En février, Diplomeo recevait dans ses locaux 3IS, école d'audiovisuel et de cinéma, pour un Facebook live, afin de présenter l'école, ses formations et ses conditions d'admission !
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Diplomeo : Bienvenue à tous sur notre Facebook live Diplomeo. Nous sommes ravis d’accueillir, ce soir, nos invités qui nous viennent tout droit de l’école 3IS. L'idée, aujourd’hui, est de répondre à toutes vos questions sur cette école, si vous voulez l’intégrer. Donc n’hésitez pas à interagir sur notre page Facebook, à poser toutes les questions que vous voulez et nos invités y répondront avec plaisir. On peut commencer par présenter nos invités.
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Anthony Chevalier : Bonjour à toutes et à tous, Anthony Chevalier, je suis directeur général de 3IS, nous sommes là pour vous parler de l’école, des parcours de formation, des différents diplômes que nous proposons.
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Stéphane Lamy : Bonjour, Stéphane Lamy, je suis directeur pédagogique adjoint et je m’occupe plus particulièrement des filières cinéma–audiovisuel et de la filière son.
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Philippe Blanchet : Bonjour, Philippe Blanchet, je suis responsable de la filière animation et jeux vidéo.
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Diplomeo : Maintenant qu’on sait à qui on "a affaire", peut-être pouvez-vous présenter l’école en deux mots ?
1:15
Anthony Chevalier : 3IS est une école qui fête ses 30 ans, nous fêtons les 30 ans de l’école en 2018. C’est une école qui a été créée en 1988 par deux anciens d’écoles importantes qui sont La Femis et Louis Lumière. Cette école a fait son chemin qui, au fur et à mesure, a créé des formations. Aujourd’hui l’école propose des formations historiques en cinéma, audiovisuel et son, ce sont nos créneaux numéro un avec un diplôme visé. On va peut-être avoir l’occasion de parler de ce qu’est un diplôme visé. Nous proposons également des formations dans les filières animation, jeux vidéo, sur un format Master Award donc sur cinq ans, des formations également en régie et spectacle événement qui se font dans l’école, en trois ans, avec une partie en alternance, la troisième année.
Nous avons également de nouvelles formations que nous mettons en place en design, en design graphique, motion design et design d’espace, scénographie sur trois années, c’est un Bachelor. Ces formations sont ensuite prolongées, pour les personnes qui le souhaitent, avec un Master qui est en partenariat avec l’EDC, qui est une école réputée en France et qui propose un Master en management des industries culturelles et créatives, un grade Master, donc reconnu niveau I et qui est proposé à nos étudiants. Ils peuvent donc continuer après leur formation
Les étudiants peuvent aussi intégrer ce Master en parallèle, via le concours passerelle qui a lieu très prochainement, en avril. Ça, c’est pour la partie 3IS. Nous avons parallèlement, adossé à 3IS, un CFA, un centre de formation des apprentis, qui est dans les murs et qui propose des formations en alternance, en apprentissage. Nous avons un ancien CAP projectionniste qui a été transformé en un niveau IV, niveau bac et un diplôme d’État, BTS audiovisuel option équipement, bac+2 qui se fait en deux années après le bac et en alternance, en apprentissage.
Ce sont des formations apprentissage qui sont « gratuites » puisque c’est pris en charge par l’employeur. Ça, c’est pour l’école de Paris Ouest. Nous avons également une école à Bordeaux qui regroupe 350 étudiants et celle de Paris Ouest regroupe un peu plus d’un millier d’étudiants.
4:08
Diplomeo : Donc 1300 étudiants depuis la troisième jusqu’à bac+5 ?
4:13
Anthony Chevalier : Ça commence à partir du bac et jusqu’à bac+5. Le CAP a été transformé en un niveau IV.
4:24
Diplomeo : Donc de la formation initiale, de la formation continue ?
4:30
Anthony Chevalier : C’est ça. Formation initiale, formation continue et alternance soit par un contrat d’apprentissage, soit par un contrat professionnel qui est possible notamment sur la filière régie et spectacle, en troisième année.
4:51
Diplomeo : Vous proposez beaucoup de formations en apprentissage, en alternance. Pouvez-vous nous parler de vos partenaires ?
5:06
Stéphane Lamy : Pour le spectacle vivant, les partenaires sont généralement des salles de spectacles ou des loueurs, des prestataires qui ont tout intérêt, notamment pour le fonctionnement, à avoir cette transmission directe. C’est aussi dans l’état d’esprit de ce métier, il y a un côté compagnonnage qui est clairement adapté à un système d’alternance. On a, dans nos partenaires, tous les grands loueurs de matériels en France et puis des salles, des scènes nationales, différents types de salles de spectacles, théâtre ou musique vraiment partout sur la France. Au niveau de l’accueil en entreprise, on n’est pas du tout limité à l’Île-de-France.
5:58
Diplomeo : Vous avez aussi des partenaires à l’étranger ?
6:02
Stéphane Lamy : En tant que cinéma audiovisuel, on a quelques étudiants qui font ensuite des poursuites d’études à l’étranger surtout généralement lorsque c’est lié à la production parce qu’il y a toujours un intérêt à faire de la production internationale à l’étranger. Sinon, ce sont plutôt les étudiants qui, à l’issue de leurs études, décident de faire des stages de six mois pour ensuite continuer à travailler dans ces différents pays : l’Angleterre, la Belgique, le Canada...
6:36
Diplomeo : Des pays plutôt francophones ?
6:40
Stéphane Lamy : Oui, il reste Londres mais pour le son surtout. Sinon le Canada attire énormément.
6:47
Anthony Chevalier : Les partenariats qu’on peut avoir avec d’autres établissements sont des partenariats pédagogiques. Par exemple, on a un établissement en Chine, nous avons une convention, un accord bilatéral qui permet d’accueillir des étudiants chinois qui vont avoir un double diplôme entre l’université chinoise et notre établissement 3IS et puis également des partenariats avec d’autres établissements mais plutôt en Tunisie où là, on a la possibilité d’avoir des étudiants qui viennent en France pour continuer, poursuivre ou commencer leurs études.
7:22
Diplomeo : Ce ne sont pas des campus, ce sont des partenariats que vous avez dans des établissements partenaires à l’étranger ?
7:28
Anthony Chevalier : Oui, on a un accord bilatéral avec cet établissement qui propose à ses étudiants de poursuivre leurs études à 3IS par exemple.
7:37
Diplomeo : Au niveau de l’accueil de ces étudiants, est-ce que vous proposez un campus ? Des facilités ?
