Depuis le début du confinement, les actions solidaires de lutte contre la propagation du Covid-19 se multiplient. Quentin Quero, Accompagnateur Pédagogique à Epitech Rennes, a lui aussi rejoint ce mouvement solidaire et confectionne de son bureau, des visières de protection pour ceux qui en ont besoin.
Vouloir se rendre utile pour l’intérêt commun
Touché par le manque de protection de proches et de ceux qui sont en première ligne face au Covid-19, Quentin Quero a souhaité agir et se rendre utile. Il se lance d’abord dans la fabrication de masques mais la durée et la complexité de production l’amènent à réfléchir à un autre dispositif : les visières.
« Il n’y a aucun outil nécessaire à part une imprimante 3D, des feuilles A4 transparentes et des élastiques. »
L’imprimante 3D a spécialement été achetée par le Directeur Pédagogique de l’école, Aurélien Lemaire, fin mars. Le reste du matériel est commandé dans la foulée sur Amazon. «J’ai aussi vu qu’il était possible de maintenir des visières avec un élastique grâce à des plaques de plastique, il existe beaucoup de projets de ce type sur Internet ».
L’appartement de Quentin est devenu un vrai fab lab !
L’initiative est lancée. Quentin a déjà créé une quinzaine de visière et ne compte pas s’arrêter là. « Une visière complète prend deux à trois heures à s’imprimer et le temps d’assemblage est de 5 minutes. Une fois la monture imprimée, il faut insérer le feuille A4 et l’élastique sert à maintenir le tout». À son échelle, et tout en continuant à accompagner à distance les étudiants pour l’école, il pourrait en produire 12 par jour.
Aider des personnes que l’on côtoie tous les jours
La question a été par la suite de savoir comment distribuer ces visières. Le réseau des LabFab rennais est prêt à faire la distribution si les visières leur sont envoyées. « Malheureusement il n’y a pas assez de personnes pour faire les allers-retours à l’heure actuelle », précise Quentin.
Alors, le jeune homme décide de distribuer lui-même les visières aux commerçants qui vendent des produits de première nécessité, et aux marchés.
Habitant la ville de Pacé, près de Rennes, il a pu en fournir à deux médecins généralistes, une boucherie, une épicerie et deux boulangeries. Il a également démarché des EHPAD, qui n’ont pas répondu favorablement pour le moment.
« La plupart des personnes étaient étonnées, mais ont accepté avec grand plaisir. Certaines personnes étaient extrêmement réticentes et ne voulaient pas avoir une plaque devant les yeux toute la journée. J’ai même eu une réaction “désolé je ne peux rien acheter” avec un étonnement de la gratuité à la suite. »
Boulangerie Le Fournil de Nicolas à Pacé