C’est le jour J. Après de longues semaines d’attente, près de 720 000 lycéens français découvrent finalement leurs résultats du baccalauréat. Depuis 8 h ce matin, le suspens a pris fin dans toutes les académies de France. Avec ou sans mention ? Les terminales sont désormais fixés sur leur sort !
Pour la session 2023, ce sont 84,9 % des candidats qui ont été admis, toutes séries confondues, avant les sessions de rattrapage. Un chiffre qui est en baisse d’année en année. Pour rappel, le taux de réussite en 2020 et 2021 avait atteint plus de 90 %, les épreuves ayant été remplacées par le contrôle continu en période de crise sanitaire. En 2022, il a chuté à 86,1 %. Selon le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye ce matin sur RTL, le bac serait en train de retrouver « une sélectivité. »
🔴 @PapNdiaye annonce sur #RTL les résultats du #Bac2023 : « 84,9 % d’admis toutes séries confondues contre 86,1 % l’année dernière. Le bac retrouve une sélectivité. »Le ministre de l’Éducation, invité d’Yves Calvi dans #RTLMatin ⤵️ pic.twitter.com/DP8DR85oxl
— RTL France (@RTLFrance) July 4, 2023
Des résultats plutôt attendus
Un dénouement surprenant ? Il semblerait que non. Depuis la réforme proposée par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, c’est bel et bien la première fois que les épreuves de spécialité ont lieu au mois de mars, comme le prévoit le nouveau bac. En 2020 et 2021, celles-ci avaient été annulées au profit du contrôle continu. En 2022, elles ont été décalées au mois de mai, toujours en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Cette année, c’est donc uniquement l’épreuve de philosophie et le Grand oral qui gardaient une part de mystère quant au verdict final, les élèves de terminale connaissant déjà leurs notes de spécialité. Celles-ci représentent près de 80 % de leur note finale au bac. Deviner s’ils ont décroché le précieux sésame dès la tombée des résultats devient alors un jeu d’enfant.
Ainsi, une baisse de motivation des jeunes élèves a rapidement été constatée à l’issue des épreuves de spécialité. L’absentéisme des élèves de terminale cette année bat son plein, au grand regret des enseignants. Depuis plusieurs mois, ces derniers demandent d’ailleurs que des aménagements soient mis en place au niveau des épreuves du baccalauréat.
Une modification de la réforme du bac en perspective
La réforme du bac lancée en 2021 serait-elle un échec ? Alors que cette nouvelle édition a vu le jour pour la première fois cette année, le constat est sans appel : des améliorations doivent avoir lieu dès l’année prochaine. Lors d’une visite à Marseille le 26 juin dernier, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé vouloir apporter des ajustements pour les années à venir.
Selon le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, interrogé récemment sur France 2, plusieurs pistes seraient à l’étude quant aux adaptations des épreuves du baccalauréat. L’une d’entre elles consisterait au maintien des épreuves au mois de mars, mais avec un rééquilibrage des coefficients. L’autre prévoirait de décaler les épreuves de spécialité au mois de juin, pour renforcer l’assiduité des élèves de terminale pendant leur troisième trimestre. Une décision finale devrait être prise en septembre prochain.
En attendant, pour celles et ceux à qui la chance n’a pas souri cette année, les épreuves de rattrapage débutent dès demain, mercredi 5 juillet, et se prolongent jusqu’à vendredi.