7:45
Anthony Chevalier : On avait justement ce souci de l’accueil des étudiants au sein de l’école donc en effet, à la rentrée prochaine, on propose un campus résidence étudiante qui est à quelques mètres de l’école. À la rentrée prochaine, il y aura 200 studios qui seront proposés aux étudiants, d’une vingtaine de mètres carrés, pour les étudiants étrangers et les étudiants qui viennent de loin pour pouvoir être hébergés réellement sur place et aller à l’école. C’est nouveau donc c’est maintenant que les étudiants s’inscrivent.
8:23
Diplomeo : Donc ce n’est pas forcément réservé aux étudiants étrangers ? Des étudiants de Nice, Clermont-Ferrand, Montpellier peuvent venir ?
8:34
Anthony Chevalier : Tout à fait.
8:38
Stéphane Lamy. Comme on est situé à Saint-Quentin-en-Yvelines, on a quand même plus d’un tiers de nos étudiants qui viennent de toute la France et qui n’ont pas forcément envie d’être sur Paris justement. C’est vrai qu’on met quand même en avant notre campus pour ceux qui vont rentrer à l’école.
8:59
Diplomeo : Pour faciliter la vie des étudiants et aussi l’accès au monde professionnel : Lisa demande « aidez-vous les étudiants à trouver leur stage ? ».
9:09
Stéphane Lamy : Oui. On a une double politique. On a à la fois la politique de « je cherche un stage, j’apprends aussi à chercher du travail » ce qui, dans nos métiers, est quand même fondamental. Ce sont quand même des métiers liés aux milieux artistiques, aussi à la communication donc il faut apprendre, ça fait d’ailleurs aussi partie de la formation, il faut apprendre à se mettre en valeur, à faire un entretien, il faut apprendre à contacter, il faut briser cette glace qui est toujours un peu paralysante quand on est tout juste issu d’une formation. Donc on les encourage, on les forme pour ça mais on a bien sûr un service de relations entreprises qui les accompagne dans leurs recherches. On a beaucoup de partenaires, beaucoup de contacts. On réalise plus de 1000 conventions de stage par an, on est à peu près à 50 % de stages trouvés par les étudiants et 50 % trouvés par l’école. On a mis en place tout un système de job board en ligne auquel les étudiants ont accès, les entreprises mettent directement les offres de stages, offres qui sont assez adaptées à leurs différentes compétences selon l’avancement dans le cursus.
10:13
Diplomeo : On peut passer aux questions, elles sont nombreuses. Une question de Jean qui nous demande « que faites-vous en détail dans votre formation ? ».
10:37
Philippe Blanchet : On commence par l’animation jeux vidéo. Pour voir des projets, il faut venir aux portes ouvertes ou aller sur notre site où vous pouvez avoir quelques aperçus de certaines des productions. Aux portes ouvertes, on montre beaucoup de choses qu’on produit. En animation jeux vidéo, c’est un Master sur cinq ans, on forme à tous les métiers artistiques et créatifs de l’animation et du jeu vidéo. Que ce soit artiste 2D, concept artist, artiste 3D, animateur 3D, il y a toute une liste que je ne vais pas détailler aujourd’hui et aussi game designer, level designer, tous ces métiers pour l’animation ou pour le jeu vidéo. Les étudiants arrivent en première année où on travaille beaucoup les fondamentaux artistiques et créatifs, culturels, beaucoup de bases, on a des étudiants qui savent déjà dessiner mais d’autres qui ne savent pas encore et on développe tout ça. On développe également la créativité, la culture et à partir de l’année 2, on commence à s’orienter vers l’animation jeux vidéo et plutôt vers la 2D ou la 3D.
11:49
Diplomeo : Vous avez des classes préparatoires pour justement les étudiants qui sont intéressés par ces filières artistiques mais qui ne savent pas forcément où ils veulent aller ?
11:55
Philippe Blanchet : La première année sert de préparation, pas de mise à niveau parce que ce n’est pas le bon terme mais plutôt de préparation, qu’on soit débutant ou qu’on n’ait jamais dessiné mais qu’on aime bien dessiner. Il y a beaucoup de personnes qui aiment bien dessiner, reproduire des choses mais qui n’ont pas la technique par exemple ou qui vont savoir reproduire des personnages mais pour qui passer au modèle vivant, concevoir un personnage de zéro, est plus difficile, faire de la perspective... ce sont des choses qui sont importantes à terme et très difficiles au début.
12:36
Diplomeo : Est-ce qu’il est essentiel de savoir dessiner ?
12:41
Philippe Blanchet : Alors c’est essentiel et selon l’option qu’on va prendre, les spécialisations vers lesquelles on va aller à terme, il faudra aller plus ou moins loin en dessin. C’est-à-dire que des fois, on pense que si je fais de la 3D, je vais utiliser des logiciels, je n’ai pas besoin de dessiner sauf qu’avant de modéliser un décor, un personnage, de réfléchir à comment il va bouger, on fait des premiers sketchs pour tout déterminer parce que c’est beaucoup plus rapide sur papier. Les outils 3D prennent du temps donc il faut déjà savoir dessiner pour visualiser un peu ce qu’on a en tête avant de passer en 3D. Donc oui, il est nécessaire de savoir dessiner et si vous faites animateur 2D, par exemple ou concept artist, là, le niveau de dessin devra être plus élevé que quelqu’un qui partirait sur une option 3D.
13:34
Diplomeo : Justement, une lycéenne, Zoé, demande « proposez-vous une formation pour être concept artist ». Comment s’appelle cette formation ?
13:44
Philippe Blanchet : C’est la formation en animation 2D et en effet ça amène à être concept artist mais pas que, ça amène à être animateur 2D, concept artist parce que beaucoup de personnes sont intéressées par le concept art, par la direction artistique, c’est la même chose avec deux termes différents. Ou le chara-design, c’est la conception artistique de personnages. Alors si vous allez dans une petite boîte, vous ferez ça mais aussi de la production parce qu’il faut toucher à tout et si vous êtes dans une grosse boîte… ce sont des métiers qui demandent de l’expérience de production. C’est là où il va y avoir des directeurs artistiques, des concept artists qui ne font que ça mais ce ne sont pas des métiers qu’on peut faire en sortant de l’école directement parce qu’il y a des équipes de dizaines de personnes, voire de centaines de personnes derrière, ce sont de grosses responsabilités si vous travaillez sur un long-métrage ou une série donc là, il faut aussi avoir fait de la production avant. Mais on donne les bases, on forme à faire ça, c’est juste que ce sont des postes qui ne s’atteignent pas en sortant de l’école la plupart du temps.
14:55
Diplomeo : Pour parler un peu de vos formations aussi, Isa demande « votre diplôme est-il reconnu dans le milieu du cinéma ? ».
15:10
Stéphane Lamy : Oui, il est même visé par l’État. On forme, en cinéma audiovisuel, les étudiants en trois ans, pour obtenir un diplôme visé dont nous sommes très fiers…
15:22
Diplomeo : Visé, c’est-à-dire que ça a été certifié par le ministère de l’enseignement supérieur ?
