Oui aux nouvelles mesures, non à la réforme du Code du travail. Telle est la position de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) en cette période de mobilisation.
Des décisions positives pour les jeunes en insertion
Le Premier ministre, Manuel Valls, a présenté hier une série de mesures allant dans le sens d’une meilleure insertion des jeunes sur le marché du travail. Parmi elles, on compte entre autres la surtaxation des CDD afin de favoriser les embauches en CDI, la prolongation des bourses, la revalorisation de la rémunération des jeunes apprentis, ou encore la mise en place d’une garantie locative universelle. Pour un coût de 400 à 500 millions d’euros par an, ces mesures ne sont pas présentées par le Premier ministre comme une façon de calmer les tensions, mais comme une réponse aux problématiques de la jeunesse.
L’Union nationale des étudiants de France (UNEF), l’Union nationale lycéenne (UNL), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) et le Syndicat général des lycéens (SGL) sont unanimes : les annonces de Manuel Valls redonnent espoir aux jeunes et constituent une réponse concrète à leurs revendications.
Les échos contrastés de l’UNEF et de la FAGE
Le président de l’UNEF, William Martinez, bien que satisfait des solutions apportées, ne démord pas de ses convictions en estimant, pour le Monde, que « tout ça ne lève pas tous les désaccords, notamment sur la loi travail ». Il assure ainsi plus que jamais sa solidarité envers l’intersyndicale et son appel à manifester le 28 avril prochain.
De son côté, la FAGE, qui, depuis le début, ne s’est pas opposée au projet El Khomri, a elle aussi reçu positivement les mesures du gouvernement. Elle estime, dans un communiqué, qu’il est temps de « poursuivre la dynamique engagée » en basant ce nouvel acte sur la Loi Égalité Citoyenneté visant à faire reculer la précarité, la rentrée 2016 avec une augmentation du budget des universités et sur un plan pour l’emploi des jeunes.