Présentation de la prépa LSH
La prépa lettres et sciences humaines est proposée en option, en deuxième année de classe préparatoire littéraire, après une année hypokhâgne (première année de prépa littéraire A/L). La durée de la formation est donc d’un an ou de deux si l’étudiant décide de « cuber », c’est-à-dire de redoubler sa deuxième année pour tenter à nouveau les concours d’entrée aux grandes écoles.
Après cette classe hypokhâgne, les élèves ont le choix entre deux voies :
- une khâgne A/L : prépa classique
- une khâgne LSH : prépa moderne
À noter que celle-ci a pour objectif de préparer aux concours de l'ENS de Lyon et de l'ENS Paris-Saclay. La prépa LSH est davantage tournée vers le concours de l'ENS de Lyon, ainsi que le concours langues étrangères-anglais de l'ENS Paris-Saclay.
À la fin de l’année scolaire, les étudiants obtiendront 60 crédits ECTS, pour un total de 120 crédits ECTS en prenant en compte la première année. Ils en sortiront avec le niveau bac+2. Il sera donc possible de poursuivre en école de commerce, en ENS ou en école spécialisée, directement en L3, ou en dernière année de licence à l’université.
La prépa LSH est dispensée dans des lycées dans ce qu’on appelle les CPGE, les classes préparatoires aux Grandes Écoles. Il est possible de se former gratuitement ou d’intégrer des établissements payants. Cependant, les frais de scolarité peuvent être beaucoup plus élevés et atteindre les 10 000 euros années.
Le programme de la prépa khâgne LSH
Cette deuxième année d’études supérieures se déroule à temps plein sur un an, à raison de 22 à 27 heures de cours par semaine. Le programme de formation (évolutif) se divise en deux parties distinctes : les disciplines du tronc commun et la spécialité des étudiants. Il est quasiment identique à celui de la prépa A/L, à la différence qu’il n’y a pas d’épreuve obligatoire de langue ancienne (latin ou grec).
La prépa lettres Lyon prévoit six disciplines communes, pour un rythme de 18 heures par semaine. À ces matières générales, s’ajoutent entre quatre à neuf heures d'enseignements spécialisés.
L’année de khâgne LSH est composée d’un tronc commun, pluridisciplinaire :
- Philosophie 4h
- Français 5h
- Histoire 2h
- Géographie 2h
- LV1 (anglais, allemand, espagnol, russe) 2h
- EPS 2h
Ainsi que de spécialités au choix :
- Français : 6h
- Langue vivante : 2h
- Histoire-Géographie 2h
- Histoire : 4h
- Géographie : 4h
- Option langue vivante étrangère (anglais, espagnol ou russe) : 7h
- LV2 : 2h
- Philosophie : 6h
Comment intégrer une prépa Lettres et Sciences Humaines ?
L’admission en prépa Lettres et Sciences Humaines est possible après avoir effectué un an d’hypokhâgne A/L (première année de classe prépa littéraire postbac). La prépa A/L, ou lettres classiques, est composée d’enseignements en lettres, philosophie, histoire-géographie ou encore langues vivantes, ce qui signifie qu’elle est ouverte aux lycéens de toutes les filières, s’inscrivant sur Parcoursup.
Aucun pré-requis Parcoursup n’est obligatoire. Il est cependant conseillé d’avoir opté pour les enseignements de spécialité HLP (Humanités, Littérature et Philosophie) et LLCA (Littérature, Langue et Culture de l’Antiquité) au bac. À noter qu’un dossier de candidature est généralement demandé pour les filières sélectives comme celle-ci. Il peut être complété d’un entretien de motivation, qui permettra de se démarquer des autres candidats.
Que faire après une prépa LSH ?
Une très grande partie des sortants de cette Khâgne intègre des doubles licences à l’université, dans divers domaines tels que le management culturel, l’international, le secteur public...
Poursuivre ses études dans l’enseignement supérieur
Le cursus LSH prépare à toutes les écoles de la Banque d’Épreuves Littéraires (BEL) et donc à de très nombreux choix de poursuite d’études étant donné la pluridisciplinarité de ses études, à savoir :
- Les Écoles Normales Supérieures : ENS PSL (ex-Ulm), ENS de Lyon et ENS Paris-Saclay (ex-Cachan), en tant que fonctionnaire-stagiaire (rémunéré) ou étudiant
- L’École Nationale des Chartes (ENC) : métiers du patrimoine, archives, bibliothèques, musées (pour les khâgneux classiques ayant suivi une option spécifique)
- La BCE (banque commune d’épreuves) permettant d’intégrer une vingtaine d’écoles de commerce françaises : Audencia, Brest BS, BSB, EDHEC, EM Normandie, emlyon, ESC Clermont BS, ESCP, ESSEC, Excelia BS, Grenoble EM, HEC Paris, ICN BS, INSEEC Grande École, IMT-BS, ISC Paris, SKEMA, SCBS, TBS Education.
- Le concours ECRICOME Littéraires qui permet d’intégrer l’EM Strasbourg, KEDG, NEOMA, Rennes School of Business et MBS.
- ISMaPP : école de management public
- CELSA : école de communication et des médias
- ISIT : école de traduction
- École du Louvre : métiers du patrimoine et de l'histoire des arts
- IEP d'Aix-en-Provence, Lille et Lyon
- École spéciale militaire de Saint-Cyr : école des officiers de l'armée de terre (pour les khâgneux modernes spécialisés de lettres modernes, langues vivantes et histoire-géographie).
Intégrer le marché du travail
Il faut savoir que la majorité des étudiants de prépa littéraire n’entrent malheureusement pas à l’ENS. Au sein des prépas A/L, seulement 3,5% des étudiants ont été admis à l’ENS lors de la dernière session nationale du concours. Ce chiffre est encore plus bas en prépa B/L (lettres et sciences sociales) : 2,4% de candidats étaient admis en ENS à la session 2017.
Selon Stéphane Coviaux, président de l’APPLS (Association des Professeurs de Premières et de Lettres Supérieures), "il y a énormément de débouchés et de professions en dehors du professorat et de la recherche”. Il précise que les nombreuses compétences (dissertation, commentaire, prise de parole longue et argumentée…), acquises en prépas littéraires peuvent aussi bien servir à un professeur qu’à un responsable des ressources humaines. Former des normaliens ne serait donc pas le seul but de la prépa LSH. En fonction de la langue vivante apprise, il sera également possible de devenir traducteur.
Cette année de préparation est utile pour apporter aux apprenants des méthodes de travail très efficaces, surtout au vu de la charge de travail à laquelle ils devront faire face. Néanmoins, force est de constater que le “cubage”, aussi appelé redoublement, s'est généralisé ces dernières années. Cela peut constituer une seconde chance d'admissibilité.
