Le métier de reporter de guerre fascine encore bien des journalistes. Du fait de la particularité de ses conditions de travail et du terrain, peu d’écoles préparent à ce type de journalisme. Les enseignements dans ces écoles se concentrent plutôt sur des terrains plus « paisibles », que les étudiants seront plus susceptibles de rencontrer comme en presse régionale.
L’ISCPA Paris, école qui forme aux métiers du journalisme, de la communication et de la production a décidé de pousser ses élèves dans leurs retranchements et les soumettre à une situation de guerre. À eux d’exercer leur futur métier dans ce contexte inhabituel.
Deux semaines au cœur d’un conflit armé depuis l’École militaire
Comme chaque année, l’école plonge pendant deux semaines ses étudiants en journalisme et les emmène au cœur d’un conflit armé. Le scénario ; deux ethnies entrent en conflit sur fond de guerre économique, des incidents éclatent et les deux camps vont jusqu’à l'affrontement. Le rôle des élèves dans cette rédaction mise en place pour l’occasion est de couvrir l’évènement. Au cœur de l’école militaire de Paris, les futurs journalistes de télévision et de presse écrite produisent quotidiennement des journaux télévisés et papiers tandis que les étudiants en radio diffusent des flashs infos cinq fois par jour.
Un test grandeur nature
Tous les acteurs avec lesquels les journalistes de guerre entreraient en contact sont réunis et participent à cette cellule de crise internationale. Pour le rendre encore plus réaliste, des représentants diplomatiques et politiques joués par des étudiants du CEDS prennent part à l’exercice. Ils sont aussi rejoints par des dirigeants du Comité international de la Croix-Rouge et des militaires. Le tout dans les locaux de l’École militaire de Paris. On s’y croirait. Une initiative qui suscitera peut-être des vocations chez ces futurs journalistes de guerre.