Comment juger du bonheur d’une personne ? La satisfaction autour de l’employeur actuel, le fait de recommander ou non son employeur et l’envie ou non de changer d’entreprise : tels sont les trois critères analysés par Universum pour identifier le pays et les secteurs où les jeunes cadres sont les plus épanouis.
Une belle 16e place
L’étude, résultant sur ce « Global hapiness index », a été réalisée auprès de cadres récemment entrés dans les entreprises : de 1 à 8 ans d’expérience. Ces jeunes cadres ont du noter de 1 à 10 leur employeur et la recommandation qu’ils en feraient à un ami. Ils ont aussi été interrogés sur leur fidélité à leur entreprise actuelle : ceux qui ont répondu « non » et « oui d’ici 4 à 4 ans » à la question « voulez-vous changer d’employeur ? » ont été considérés comme fidèles.
De cela est donc sorti un classement des pays où il fait bon être cadre.
Voici le top 10 :
- Danemark
- Norvège
- Costa Rica
- Suède
- Autriche
- Pays-Bas
- Finlande
- Belgique
- Hongrie
- République tchèque
On note que le classement place en tête les pays nordiques, déjà connus pour leur qualité de vie. Ils sont suivis par des pays d’Europe de l’Est comme l’Autriche (5e) ou la Hongrie (9e).
Le Costa Rica arrive à la troisième place, notamment grâce aux récents investissements mis en œuvre pour l’éducation, les nouvelles technologies et l’environnement qui profitent aux jeunes cadres. D’autres pays d’Amérique latine se classe dans la première moitié du classement : le Mexique est 12e, la Colombie 19e et le Brésil 20e.
La France occupe, quant à elle, la 16e place. Une place honorable puisqu’elle devance de grandes puissances mondiales comme les États-Unis : 32e, ou le Japon : 47e. Nos voisins allemands et suisses se classent juste au-dessus de la France : en 11e et 12e positions. La Belgique est 8e.
Le Royaume-Uni n’occupe lui que la 32e place…
Dans quels secteurs trouve-t-on les cadres les plus épanouis en France ?
L’étude a également été réalisée en fonction des secteurs d’activité des jeunes cadres. Pour la France, Universum a séparé les cadres de la filière business, issus des grandes écoles de commerce, et les cadres ingénieurs, issus des grandes écoles d’ingénieurs.
Dans la filière business
On note que dans ce top 10 des secteurs business où les cadres français sont les plus heureux, ce sont des filières assez techniques qui arrivent en tête (informatique, automobile ou transport), devant les cases traditionnelles des écoles de commerce comme la banque, le luxe ou l’audit.
- Logiciels, services informatiques et technologies de l’information
- Automobile et équipementier
- Assurances
- Conseil en management et stratégie
- Transport et logistique
- Banque et établissements financiers
- Audit et conseil
- Industrie et production
- Produits de grande consommation, agroalimentaire
- Mode, accessoires et luxe
Chez les ingénieurs
Du côté des cadres ingénieurs, le secteur où les cadres sont les plus épanouis est celui de la défense et de l’aérospatial. Un constat peu surprenant puisque c’est également le secteur qui attire le plus les diplômés.
- Aérospatial et défense
- Secteur public
- Banque et établissements financiers
- Produits de grande consommation, agroalimentaire
- Énergie et environnement
- Télécommunication et réseaux
- Construction
- Logiciels, services informatiques et technologies de l’information
- Audit et conseil
- Transport et logistique
Les motivations des cadres français pour changer de poste
Une autre question a été posée aux jeunes cadres français : quelles sont les raisons qui vous motiveraient à changer de poste ? La raison la plus citée, en France, comme dans les pays voisins d’Europe de l’Ouest est peu surprenante : « une meilleure rémunération ». Viennent ensuite « de meilleures perspectives de carrières » et « une amélioration de l’équilibre vie professionnelle et vie privée ».
Là où la France se démarque de ses voisins, c’est dans les réponses venant ensuite. 20 % des cadres seraient influencés par une « meilleure situation géographique », alors qu’en moyenne se critère n’importe qu’à 14 % des sondés. Par rapport à la moyenne, les Français semblent peu intéressés par une « meilleure reconnaissance personnelle » et par les « opportunités de formation » que leur offrirait un nouveau poste.