15:28
Stéphane Lamy : Oui, c’est officiel.
15:30
Anthony Chevalier : C’est un peu le Graal en fait.
15:31
Stéphane Lamy : On le fait en trois ans. Pour la partie cinéma, c’est un peu la même logique, nous formons à tous les métiers qui permettent de fabriquer tout type de production audiovisuelle. Bien sûr, le produit phare, on fait des films, de véritables court-métrages, l’objectif ensuite étant de les envoyer en festival donc de se placer à un niveau « international ». Au niveau de la qualité mais d’une manière plus large, on apprend aux étudiants à fabriquer tout type de produit audiovisuel. Ça passe aussi par les émissions de télévision, les documentaires, les reportages, le clip, de manière à couvrir toutes les entrées possibles dans la profession.
16:13
Diplomeo : Est-ce que vous pouvez nous parler des projets, des mises en pratique que vous avez eues à faire ?
16:19
Stéphane Lamy : La mise en pratique la plus évidente, c’est le court-métrage. Lorsque les étudiants sont en troisième année, notre caractéristique est qu’en fait, dans le cinéma audiovisuel au sens large, on a toutes les différentes options en parallèle. C’est-à-dire que les étudiants sont simplement ensemble lors de la première année de l’école, en tronc commun, de manière à avoir des compétences dans tous les domaines et ensuite, à partir de la seconde année, ils entrent dans leur spécialisation. Ça nous permet d’avoir une logique de petits groupes mais qui vont fonctionner ensemble pour créer de véritables productions et donc reproduire le schéma professionnel.
On est très attentif à ça de manière à ne pas faire semblant, ne pas simuler, ne pas faire de jeu de rôle où on est chacun dans son option, chacun à son poste, on est responsable et on va jusqu’au bout. Dans nos différentes options, on a les options liées à la réalisation de films, la réalisation audiovisuelle au sens large, l’écriture de scénario bien sûr, on a les métiers plutôt liés à l’organisation, c’est-à-dire tout ce qui va concerner les chargés de production, les assistants réalisateurs, les scripts et on va avoir des filières directement techniques de l’image, du montage.
En parallèle de tout cela, on a la filière son qui va aussi, de la même manière, couvrir les différents métiers du son. L’objectif est ensuite de faire des équipes complètes qui peuvent monter. En première année, on a des équipes de sept ou huit personnes pour faire de petites productions de type reportages ou des petits films, des petites fictions. En seconde année, on va franchir un cap, on va réaliser des séries, une série veut dire être capable de réaliser quatre épisodes sur la même thématique donc on crée différentes séries comme ça en parallèle et on arrive en troisième année à des court-métrages, là avec des équipes de 25 personnes, chacun étant à son poste.En moyenne, on est sur des court-métrages de 15 à une vingtaine de minutes.
18:20
Diplomeo : Par rapport à ce milieu de l’audiovisuel, du son et de l’image, on a une question d’une étudiante qui nous dit « j’adore ça, j’aimerais m’orienter dans ce domaine mais mes parents ne sont pas forcément rassurés, le secteur de l’audiovisuel est-il porteur d’emplois ? ».
18:44
Stéphane Lamy : Ça fait toujours un peu peur. Il suffit de regarder un film pour s’en rendre compte, quand vous regardez le générique d’un film, vous avez production, réalisation, deux ou trois noms, quelques acteurs et ensuite il y a 500 noms. Notre métier, c’est de former des jeunes qui vont entrer dans la profession et faire partie des génériques des films, de toutes les émissions de télévision donc il y a beaucoup d’emplois en France vis-à-vis de ça.
On est en pleine évolution, depuis que le système a enfin évolué en France depuis 2016, on a vraiment un gigantesque boom de tout ce qui est lié au tournage, films ou séries, c’est très bien. Donc il y a de l’emploi mais il faut bien considérer que les étudiants vont faire une carrière, ils ne vont pas sortir d’une école avec leur nom tout en haut du générique. Ce qui fait peur c’est ça, c’est qu’il y a une méconnaissance de l’ensemble des métiers, du nombre gigantesque de postes nécessaires à faire des films. Luc Besson en parlait pour Valérian, il a embauché 1000 personnes. C’est énorme. Il ne faut pas non plus penser que cinéma. Il y a la télévision, il y a beaucoup de Web TV, tout ce qui se fait directement sur Internet donc les industries créatives, au sens large, représentent plus de 3 millions d’emplois en France donc c’est gigantesque. Il y a aussi un énorme boom en animation et jeux vidéo, la France est très reconnue internationalement pour ça donc il y a du travail. Par contre ce sont des métiers pour lesquels il faut travailler, il faut s’investir. Nos étudiants, qui vont s’inscrire à 3IS, ont toujours une passion au départ et s’ils veulent nous rejoindre, c’est vraiment pour que cette passion devienne ensuite un métier. La passion est nécessaire, elle va alimenter le métier mais ça ne suffit pas. Il faut apprendre tous ces métiers, apprendre à véritablement fabriquer des choses.
20:40
Diplomeo : En termes de métiers précisément, Arthur nous demande « quels sont les métiers de l’audiovisuel ? ».
20:48
Stéphane Lamy : Bonjour Arthur, regarde déjà le générique d’un film. Regarde ce soir le générique d’une émission de télévision, il y a des postes-clés. On va retrouver dans les postes-clés, les différentes options que j’ai citées. On va retrouver les scénaristes, les assistants réalisateurs, mais il y aura premier assistant, second assistant, troisième assistant, on aura ensuite le casting, les repéreurs qui vont chercher les décors, il y a énormément de métiers qui sont parfaitement référencés dans la convention collective du cinéma ou de la télévision et on n’a pas forcément idée de tous ces postes. Par exemple, une équipe image, on connaît le nom directeur de la photographie, qu’on appelle aussi chef opérateur mais on a le cadreur qui est responsable de la caméra, on va avoir le premier assistant qui va faire le point, ensuite le second assistant qui va s’occuper de la gestion des rushes, de toutes les images qui ont été tournées, on a toute l’équipe machinerie derrière, toute l’équipe lumière. Il y a énormément de postes, beaucoup beaucoup de métiers possibles et effectivement c’est ce qui fait qu’il y a de l’emploi.
21:49
Diplomeo : Julia nous demande « après une maîtrise en droit du numérique, je souhaiterais m’orienter en production audiovisuelle. Devrais-je postuler directement pour le Master ou pour le Bachelor pour une formation complète ? ».
