Programmée sur cinq ans, le Master dispensé par ESPAS est inédit. En effet, cette école propose un parcours basé sur une double compétence en commerce et biosciences. Cette approche originale, à la fois commerciale et scientifique, est essentielle pour celles et ceux qui souhaitent s’épanouir professionnellement dans des domaines tels que l’agroalimentaire, la santé, la cosmétique, le biomédical, ou encore la nutrition.
Avec la participation de leur Responsable du programme scientifique, Clément Nempont, Mathilde Bressy (étudiante en Master 1 filière biomédicale) et Héloïse Courtier (étudiante en Master 1 filière agroalimentaire) racontent leur parcours et les raisons qui les ont poussées à intégrer le diplôme « Manager d’affaires », de niveau Master 2 et délivré par l’État.
Pouvez-vous nous présenter le programme scientifique ESPAS en quelques mots ?
Clément Nempont : Ce programme sur 5 ans a pour objectif de former des étudiants désirant intégrer les secteurs d’activité qui entourent les biosciences, notamment les secteurs de l’agroalimentaire, de la santé et de la cosmétique. ESPAS est une école de commerce qui intègre la compréhension des biosciences, par rapport à un business. L’école dispense des cours liés à la compréhension du vivant et aux enjeux qui le concernent, le tout mélangé à des matières de gestion, d’économie, de marketing, d’achat, de ressources humaines… En plus de ce tronc commun, les étudiants sont reconnus pour leur savoir-être au sein des entreprises, des softs skills qui font la différence dans le recrutement aujourd’hui.
Pourquoi pensez-vous que la double compétence en commerce et en biosciences est un atout pour les entreprises du monde de la santé, cosmétique ou agro aujourd’hui ?
Clément Nempont : L’intérêt est de mieux comprendre le produit, ses enjeux, son industrialisation, sa fabrication, sa législation pour optimiser sa commercialisation. En effet, vous ne pouvez pas manager dans certains secteurs d’activité des biosciences si vous ne comprenez pas la vie du produit de A à Z. Cette double compétence apporte encore plus de légitimité en tant que futur manager.
Héloïse : Grâce à cette double compétence, nous avons une vision très globale et très complète des notions scientifiques et commerciales, donc nous allons plus facilement nous intégrer au monde de l’entreprise.
©ESPAS
Héloïse, Mathilde, comment avez-vous découvert l’école ?
Héloïse : J’ai fait une prépa orthophoniste avant d’intégrer ESPAS et j’ai voulu me réorienter. Je me suis alors renseignée sur les écoles de commerce. Ce secteur étant très vaste, le fait que ESPAS permette une spécialisation dès la 3e année m’a poussée à postuler.
Mathilde : Pour ma part, c’est aussi une question de réorientation. J’ai découvert l’école sur internet et la possibilité de faire une double compétence m’a beaucoup plu, car je voulais conserver le côté scientifique dans mes études supérieures. Les stages tout au long du cursus et l’alternance en dernière année de master sont également les points qui m’ont poussée à postuler à ESPAS car j’ai conscience que ces expériences professionnelles nous ouvrent les portes du marché de l’emploi à l’issue de notre formation.
Sur quels critères êtes-vous regardants lorsque vous consultez les candidatures ? Avez-vous des exigences sur le choix des spécialités au lycée ?
Clément Nempont : Historiquement, nous avons toujours accepté des étudiants qui venaient de bac ES, bac S, mais également des bacs STL, ST2S, STAV et STI2D. La première année à ESPAS a pour but d’harmoniser les compétences des lycéens issus de parcours différents. En effet, tous les élèves ne choisissent pas les sciences et/ou les sciences économiques et sociales en spécialité(s), certains vont faire plus de mathématiques, de sciences-physiques, de chimie, de SVT ou d’économie. De par cette variété de profils, nous proposons donc une année de remise à niveau aux étudiants, afin de revoir les bases en biochimie, en économie, en chimie, en biologie cellulaire… Quant au profil des candidats, le plus important est bien évidemment d'avoir une appétence pour les sciences, afin de pouvoir s’épanouir dans la formation à 100%.
«Si vous parvenez à prendre la position de leader et à mettre les autres en avant, autant ou plus que vous, vous avez tout gagné», Clément Nempont, Responsable du programme scientifique.
Vous recrutez également en admissions parallèles, quel est le profil des étudiants pouvant intégrer la formation en cours de route ?
