sont donc au total 325 700 étudiants qui ont fait leurs premiers pas dans l’enseignement supérieur en 2018.
Sur les 5 dernières années, le nombre total d’étudiants du supérieur a augmenté de 219 800 en France.
Ce sont seulement les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) qui sont touchées par une diminution des effectifs de l’ordre de 1,6 %.
Sur l’ensemble des formations, les effectifs des licences ont crû de 2,7 %, les masters de 1,0 % tandis que ceux des doctorats a diminué de 1,8 %. Cette tendance n’est cependant pas nouvelle puisque le nombre de doctorants chutait déjà de 0,7 % en 2017.
L’enseignement supérieur dans son ensemble
Ce rapport annuel nous délivre aussi quelques chiffres intéressants sur la globalité des étudiants. Notamment, le nombre total d’inscrits en études supérieures qui s’élevait à 2 678 700 durant cette année. Ce chiffre comprend 540 000 étudiants issus du privé ainsi que 358 000 étudiants étrangers.
Il faut également noter que les femmes sont plus nombreuses que les hommes avec une moyenne générale de 55,3 % d’étudiantes dans tout le supérieur. Toutefois, bien qu’elles demeurent en supériorité numérique depuis 1980, les chiffres montrent une très légère baisse de cette proportion depuis 10 ans, avec une moyenne qui s’établissait à 55,9 % en 2008.
Le document fait aussi état d’un constat général sur le rapport enseignement privé/public. Le nombre d’étudiants du privé a doublé en 20 ans tandis que celui de l’enseignement public n’a augmenté que de 14 % durant la même période. Environ 1 apprenant sur 5 étudie dans le privé désormais.
Si vous désirez découvrir plus de statistiques sur le monde de l’éducation supérieure, les notes du SIES sont disponibles ici.