22:01
Stéphane Lamy : C’est une bonne question, il faut qu’elle vienne nous voir déjà parce qu’ensuite il faut faire très attention au niveau des passerelles. Tout dépend réellement aussi du savoir-faire. On insiste sur le savoir-faire de mise en situation. On a très souvent les étudiants qui ont un cursus bac+3, bac+4, bac+5, qui ont une bonne culture, qui connaissent différentes choses mais qui n’ont jamais été véritablement en mise en situation professionnelle. On peut avoir l’intégration en deuxième ou troisième année. Le Master, c’est un peu différent parce qu’on passe à un niveau de management d’équipe donc tout dépend précisément de son projet professionnel. En tout cas, on a différents points d’intégration et lorsque l’on a des cas comme ça, on organise des entretiens et un concours spécifique de manière à trouver le bon point d’entrée.
22:51
Diplomeo : Si elle veut se spécialiser vraiment management d’équipe, est-ce qu’elle doit avoir ce bagage au niveau de la production ?
22:58
Anthony Chevalier : Ça dépend. Dans le Master qu’on propose dans le management des industries culturelles et créatives, on est vraiment très orienté sur le management et la gestion de projet donc il y a une connaissance des métiers à avoir pour pouvoir être apte à diriger des directeurs d’exploitation cinématographique ou autre donc dans ce cas, on est vraiment focalisé sur la partie management alors que ce n’est peut-être pas nécessaire.
23:34
Diplomeo : Une question de Benjamin, « concernant le montage, cela comprend-il le cast d’événement e-sport ? ».
23:52
Philippe Blanchet. C’est la diffusion, je pense que c’est la diffusion en live d’événements e-sport.
24:02
Diplomeo : C’est ça, il parle de changer de scène, transition, changement de caméra.
24:05
Philippe Blanchet :C’est comme de la régie mais sur des événements de sport donc oui, pourquoi pas.
24:11
Stéphane Lamy : Oui c’est notre option réalisation audiovisuelle. On apprend à réaliser.
24:14
Philippe Blanchet : C’est comme un événement sportif.
24:15
Anthony Chevalier : C’est un support qui change.
24:17
Stéphane Lamy : Que ce soit de l’e-sport, une partie d’échecs ou un match de basket, en fait au niveau de la formation technique et de la logique métier, c’est la même chose donc il n’y a aucun problème.
24:25
Anthony Chevalier : En fait, l’école est là pour donner vraiment toutes les bases techniques, plus que les bases, professionnaliser des étudiants et à avoir vraiment tous les outils pour pouvoir intervenir avec différents canaux, différents moyens. Quand ils sortent de notre école, ils ont vraiment tout ce bagage qui leur permet de travailler dans tous les secteurs que ce soit de cette forme ou d’une autre.
24:54
Diplomeo : On a des questions un peu pratiques au niveau des conditions d’admission, Sofiane nous demande « doit-on faire un bac spécial pour intégrer votre école ? ».
25:08
Stéphane Lamy. Non parce que le bac ne correspond pas réellement à l’identité des jeunes de 18, 19 ou 20 ans. On a une politique de mettre dans notre enseignement tous les outils nécessaires. On a souvent la question pour la filière son par exemple. Il n’y a pas besoin de faire un bac S pour faire la filière son. L’objectif est de se situer avec toujours un équilibre entre l’artistique et la technique. On a peut-être des gens qui font un bac S, qui ont des facilités pour intégrer certains cours théoriques techniques mais ce n’est pas pour ça qu’ils auront plus d’idées de création par rapport à la conception du son, si on parle de son. On peut très bien avoir quelqu’un qui a un bac L et ce n’est pas fait pour ça, qui ne va pas du tout avoir les capacités d’intégrer les notions techniques. Le bac n’est pas vraiment représentatif finalement, il vous donne un niveau général mais ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est justement ce que font les étudiants quand ils ne sont pas au lycée. C’est ça qui va nous intéresser.
26:06
Diplomeo : S’ils ont une vraie motivation, s’ils alimentent leur passion pour leur domaine.
26:11
Stéphane Lamy : Oui, quand vous avez sur un bulletin « il ferait mieux d’écouter en classe au lieu de dessiner », c’est un très bon profil pour l’animation. Ce sont des métiers qui dépassent, bien sûr, on veut des gens sérieux qui travaillent, des gens cultivés, évidemment mais on ne va pas le retrouver de toute façon. Ce qu’on va également regarder attentivement c’est si les lycéens bénéficient d’options. Ça, par contre pour nous, c’est très important parce que ça prouve qu’ils ont déjà pratiqué et qu’ils ont envie d’aller plus loin. Ça rend lisible leur motivation.
26:47
Philippe Blanchet : Si je peux aller plus loin parce qu’en effet ce sont des métiers de passion donc souvent cette passion, ils n’ont pas pu forcément l’exprimer au bac. En plus, parfois, on prend un bac généraliste pour être plus sûr parce qu’on ne sait pas forcément vers quoi on veut aller. On est dans des industries créatives et la création, c’est aussi de l’échange, de l’échange entre différentes cultures donc si tout le monde arrive avec un même profil, tout le monde connaît la même chose et finalement, ça n’aide pas à avoir des idées différentes. On aime bien avoir des profils d’étudiants qui sont différents, qui sont de conditions, de régions, avec des bagages différents parce que c’est par l’échange de leurs connaissances, par la diversité, qu’ils vont s’enrichir les uns et les autres et qu’ils vont arriver sur des idées qui seront plus créatives.
27:42
Stéphane Lamy : On retrouve ensuite dans les différents métiers des profils plus rigoureux qui vont organiser, des profils extrêmement créatifs, des profils très techniques. On a tous ces trois domaines en nous. Ce qui permet aux étudiants de s’aiguiller aussi, au-delà de la passion première, véritablement dans un métier dans lequel ils seront efficaces mais c’est aussi tout ce qu’ils découvrent les premières années des différents cursus.
28:04
Anthony Chevalier : On peut peut-être parler des conditions d’admission aussi. Tous les lycéens qui souhaitent entrer à l’école sont sélectionnés sur concours, c’est-à-dire qu’il faut s’inscrire sur le site Internet de l’école 3is.fr, sur l’onglet concours pour pouvoir candidater et là, il y a des sessions de concours qui ont lieu. On a commencé les concours deux mois plus tôt cette année, on a une avance importante et de plus en plus donc il faut faire attention de ne pas se faire avoir dans le délai, les concours sont toujours ouverts. Donc c’est sur concours, on a des sessions avec le numerus clausus à chaque fois, le nombre de personnes à l’intérieur du concours…
28:55
Diplomeo : Même au niveau de l’inscription ?
28:57
Anthony Chevalier : Pour passer le concours, oui, on a un nombre de personnes par concours.
29:04
Diplomeo : La sélection se fait au niveau du nombre, on arrête au bout d’un centre nombre d’inscrits ?
