Les parents, ça perturbe lorsque ça entre dans la chambre de leurs enfants bacheliers, ça fait passer tous les « je vais chez Tom pour réviser » pour des « je vais jouer à la play toute l’aprèm et peut-être qu’à 18 h, si l’ennui nous surprend, on se penchera sur les fiches de révisions ». Ça sait aussi rajouter une bonne dose de stress très utile : « mais tu sais que sans le bac, ton école de commerce, tu peux l’oublier ».
Enfin voilà, les parents ont le don d’être plus stressés que votre propre personne. Pour cela, Diplomeo vous dévoile quelques petites techniques aux vertus relaxantes que vous pouvez utiliser pour déstresser vos parents !
Prendre du recul pour mieux les comprendre
Vos parents stressent et vous ne comprenez pas : ce n’est pas eux, mais vous qui allez passer les épreuves du baccalauréat… Mais c’est normal, vos parents stressent parce qu’ils se font du souci pour vous. Ce sont des parents, ils veulent votre bien.
Ils sont angoissés, car ils veulent que vous réussissiez le mieux possible, pour que vous puissiez ensuite faire ce qui vous plait dans votre poursuite d’études. Certains stressent, car ils ne veulent pas que vous répétiez les mêmes erreurs qu’eux. D’autres parce qu’ils se rendent compte que vous aurez bientôt fini le lycée et que vous êtes grands, ils vont peut-être bientôt vous voir partir de la maison pour vos études supérieures. Ils stressent, soit. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne vous font pas confiance, surtout ne l’oubliez pas !
Communiquer et trouver la source de leur angoisse !
On ne le répétera jamais assez, tout passe par la communication. S’il se fait plus difficile quand on atteint l’âge adulte, l’échange reste le principal allié d’une relation parents-enfants. Mais on ne prend jamais assez de temps pour discuter : la majorité arrive et on vit nos premières expériences d’adulte. Par peur d’être incompris ou jugé, on garde cela pour nous.
Grosse erreur ! Les parents informés de ce que font leurs enfants ont plus de facilité à leur faire confiance : pas la peine de tout leur dire en détail, mais parler régulièrement, des choses qui vont et des choses qui vont moins, est essentiel.
Le baccalauréat en fait partie : souvent survolé, ou abordé par quelques réflexions placées par-ci, par-là, ce fâcheux sujet n’est jamais très approfondi en termes de discussion. Lancez-vous ! Ce sera sûrement l’occasion d’apprendre de sympathiques anecdotes sur l’expérience de vos parents, et de comprendre la source de leur angoisse. Souvent, un fait passé est à l’origine de la peur des parents face au bac : eux-mêmes ont peut être été confrontés à des parents angoissés, ou eu des difficultés à gérer leurs révisions. Et par réflexe, ils reproduisent le même schéma avec vous.
Il est vraiment important de déceler d’où vient l’angoisse pour pouvoir la traiter. Si vous vous sentez moyen-moyen à l’idée d’entamer une telle discussion avec vos parents, n’hésitez pas à faire appel à un proche qui vous connaît bien : l’idéal est un oncle ou une tante. Cette personne pourra apporter une vision extérieure, ne prendra pas parti dans l’histoire et servira de médiateur pour tempérer le climat de la conversation.
Les sensibiliser aux bienfaits d’internet
Vous utilisez sûrement internet et les réseaux sociaux pour échanger avec vos amis en période de bac et réviser avec eux. Même si vous attestez que ceci est bénéfique pour vos révisions et que ces discussions ne servent qu’à nourrir vos fiches, vos parents ont souvent du mal à vous croire. Classique. Pourtant, en période de bac, internet est également très certainement votre meilleur allié pour blinder vos connaissances.
C’est vrai, quoi de mieux que cet outil magique pour enrichir vos fiches d’exemples, de citations, de repères ainsi que de notions supplémentaires ! Si vous n’allez tout de même pas leur présenter votre historique, vous pouvez les inviter à consulter avec vous le contenu qui vous est utile. Les MOOCS que vous regardez feront peut-être leur petit effet ! Quoi de plus légitime que des heures à écouter un professeur expliquer son cours ? Faites-les se pencher sur ces quelques minutes pédagogiques, et il y a fort à parier qu’ils souligneront leur intérêt !
Voilà qui pourrait permettre à vos parents de ne pas céder au scepticisme lorsque la pomme de votre ordinateur s’allume !
Montrer que vous travaillez régulièrement
Même si vous avez besoin de calme et de votre bulle pour vous concentrer, pensez à laisser quelques indices sur votre travail : un planning de révisions et des annales par-ci, des post-its de travaux à faire et des exercices corrigés par-là…
Tout en veillant bien sûr à ne pas égarer toute votre panoplie d’élève modèle (pensez à garder une deuxième version de ces documents sur votre bureau, ça vous évitera de les perdre), vous leur permettez ainsi de prendre conscience que oui, vous travaillez et vous êtes en plein dedans. Attention, il ne s’agit pas d’une mise en scène ! Pour obtenir le bac, vous devez réellement le préparer !
