Port du voile à l’université : la réaction du gouvernement aux propos du ministre de l’Intérieur

La porte-parole du gouvernement a réagi, mercredi 8 janvier, à la proposition du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, d’étendre l’interdiction du port du voile lors des sorties scolaires et à l’université.
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Une “position personnelle” qui fait pschit. Fraîchement nommé ministre de l’Intérieur, le républicain Bruno Retailleau a agité le milieu scolaire et de l’enseignement supérieur avec une polémique autour de la laïcité. Dans une interview au Parisien, lundi 6 janvier, le ministre a appelé à bannir le port du voile pour les accompagnatrices de sortie scolaire ainsi qu’à l’université. Une proposition, régulièrement portée par la droite identitaire, aussitôt balayée par le gouvernement Bayrou.

Mercredi 8 janvier, la porte-parole de l’Exécutif, Sophie Primas, a en effet assuré, à la sortie du Conseil des ministres, qu’il s’agissait d’une “position personnelle et que ce sujet, n’ayant probablement pas une majorité au Parlement, ne serait pas abordé par le gouvernement”, selon l’AFP. Malgré ce rejet net, cette proposition de Bruno Retailleau de modifier la loi n’a pas manqué de faire réagir, à gauche, mais aussi au centre et dans une partie de la droite.

Port de signes religieux dans l'enseignement supérieur

Que dit la loi ? 

Appel à une “réaction ferme” du gouvernement

Das les colonnes du Parisien, Bruno Retailleau a justifié ses propos en estimant que le voile est “un étendard pour l’islamisme et un marqueur de l’infériorisation de la femme par rapport à l’homme”. Un argumentaire vivement critiqué à gauche. Le ministre veut “interdire aux femmes musulmanes qui portent le voile de faire des études supérieures (...), soit exactement ce qu’on reproche à juste titre aux talibans” a ainsi taclé le député Insoumis Antoine Léaument sur X.

L’élu Génération.s Benjamin Lucas a, lui, accusé Bruno Retailleau de tenter de “détourner le sens de la loi de 1905, donc abîmer la laïcité pour faire de la législation une arme de stigmatisation massive des musulmans”. Dans un courrier adressé à François Bayrou, il a estimé que le “silence” du Premier ministre à ce sujet “marque une complicité coupable”, appelant ce dernier à une “réaction ferme”, à savoir un “recadrage du ministre de l’Intérieur” ou “son départ du gouvernement”.

Le centre et la droite ont aussi fait part de leur malaise, révèle encore l’AFP. Au sein même du “socle commun” au gouvernement, Roland Lescure, ex-ministre de l’Industrie et aujourd’hui député des Français à l’étranger a clairement exprimé son opposition sur X à la proposition de Bruno Retailleau. Idem pour le président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean. Sur le réseau social, il a trouvé, selon lui, la “réponse parfaite au dévoiement de la laïcité prôné par Bruno Retailleau”, en citant Emmanuel Macron. En 2016, celui qui était alors candidat à la présidentielle, estimait qu’”interdire le voile à l'université, ça n'est pas une option”. 

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