29:08
Anthony Chevalier : C’est ça, et on passe au concours suivant. Il y a plusieurs concours. Lors du concours qui dure à-peu-près une demi-journée, les étudiants ont trois sessions d’épreuves. La première est une épreuve de culture générale qui dure à-peu-près une heure. C'est une épreuve d’analyse, analyse de sons, d’images. Dans la première partie, on cherche plutôt à tester la culture générale. Dans la seconde partie, à regarder la capacité à analyser et la troisième partie, c’est l’échange, la communication avec un jury qui est constitué systématiquement de professionnels mais aussi d’étudiants ou d’anciens étudiants. On y tient parce que c’est la transmission, c’est important et souvent les étudiants sont plus durs que les professionnels.
29:50
Diplomeo : C’est vrai qu’il faut peut-être correspondre à la culture de l’école ?
29:54
Anthony Chevalier : Il y a ça et puis pour nous c’est une tradition. Impliquer nos étudiants dans cette dynamique, c’est important. D’ailleurs, ça se poursuit comme ça dans l’école parce qu’il y a une association des étudiants qui est très active et qui accompagne vraiment les étudiants dans la scolarité et qui rend très dynamique la vie des étudiants au sein de l’école. Il y a cet accompagnement régulier.
30:19
Diplomeo : Donc les personnes qui vont se rendre à vos journées portes ouvertes peuvent très bien rencontrer des étudiants qui pourront les aiguiller sur des épreuves, sur ce qu’il faut plus travailler, les points à accentuer ?
30:30
Anthony Chevalier : Tout à fait. On explique, pendant les portes ouvertes, il y a des sessions de présentation de comment se passe le concours, on a même des annales de préparation aux concours sur le site, qu’on peut télécharger pour tester des épreuves que l’on donne et s’entraîner.
30:46
Diplomeo : Au niveau des critères de sélection, pour un étudiant qui n’est pas sur le territoire français, Mouna nous demande si vous faites des sessions à distance ?
30:57
Philippe Blanchet : Oui, Skype.
30:59
Anthony Chevalier : Tout à fait. Skype, on fait des sessions à distance, on fait même des concours à distance ou des concours. Pour la Tunisie typiquement, c’est un concours sur place et Stéphane se rend sur place pour le concours mais ça peut être, en effet, des entretiens par Skype qui sont réalisés, c’est souvent comme ça que cela se fait le cas échéant.
30:59
Diplomeo : Donc les étudiants qui sont étrangers ne passent pas par la phase du concours de culture générale ?
31:30
Philippe Blanchet : C’est une autre phase. Ils peuvent le faire, on peut leur ouvrir les questionnaires par Internet sur un temps limité.
31:43
Diplomeo : Est-ce que des étudiants étrangers peuvent s’inscrire ? Pas de soucis, peu importe la nationalité, Union Européenne ou pas, aucun problème ?
31:54
Stéphane Lamy : Aucun problème.
31:57
Diplomeo : Au niveau de l’alternance, est-ce qu’on peut avoir un peu plus de détails sur le rythme de l’alternance, sur les conditions de l’alternance ?
32:08
Anthony Chevalier : Ça dépend.
32:11
Stéphane Lamy : Ça dépend de la filière. Si on parle de CFA, on est plutôt sur des étudiants qui veulent faire le BTS par exemple, un rythme d’une semaine/une semaine. Lorsqu’on est en régie spectacle vivant, on est sur des périodes plus longues on parle plutôt de regroupements parce que les entreprises, pour leur fonctionnement, préfèrent avoir des échanges plutôt d’un mois/un mois. C’est un peu plus stratégique et fonctionnel pour eux. Les alternances plus simples sont d’une semaine/une semaine ou deux semaines/deux semaines mais effectivement pour les métiers du spectacle, c’est plus efficace lorsque c’est quatre semaines. Les techniciens en spectacle vivant, qui se verront délivrer un diplôme de niveau IV, sont aussi sur un rythme plutôt un mois/un mois la première année et quelquefois jusqu’à six semaines/six semaines en deuxième année. Toute la difficulté pour nous est d’organiser les calendriers par rapport aux événements. Il est évident que la saison des festivals oblige, on a toujours une grosse demande de structures à partir du mois de juin donc on essaie vraiment d’organiser l’année de manière à ce que les entreprises aient un vrai intérêt à avoir, avec elles, des alternants.
33:25
Diplomeo : Vous avez quand même un planning plutôt figé mais qui convient aux entreprises.
33:35
Stéphane Lamy : C’est contractuel.
33:40
Anthony Chevalier : On a un rythme qui est régulier mais qui peut être différent suivant le secteur d’activité dans lequel on se trouve. C’est notre choix et c’est figé ensuite.
33:48
Stéphane Lamy : On le fait après concertation des entreprises de manière à ce que tout le monde y trouve son compte.
33:57
Philippe Blanchet : En animation jeu vidéo par contre c’est plein temps, il y a des périodes de stage possibles l’été mais par contre, on a bien assez de choses à leur enseigner donc on est en continu sur l’année et puis ce sont des industries où l’alternance est parfois un peu difficile parce que que ce soit du jeu vidéo ou de l’animation, ce sont des projets qui sont souvent assez denses et avoir quelqu’un qui est là deux semaines, puis plus là deux semaines, puis là deux semaines ou même toutes les semaines, c’est difficile parce que quand vous faites l’animation d’un personnage, quand vous êtes sur un niveau sur un jeu vidéo, vous travaillez avec d’autres personnes. Il y a d’autres personnes qui attendent votre boulot, qui travaillent en parallèle de vous et vous avez besoin d’avancer au même rythme.
34:49
Anthony Chevalier : On a une cinquième année qui se met en place en animation à la rentrée prochaine où là on va retrouver quelque chose, une formulation un peu différente, on a fait ce choix d’avoir une formation assez dense, de septembre à janvier inclus où on va être sur un volume d’heures condensé avec une spécialisation 3D. À partir du mois de février jusqu’au mois de décembre, on va être sur une insertion professionnelle forte puisque les étudiants vont vraiment être dans l’entreprise, immergés dans l’entreprise sous forme de stage conventionné. On n’est pas sur de l’alternance mais c’est encore une autre forme ou l’application de l’entreprise est forte.
35:43
Stéphane Lamy : C’est le même système lorsqu’on est en filière cinéma ou en filière son parce que les activités, dans ces métiers, sont assez discontinues. De la même manière, on ne peut pas arrêter de tourner un film de cinéma, on ne veut pas venir deux jours sur trois, ça n’a pas de sens donc on privilégie aussi des blocs de stages de six mois à l’issue du cursus. Lorsque l’année se termine d’un point de vue scolaire au mois de juin, les étudiants vont être en stage de juillet à fin décembre de manière à se placer en situation d’insertion.