Découvrez toutes les astuces pour gérer vos angoisses et mieux réviser !
Leur demander de vous faire réviser les fiches
Non non, vous n’êtes pas en CE2, vous n’avez pas besoin d’eux pour apprendre votre poème de Jacques Prévert afin d’être au top le mardi matin devant la maîtresse. Mais la technique de la bonne vieille « récitation » n’est pas nécessairement une mauvaise idée dépassée, surtout quand vos parents ne sont pas vraiment rassurés à l’approche des épreuves écrites et orales du bac.
Premièrement, elle vous aide à vous rendre compte si vous maîtrisez réellement vos cours. Choisissez le plus conciliant de vos parents et demandez-lui de ne vous faire réviser qu’une partie de vos fiches. Oui, une partie, car si vous n’êtes pas capable de vous souvenir de votre cours en entier, vos parents considèreront que vos hésitations traduisent votre manque de travail (bien que vous sachiez pertinemment que vous vous en seriez souvenu dans votre copie le jour J). Minimisons les dégâts et les prises de bec. Une partie du cours récitée = cinq jours de tranquillité.
Débattre de vos sujets de philo ou d’histoire avec eux
Les questions d’actualité donnent des pistes de réflexion pour étoffer le contenu d’une dissertation ou d’un commentaire, et peuvent être un élément permettant d’intégrer de façon moins rébarbative vos parents dans vos révisions.
Si vous n’arrivez pas à trouver d’anecdotes ou d’exemples pour illustrer les points de votre cours sur le travail en philo, par exemple, il est fort probable que le sujet inspire vos parents ! Vous n’êtes évidemment pas obligé de partager leur point de vue, et là est le vrai enjeu de l’exercice.
Primo, vous les bluffez par votre capacité à argumenter sur un thème houleux et à affirmer vos idées. Deuxio, ils n’oseront plus dire que vous ne portez qu’un mince intérêt à votre programme de terminale. Tertio, vous retiendrez à coup sûr les idées évoquées, surtout si elles l’ont été non sans remue-ménage. Pas de doute, avec un débat, la confiance de vos parents, vous l’aurez !
Leur exposer votre projet professionnel
Si vous mettez bien souvent votre projet professionnel sur le côté du bureau quand vous faites de la place pour réviser pour le bac, vos parents quant à eux ont du mal à faire abstraction de l’enjeu de l’examen : votre futur. Oui, ils ont une certaine tendance à alourdir votre existence post-bac en lui attribuant des mots quelque peu anxiogènes comme « futur », « avenir », « carrière » ou encore « horizon » pour les plus lyriques.
Vous, vous l’appréhendez davantage comme une aventure, quand bien même elle demeure stressante. Il est donc important pour vos parents comme pour vous de dire que ce pas en avant vous motive !
Vous avez bien conscience que votre bac détermine votre avancée dans les études, mais vos parents ont parfois du mal à croire que vous avez ce recul-là. Alors, faites changer les choses, exposez-leur votre motivation quant à l’idée de passer le bac et de suivre une formation qui vous plaît, susceptible de vous mener là où vous le souhaitez !
Leur dire de vous faire confiance
Vous qui avez toujours été pour vos parents la prunelle de leurs yeux, leur fierté familiale, la nourriture de leur espoir, vous devenez alors, à l’approche du bac, une personne à laquelle ils n’accordent plus une confiance aveugle. Tristesse… ils oublient bien souvent que ce moment est stressant pour eux, mais surtout pour vous !
Demandez-leur de vous faire confiance, annoncez-leur que vous êtes ou presque majeur (s’ils l’ont oublié), et que vous êtes conscient des enjeux que comporte cet examen. Très important : ne pas hésiter à prendre un air de circonstance. Vos parents s’en trouveront touchés et se verront peut-être… moins stressés.
Prendre la poudre d’escampette et réviser hors de chez vous
Si malgré tous vos efforts pour prouver par A plus B à vos parents que vous travaillez de manière acharnée, ils continuent à vous faire des réflexions, une seule solution : fuir.
Cahiers sous le bras et ordinateur dans le sac, prenez vos jambes à votre cou jusqu’à la bibliothèque, ou tout autre espace propice au travail. Là-bas, vous ne serez pas dérangé, et vous aurez en plus accès à une mine d’informations qui pourraient vous être utiles dans vos révisions. Pour les rassurer, proposez-leur de vous y emmener : ils verront que vous êtes sérieux et que vous ne vous échappez pas chez un ami pour tout faire sauf réviser.
Et si vos parents ont fini par vous stresser également, tentez de gérer votre stress et de le rendre positif !