Clément Nempont : Nous intégrons chaque année des étudiants diplômés de Licence Bac +3 de Biologie en Master 1. Pour préparer leur intégration, ils suivent en distanciel un « Summer Coaching » durant l’été avant la rentrée. Ce programme a pour objectif de leur faire rattraper quelques notions importantes : le marketing, la finance, la démarche qualité, les bases d’économie, l’entreprise et son environnement, et les achats. D’autre part, il est aussi possible d’intégrer l’école en 2ème année et en 3ème année. Aujourd’hui, les étudiants ESPAS issus d’entrée parallèle proviennent de formations comme PASS, L.AS, Licences d’Économie-Gestion, de BTS Biotechnologies, de Licences de Biologie, et bien d’autres encore…
ESPAS affirme également mettre l’entraide et la solidarité avant la compétition. Pourquoi un tel positionnement à l’heure où le mot « compétitivité » est sur toutes les lèvres dans le supérieur ?
Clément Nempont : Effectivement, la solidarité est au cœur de notre pédagogie. Les étudiants font énormément de projets et ils sont tenus de s’entraider. Ils visent des postes de cadres et ils doivent accepter cette posture, notamment celle de travailler en équipe. Ils ont aussi des cours de communication non violente. C’est-à-dire qu’ils apprennent à dire qu’ils ne sont pas d’accord, sans avoir à « taper » sur l’autre. Ils travaillent sur le désaccord et la critique négative et bienveillante. Être un bon manager, un bon leader, passe par le savoir-être. Si vous parvenez à prendre la position de leader et à mettre les autres en avant, autant ou plus que vous, vous avez tout gagné.
Le programme est basé sur une individualisation importante du parcours, avec 12 cours de spécialisation proposés aux étudiants dès la troisième année. Pourquoi avoir mis autant d’accent sur cette personnalisation du parcours ?
Clément Nempont : L’idée des électifs est d’acquérir, en plus de la spécialisation en sciences, des compétences en commerce et management. En troisième année, les étudiants choisissent donc leur filière : agroalimentaire ou santé/cosmétique, mais ils auront également la possibilité de choisir 4 cours de spécialisation chaque année pour développer des compétences métiers (Management des Achats et Supply Chain, Management des équipes et des organisations, Business Development à l’international et Entrepreneuriat, Management de la RSE et développement durable et Marketing International et Communication Digitale).
Héloïse : J’ai notamment choisi des électifs liés au marketing, mais il y a aussi des électifs achat, ressources humaines, management RSE, développement durable, communication digitale… Chaque étudiant choisit ses électifs en fonction de la spécialisation qu’il veut suivre et du métier qu’il souhaite exercer. Nous avons aussi la possibilité d’en prendre 4 différents, pour découvrir de nouvelles compétences.
Qu’est-ce que la double compétence commerce / sciences vous apporte de plus, par rapport à un étudiant d’une autre école de commerce ?
Mathilde : Dans la plupart des écoles de commerce ou pharmaceutiques, les étudiants ne voient l’aspect commercial qu’à la fin de leurs études en se spécialisant dans un master business. À ESPAS, nous développons ces compétences dès le départ, aussi bien en sciences qu’en commerce. Il en est de même pour les stages. Nous gagnons plus en compétences, car nous avons énormément de stages en laboratoires, à l’étranger, dans des entreprises qui mêlent les sciences et le commerce.
Héloïse : Cette double compétence nous aide à mieux comprendre un produit. Dans mon cas, je suis chez McCain, donc dans le milieu agricole, et lorsque l’on me parle des sols, de la façon dont la pomme de terre est cultivée, les problématiques que peuvent rencontrer les agriculteurs, il s’agit de notions que l’on va apprendre à l’école. Chez McCain, en ce moment, nous développons le bio, et j’ai connaissance du cahier des charges du bio grâce aux cours. C’est donc une plus-value d’avoir des connaissances en sciences, par rapport à quelqu’un qui n’a que des connaissances en commerce.
En parlant de stage, comment l’avez-vous trouvé et quelles sont vos missions principales ?
Héloïse : Je suis assistante chef de produit sur la partie food service France. Je travaille sur toute la partie restauration avec les commerciaux, notamment sur la manière de communiquer, faire le lancement d’un nouveau produit…McCain était présent lors des journées de rencontre à l’école. J’ai donc pu en parler avec une ancienne élève qui travaillait chez McCain et quand j’ai vu une offre passer sur LinkedIn pour un stage, j’ai directement postulé.
Mathilde : Un ami qui fait pharma m’a dit que Bayer Healthcare cherchait des stagiaires. J’ai donc postulé et j’ai été prise. Je suis chef de produit junior en lancement de produit. J’ai été formée sur l’aspect cardiologie et les études cliniques. J’analyse le cycle de vie du produit, avec toute la partie opérationnelle et stratégique. Ma mission principale en ce moment, c’est de voir où et comment on va lancer ce produit.