36:09
Diplomeo : Si une personne ne trouve pas d’alternance et veut absolument faire un cursus en alternance, est-ce qu’elle a la possibilité de suivre une formation qui est proposée en alternance en formation « normale », à temps plein ?
36:23
Anthony Chevalier : Quand la scolarité commence pour une partie alternance, en septembre, l’étudiant a jusqu’au mois de décembre inclus pour trouver son entreprise. Ça veut dire que qu’est-ce qu’il fait pendant qu’il n’est pas dans l’entreprise, il vient en cours en même temps que les autres étudiants et nous, on l’accompagne encore plus dans sa recherche d’entreprise pour qu’il puisse la trouver, au plus tard au mois de décembre. On accompagne beaucoup à cette période-là.
36:53
Diplomeo : S’il ne la trouve pas au mois de décembre, comment ça se passe ?
36:57
Anthony Chevalier : S’il ne la trouve pas, ça veut dire qu’il n’a pas réussi à convaincre de ses talents pour pouvoir intégrer une entreprise et dans ce cas-là, l’étudiant va avoir la possibilité de continuer de suivre la formation où il décide d’arrêter.
37:16
Diplomeo : J’imagine que la plupart du temps vous trouvez ?
37:19
Anthony Chevalier : Oui, c’est très rare, complètement.
37:22
Diplomeo : Des questions sur les tarifs de l’école ? J’imagine que l’alternance aide à financer ?
37:28
Anthony Chevalier : Oui. La partie alternance, je n’aime pas dire que c’est une formation gratuite parce que rien n’est gratuit. L’alternance, ce n’est pas ça. C’est vraiment une entreprise qui a fait un choix d’accompagner, qui a un projet pédagogique, un projet pédagogique et professionnel, elle a fait le choix de choisir un jeune en formation et de l’accompagner et d’être le support financier de cette formation. Donc oui l’étudiant, dans ce cas, ne paye rien, c’est l’entreprise qui paye et en plus il est gratifié d’une partie de salaire. Autrement, quand on est en formation initiale, c’est-à-dire à plein temps dans l’école, ce qui est une grande partie de nos formations, les coûts de scolarité sont différents d’une année 1 ou d’une année 2. On commence à 6000 € et ça peut aller jusqu’à 8500 €. Ce qui fait la différence entre 6000 et 8500, c’est le niveau d’accès de matériels, d’équipements qui est de plus en plus important. Il ne faut pas oublier que l’école, à Paris Ouest, fait 13 000 mètres carrés avec énormément d’équipements, c’est très grand. On a une salle de spectacle, beaucoup d’équipements, de caméras, de magasins à disposition et tout ça, ça a un coût important.
38:51
Diplomeo : Au niveau des BTS, c’est le même prix que pour un Bachelor par exemple ?
38:53
Anthony Chevalier : C’est un peu moins élevé mais c’est à peu près de cet ordre-là mais c’est de l’apprentissage.
39:03
Diplomeo : Toutes les formations ne sont pas proposées en apprentissage ?
39:05
Anthony Chevalier : Non. Le CFA, adossé à 3IS, propose les formations en apprentissage uniquement et 3IS propose des formations initiales à plein temps avec certains blocs, certaines parties de certaines filières sont en contrat pro et donc de l’alternance mais ce sont des contrats professionnels.
39:32
Diplomeo : Pour rassurer un peu l’étudiant, au niveau du taux d’insertion des diplômés, c’est un investissement pour l’avenir, est-ce que vous avez un chiffre sur le taux d’insertion de vos diplômés ?
39:45
Anthony Chevalier : Le chiffre est à peu près le même d’une année sur l’autre. On a un chiffre récurrent qui est 86 % d’insertion professionnelle au bout de six mois qui mélange CDD, CDI, intermittence, c’est une statistique générale. Ça peut être 82 une année, 83 une autre, c’est dans ces alentours. Sur les secteurs qui recrutent comme on le disait tout à l’heure, que ce soit en cinéma, audiovisuel ou son, mais aussi en animation parce que la France est un pays d’excellence en animation et jeux vidéo, on a vraiment des insertions professionnelles très fortes. Quand on regarde la dernière promotion de Philippe en animation, on est assez étonné, c’est même en moins de six mois d’insertion professionnelle.
40:38
Diplomeo : Six mois, c’est relativement court.
40:39
Philippe Blanchet : Oui parce qu’il y en a beaucoup qui ont déjà terminé leur stage et qui continuent dans les boîtes où ils ont fait les stages, beaucoup qui sont rappelés pour des missions. J’ai même une étudiante qui avait commencé un premier stage et qui, après un mois, a changé de boîte pour directement être embauchée.
41:05
Anthony Chevalier : Il est vrai que les stages sont importants. Dans le cadre d’un suivi insertion anciens étudiants que l’on a, on se rend compte qu’il y a quasiment 40 % de nos étudiants qui ont un travail d’entreprise dans laquelle ils ont fait leur stage de fin d’année. C’est énorme. 37 % précisément, ça signifie l’importance du choix du stage.
41:34
Diplomeo : Oui, il ne faut pas négliger le stage et chercher le stage à tout prix, il faut vraiment cibler son projet.
41:41
Anthony Chevalier : Voilà, c’est pour ça qu’on a mis en place ce département que l’on a de relations entreprises avec la plate-forme de stage que l’on au sein de l’école.
41:51
Stéphane Lamy : Ce sont des métiers où on est embauché par sa fiabilité. Le stage permet d’être reconnu comme fiable donc on ne peut pas sauter la case du stage, c’est impossible.
42:00
Diplomeo : J’imagine aussi que c’est l’occasion, pour les étudiants, de constituer leur portfolio, Cristiana demande est-ce que les étudiants doivent préparer un portfolio pour les critères d’admission ?
42:15
Stéphane Lamy : Ça va dépendre des filières. Effectivement, ce qui nous intéresse c’est de connaître réellement les étudiants parce qu’on le disait aussi, à travers les entretiens individuels, c’est aussi l’occasion qu’un étudiant trouve sa motivation, montre aussi son savoir-faire que ce soit en animation ou que ce soit les filières cinéma et son, bien sûr. Des étudiants qui mettent aussi en ligne directement les films qu’ils ont faits, différentes choses, qui amènent des portfolios, pour nous c’est fondamental.
42:42
Diplomeo :C’est presque obligatoire ?
