« On est là pour exprimer un ras-le-bol général », lance Adrien, un jeune lycéen parisien au milieu de la foule. Mercredi 9 mars, place de la République à Paris, des milliers de jeunes se sont donné rendez-vous pour manifester contre la réforme du Travail. Ce qu’ils souhaitent ? Le retrait pur et simple du projet de loi El Khomri.
Une mobilisation inspirée par le mouvement #OnVautMieuxQueCa
« On est responsable de notre futur, du futur de la jeunesse, c’est pour ça qu’il faut se bouger. Nous voulons montrer au gouvernement que nous sommes présents », explique un étudiant en sociologie. « C’est la même chose en Italie, en Espagne et un peu partout en Europe, voilà pourquoi nous sommes venus manifester », témoignent quant à eux deux étudiants espagnols. Les chants s’élèvent, les revendications fusent : sous l’impulsion des syndicats, le cortège d’étudiants et de lycéens parisiens prend la tête de la manifestation.
Sur les pancartes brandies par les jeunes, des slogans évocateurs : « Valls, arrête de nous faire valser », « El Khomri, quelle connerie », « Jeunes précaires mais jeunes déter » », ou encore « #OnVautMieuxQueCa ». Cette dernière phrase a énormément fait parler de lui ces derniers jours. Lancé par des youtubeurs dans une vidéo afin que les jeunes racontent leurs souffrances quotidiennes au travail sur les réseaux sociaux, le hashtag a été repris des milliers de fois sur les réseaux sociaux.
Une belle réussite pour les syndicats étudiants et lycéens
À Paris, selon les sources, le cortège a rassemblé de 30 000 à 100 000 manifestants. Au total, dans toute la France, près de 450 000 personnes se sont mobilisées, selon la CGT, 224 000, selon le ministère de l’Intérieur. À l’origine de ces nombreuses manifestations, les syndicats étudiants et lycéens comme l’Unef (Union nationale des étudiants de France) et la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) peuvent se targuer d’une belle réussite. Et pour cause : plus de 100 000 jeunes se sont mobilisés dans toute la France. De quoi faire plier le gouvernement ? Pour l’instant, rien n’est moins sûr. Dans un tweet publié le 10 mars, William Martinet, président de l’Unef, a annoncé que les représentants du syndicat étudiant seraient reçu par Manuel Valls, Premier ministre, vendredi 11 mars.
#greve9mars la tête du cortège en marche à #amienspic.twitter.com/awa6f1t1ut
— daniel muraz ? (@damiens80) 9 Mars 2016