C'est en tout cas ce que pense savoir l'Unef. Le syndicat étudiant fait le point sur les pratiques des universités et cette fois-ci, ce sont 54 établissements qui sont pointés du doigt pour les sélections pratiquées à l'entrée.
Des pratiques interdites
"Tirage au sort", mise en place de "capacités d'accueil" réduites ou encore développement de "bi-licences" sélectives, d'après l'Unef, les universités seraient nombreuses à contourner l'obligation d'accueil de tous els bacheliers en ayant recours à des moyens de sélections détournés.
Ainsi, pour le syndicat étudiant, 54 universités pratiqueraient une "sélection illégale", c'est vingt de plus que l'an passé. Parmi les concernées, Paris IV Sorbonne, Paris 1 ou encore l'université de Cergy.
Les "bi-cursus" sont des parcours exigeants qui demandent des "prérequis", obligeant les jury à effectuer des choix sur dossier, notes ou entretien : "une démarche élitiste qui empêche des bacheliers d'accéder aux études" dénonce l'Unef, ce à quoi les universités répondent qu'il s'agit plus d'une "orientation active".
Justifier des erreurs d'orientation ?
D'après une étude, la moitié des bacheliers généraux obtient la licence en trois ou quatre ans, les bacheliers technologiques ne sont que 10 à 15% et les bacheliers professionnels 6%.
Dans le même temps, les demandes d'inscription en université ont augmenté de 6,5%, ce qui entraine la mise en place de "capacités d'accueil", un dispositif légal qui permet de limiter le nombre d'inscrits. A Besançon cela concerne 31 filières, à Limoges 25 au lieu de 4 en 2014.
"Dans un contexte de pénurie budgétaire, les universités utilisent tous les moyens possibles pour refermer leurs portes" déclare l'Unef qui attend que le ministère fasse respecter la loi.