42:45
Philippe Blanchet : Je vais développer un peu. Quand on pense portfolio pour animation et jeux vidéo, on vient souvent avec une idée artistique de vouloir rentrer dans des métiers purement artistiques donc c’est bien s’il y a du dessin mais toutes choses artistiques ou créatives. Je suis intéressé par tout ce qui est créatif de façon générale c’est-à-dire que même s’ils réalisent de petits films avec leur téléphone, ça m’intéresse aussi. S’ils font de la couture, qu’ils créent des vêtements, n’importe quoi qui montre de la création, une démarche créative et s’il y a aussi de l’artistique, c’est très bien. J’ai vu des choses comme de l’origami, des petits films faits en stop motion avec des Lego ou des Playmobil, ça me fait penser à de l’animation, c’est une forme d’animation, il y a une recherche d’histoire avec une recherche de cadrage, beaucoup de choses. Si on parle de jeux vidéo, cela peut être des jeux de rôle, créer des jeux de plateau, avoir créé des histoires pour des jeux de rôle, il y a plein de choses. À partir du moment où il y a une démarche créative, qu’on aime raconter des histoires, nous, on regarde les questions qu’ils se posent derrière tout ça et pas uniquement est-ce qu’ils savent dessiner. Alors naturellement, si en plus ils savent dessiner, s’ils ont déjà fait des choses en 3D ce sont aussi des choses qu’on regarde.
44:09
Diplomeo : Même quand ce n’est pas abouti, s’ils vous proposent un projet ?
44:12
Anthony Chevalier : Ce n’est pas gênant.
44:13
Philippe Blanchet : On est là pour leur apprendre, donc normalement, il doit y avoir des erreurs. On n’attend pas un niveau professionnel mais encore une fois c’est la passion. La passion, c’est montrer que déjà dans leur temps libre ce sont des choses qu’ils pratiquent, sur lesquelles ils se sont renseignés, qu’ils ont essayées, tant pis si ça n’a pas marché, tant pis si ce n’est pas bon, mais il y a une démarche.
44:39
Anthony Chevalier : Pour la filière design, design d’espace et design graphique, c’est la même chose, c’est très proche, on est dans les arts appliqués. Ce qu’on peut voir, ce sont les capacités chez les étudiants à être curieux, ouverts, créatifs, de tester beaucoup. On n'a aucun problème avec des erreurs, ça nous intéresse, c’est là-dessus qu’on construit. Donc des étudiants qui ne dessinent pas bien, c’est notre métier de les former, donc on va les former, les accompagner, on sait faire tout ça. Par contre, on veut voir des étudiants qui osent, qui tentent des expériences avec des outils, des supports qu’ils ne maîtrisent pas, qui osent dessiner et représenter la réalité telle qu’ils l’ont sous les yeux avec des dessins d’observation et des dessins d’analyse et puis toute forme de créativité. Je reviens à ce que vient de dire Philippe, sur la partie arts plastiques qui passe par de la vidéo, toutes les formes créatives nous intéressent.
45:37
Diplomeo : Peu importe que ce soit vraiment ciblé ?
45:38
Anthony Chevalier. On voit rapidement les capacités d’un étudiant à pouvoir faire la même chose en cinéma.
45:44
Stéphane Lamy : En cinéma, on a beaucoup d’étudiants qui écrivent, qui nous amènent des scénarios, qui ont déjà tourné des petits films, qui font de la photo, pour celles et ceux qui veulent poursuivre vers l’image, c’est assez évident de commencer par de la photo, on a beaucoup de gens qui font des montages aussi, qu’ils mettent directement sur YouTube. On peut trouver aussi, pour le son, beaucoup de compositions musicales, on voit vraiment l’activité de création qui fait partie de leur vie et qu’ils veulent vraiment transformer. Nous, encore une fois, on est là pour les former mais, par contre, rien ne remplace leur démarche personnelle. C’est capital, bien sûr, de le présenter au concours.
46:29
Diplomeo : On parlait de cinéma, un étudiant demande comment sont disposés les cours dans une semaine en formation cinéma ?
46:37
Stéphane Lamy : C’est un vaste sujet. L’idée est que nous ne sommes pas dans un système de lycée. Ça veut dire que nous n’avons pas le même emploi du temps toutes les semaines. On a une logique de modules de compétences. On défend notre professionnalisation donc on va avancer de semaine en semaine, avec en moyenne trois à quatre jours de cours par semaine sur des modules bien précis qui débouchent systématiquement sur des productions. On a une logique construite autour de cours théoriques et de mises en pratique en atelier, en petites équipes qui vont ensuite déboucher sur une production qui sera présentée devant un jury. Tous nos cursus sont construits comme ça. Bien sûr, le planning évolue selon les modules envisagés. Les matières changent toutes les semaines, on garde une fourchette horaire de 9h à 17h30, on garde les vacances scolaires aussi bien sûr mais par contre, on n’est plus du tout dans un système récurrent.
47:48
Diplomeo : Ça peut être intéressant aussi, on n’a pas le temps de se lasser.
47:51
Stéphane Lamy : Absolument, on a un planning, un agenda et on doit suivre ses cours, préparer ses activités, travailler aussi en autonomie parce qu’un film ne se fait pas comme ça, il faut énormément travailler, travailler en équipe donc c’est toute cette logique d’autonomie qui est très importante parce que finalement les futurs professionnels doivent être des gens autonomes donc on doit apprendre, à travers nos cursus aussi, à s’organiser, à travailler et ne plus avoir de choses récurrentes. C’est assez fondamental, aussi pour nous, ce développement. L’objectif est de déboucher sur une attitude professionnelle que l’on va retrouver par rapport aux partenariats qu’on va mettre en œuvre, par exemple, dans les années de fin de cursus où là, le système de partenariat c’est d’avoir les étudiants qui sont toujours encadrés par des membres de l’école mais qui sont, cette fois, face à des professionnels pour vraiment aussi travailler sur l’attitude en situation.
48:46
Diplomeo : Quels sont vos projets en ce moment, vos actualités ?
48:50
Anthony Chevalier : Suivez-nous sur les Césars, vous allez voir qu’on est présent. Les actualités sont nombreuses. Les Césars, depuis sept ans, nous sommes partenaires officiels des Césars. Ça veut dire quoi un partenaire officiel ? Nos étudiants sont impliqués dans les différentes cérémonies des Césars, il y en a plusieurs, il y a la grande soirée des Césars du 2 mars, que tout le monde connaît, qui a lieu salle Pleyel cette année mais avant il y a d’autres cérémonies des Césars où les parrains viennent présenter leurs filleuls, il y a les Césars des producteurs, etc. Ce sont des soirées officielles où nos étudiants réalisent l’ensemble des captations vidéos qui sont ensuite montées et qui sont retranscrites sur Internet où on voit comment se sont déroulées ces différentes cérémonies. Ça, ce sont les étudiants de 3IS, vous regarderez à la fin du générique, il y a le logo de 3IS qui est affiché et c’est fait par les étudiants de 3IS et des équipes de 3IS. Ça représente près de 70 étudiants qui sont mobilisés. On est partenaire des Lumières, c’est une cérémonie officielle depuis de nombreuses années en France où les étudiants réalisent les captations, les montages, le streaming, tout ce que vous voyez comme images est produit, réalisé et monté par les étudiants de 3IS…
50:33
Diplomeo : Tous les métiers qu’on peut imaginer ?
