Des chiffres contraires
Dans son enquête annuelle, Thomas Esterman, directeur de la gouvernance, du financement et du développement de l’EUA déclare en préambule : "Les universités en Europe se voient de plus en plus obligées de démontrer leur efficience et leur productivité, avec des financements publics qui dépendent majoritairement de critères de performance".
Les finances de 20 pays ont été examinées. Dix d’entre eux ont vu leurs financements publics augmenter, c’est le cas de la Hongrie, du Portugal, de la Suède, de la Belgique francophone et de l’Islande.
L’Irlande et la Serbie au contraire voient leur budget diminuer d’au moins 5 %, tout comme l’Italie, la Belgique flamande, la Croatie ou encore l’Espagne.
La France n’avait pas communiqué ses chiffres au moment de l’enquête.
Les universités doivent apporter des résultats
Désormais, les performances des universités sont scrutées et ce sont elles qui vont déterminer l’attribution des financements. Parmi les critères qui comptent, le nombre de diplômés, les contrats de recherches des universités ou encore les financements externes. La Suède par exemple "intègre un critère basé sur la productivité dans les discussions sur le budget".
L’EUA conclut son rapport en précisant que les diminutions d’aides sont dangereuses pour ces établissements qui ne pourront plus accueillir les meilleurs enseignants ni être compétitifs : "Il n’est pas souhaitable que l’enseignement supérieur et la recherche soient financés par de l’endettement".