50:34
Anthony Chevalier : Oui, c’est multiple. La cérémonie des Lauriers qui correspond à la cérémonie des 7 d’Or anciennement, là aussi on est partenaire, on a une très grosse actualité en ce moment sur le travail pour nos étudiants mais ça, c’est pour la partie cinéma, audiovisuel et son et puis on sort d’un partenariat avec TF1 Games en animation, jeux vidéo.
51:10
Philippe Blanchet : Avec Sony, c’était un peu particulier, on a fait des films pour un nouveau type d’écran pour les parties communes dans les salles de cinéma, c’est-à-dire que ça ressemble à un ventilateur mais ce sont des LED qui tournent et ça donne un effet holographique. On a fait des petits films d’animation pour ces écrans-là.
51:34
Anthony Chevalier : On a énormément de partenariats. On est partenaire de Altran, Colas, qui sont de très grosses structures. On invite les internautes à venir voir aux portes ouvertes parce que c’est là que vous allez vous rendre compte des différents partenariats, parce qu’on a l’occasion de voir, de visionner des partenariats.
51:54
Diplomeo : Les portes ouvertes ont lieu ce week-end ?
51:56
Anthony Chevalier : Ce samedi toute la journée, il faut s’inscrire sur Internet, sur le site de l’école, inscription, JPO. Il faut s’inscrire mais il y aura une autre journée portes ouvertes qui aura lieu le 10 mars également qui sera une journée portes ouvertes un peu spéciale puisque nous lançons un challenge de 48 heures, c’est un hakaton, c’est une espèce d’expérience, pendant 48 heures où nos étudiants doivent réaliser un très court film, on n’en dit pas trop parce que c’est un peu la surprise, c’est dans le cadre des 30 ans. Les deux grosses dates sont ce samedi et le 10 mars pour venir découvrir l’école et assister aux démonstrations.
52:46
Stéphane Lamy : Démonstrations techniques et rencontrer les étudiants, c’est aussi important.
52:48
Diplomeo : Tout à fait, d’ailleurs au niveau de la vie étudiante, est-ce qu’il y a vraiment une cohésion entre les étudiants, au niveau des associations qui sont mises en place ?
52:57
Stéphane Lamy : Oui, c’est aussi fondamental parce que ce sont des métiers de réseau, ça paraît peut-être idiot à dire comme ça mais quand on sort d’une école, on a un premier réseau qui est le réseau de sa promotion et on est aussi fier d’avoir ce réseau en inter filière avec justement les différents étudiants qui vont travailler ensemble sur des projets. C’est pour nous fondamental d’avoir aussi cette vie d’école animée. Il y a tout un système d’associations à l’école, association musicale, théâtrale, on organise des jam sessions de musiciens, il y a beaucoup de musiciens à l’école bien sûr, tous les jeudis soir et on termine l’année en organisant un véritable festival au mois de juin. La fête de l’école est un festival organisé par l’école avec des concerts, des spectacles de théâtre, de danse, etc.
53:47
Diplomeo : Auquel tout le monde peut participer ?
53:48
Stéphane Lamy : Oui et organisé complètement par les étudiants.
53:51
Anthony Chevalier : Ça s’appelle le 3IS Fest. Et la prochaine date est fixée…
53:57
Stéphane Lamy : Le 7 ou 8 juin.
53:59
Diplomeo : Il faut s’inscrire aussi ? Il faut réserver sa place ?
54:00
Anthony Chevalier : C’est d’abord en priorité à nos étudiants mais c’est énorme, toute l’école est mobilisée et ça permet aux étudiants qui sont à la filière régie, spectacle, événementiel d’être en direct, d’avoir des productions en direct, ce sont eux qui assurent l’intégralité de la mise en place des concerts, de tout ce qui est autour, de la machinerie derrière les concerts. C’est énorme à organiser, ils sont responsables de l’événement, pour eux ils jouent gros parce que c’est là où ils sont jugés, ils sont évalués, c’est un festival sur lequel ils sont évalués. Il y a des groupes qui viennent.
54:39.
Diplomeo : Extérieurs à l’école ?
54:40
Anthony Chevalier. Oui.
54:42
Stéphane Lamy : On forme des régisseurs donc là, on leur demande d’être régisseur donc de régir le festival.
54:46
Diplomeo : Au niveau de la promotion de l’événement et tout ça, vous avez des personnes de l’école qui travaillent sur ça ?
54:51
Anthony Chevalier : Oui, bien sûr.
54:55
Diplomeo : La sécurité ?
54:56
Stéphane Lamy : Oui bien sûr, ils doivent absolument tout gérer dans de véritables conditions de festival.
55:01
Anthony Chevalier : La sécurité, ça fait partie de leur métier de régisseur de gérer la sécurité de l’événement, ça fait plusieurs années que c’est en place et c’est ultra bien géré. Zéro problème. On a même des Food trucks qui sont là. C’est bien organisé, c’est un festival de plein air.
55:21
Stéphane Lamy : C’est pour ça que, pour revenir à la question des plannings, on raisonne en production donc on essaie, dès le début de l’école, d’injecter cette logique avec des échéances, ce qui nous donne une manière assez originale d’organiser nos cursus.
55:36
Diplomeo : Je pense qu’on a fait un peu le tour de l’école et de ce qui était important d’aborder. Maintenant, pour les personnes qui veulent découvrir l’école, ils viennent ce week-end, samedi, en présence d’étudiants, de professeurs. Peut-être que des professionnels seront là ?
55:55
Anthony Chevalier : Bien sûr, il y aura des professionnels. Les responsables de filières sont avant tout des professionnels, des réalisateurs, des scénaristes qui seront là aussi et puis c’est l’occasion d’assister à l’échelle 1 sur pas mal de démonstrations. On a la filière journaliste qui est en place, on assiste à des émissions. On assiste, dans les studios de Mock-up à des démonstrations de motion capture en direct, on fait vraiment la démonstration de notre savoir-faire. C’est le moment de découvrir tout ça, de découvrir les locaux et puis de voir dans quel environnement on est. Je pense que tout le monde comprendra la raison pour laquelle on est à 20 minutes de Paris pour pouvoir avoir des équipements aussi importants que ça.
56:38
Diplomeo. Précisément vous êtes situés où ?
56:39
Anthony Chevalier. Sur Saint-Quentin-en-Yvelines, à 25 minutes de Paris en transports en commun.
56:47.
Diplomeo. Très bien. Je vous remercie beaucoup. Merci à nos invités, merci à nos internautes d’avoir été nombreux à regarder ce Facebook live et je vous dis à très bientôt pour un nouveau Facebook live, merci.