«ESPAS est une école à taille humaine, qui nous transmet énormément de valeurs», Mathilde Bressy, étudiante en M1, spécialité biomédicale.
L’école propose-t-elle un accompagnement dans la recherche de stage ou d’alternance ?
Clément Nempont : Nous ne donnons pas de stage aux étudiants. Ils doivent être capables d’être autonomes dans leur recherche. Ce qu’il faut savoir, c'est qu’il est obligatoire : pas de stage, pas de validation d’année. Toutefois, nous organisons des rencontres entre les étudiants et les entreprises, entre les différentes promos, avec les anciens diplômés... Les cours et les professeurs sont également essentiels : les étudiants peuvent se tourner vers eux pour trouver leurs stages. Nous avons aussi quelques entreprises partenaires, fidèles à l’école qui prennent des étudiants chaque année, comme des start-ups, des PME et des grandes boîtes, comme Auchan, Decathlon, Sanofi, Bayer...
Les entreprises sont au cœur de la pédagogie à ESPAS. Pouvez-vous nous donner des exemples d’événements marquants ?
Clément Nempont : Des projets pédagogiques intègrent régulièrement des entreprises. Par exemple, un Hackathon a été organisé au sein de l’école avec 20 entreprises et problématiques concrètes. Les étudiants ont dû prendre la posture de consultant et ainsi proposer des solutions innovantes. Après quelques jours de travail en équipe, ils ont présenté face aux entreprises une stratégie, un plan d’action, un budget et un retour sur investissement. Faire venir les entreprises au sein des cours permet de faire progresser les élèves sur leur posture professionnelle, mais également de créer des liens et de développer un réseau.
Quelle est la dernière mission dans ce cadre qui vous a marquée ?
Mathilde : ESPAS collabore avec Eurasanté, un incubateur d’entreprises spécialisées dans le domaine de la santé et de la nutrition. Ce dernier organise chaque année le Hibster qui réunit plusieurs formations et universités des Hauts-de-France autour des problématiques d’entreprises. Lors de ma participation, j’ai travaillé avec mon équipe sur un projet d’entreprise qui développe un outil pour les patients asthmatiques. Après un weekend de travail intensif, nous avons remporté un prix ! Le Hackathon de l’école, qui dure une semaine, est également un événement proposé par l’école qui m’a marqué.
L’école accueille entre 50 et 60 élèves par promotion pour apporter un accompagnement personnalisé. Sentez-vous cet accompagnement constant de la part de l’école ?
Héloïse : Bien sûr que l’on ressent cet accompagnement. L’ambiance à ESPAS est très familiale. Entre promotions, on se connaît un peu tous. L’avantage d’être une école à taille humaine est de pouvoir s'entraider entre nous. Nous avons un meilleur suivi de la part des professeurs, on les connaît bien et quand on est peu nombreux c’est plus simple d’aller les voir si nous avons un problème.
- 270 étudiants
- 22 mois de stage minimum en 5 ans
- 91% d’embauchés 3 mois après le diplôme
- 2 domaines d’application dans un parcours spécialisé
Mathilde : L’école nous transmet énormément de bon sens, d’accompagnement et de bien-être. Pendant toute notre scolarité, nous sommes constamment suivis. ESPAS est une école à taille humaine, qui transmet des valeurs de bienveillance, d’humanité et de solidarité à l’ensemble des étudiants.
Comment est constituée l’équipe pédagogique ? Y-a-t-il une part d’encadrants pros dans le corps enseignant du programme ?
Clément Nempont : D’un côté, il y a les chercheurs, les doctorants, ou encore des professeurs d’autres universités. De l’autre, nous avons des vacataires, des chefs d’entreprise, des intervenants venant de grandes entreprises… C’est très variable et on essaie de mixer les deux car c’est important de conserver un cadre académique, dans le but de pouvoir continuer à délivrer un master d’État.
ESPAS se positionne comme une école « verte et ouverte ». Par exemple, un mur végétalisé a été installé en 2019. Comment intégrez-vous les questions environnementales au programme ?
Clément Nempont : Il faut savoir que les enseignes changent de plus en plus leurs pratiques, en intégrant les enjeux environnementaux et éthiques. Nous dispensons donc des cours pour permettre aux étudiants de comprendre pourquoi ce sont des vrais enjeux et comment accompagner les entreprises dans ce sens. Je suis de ceux qui pensent que c’est en étant confronté à ces enjeux qu’on les comprend.
Quels sont les débouchés des étudiants ESPAS aujourd’hui ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples de postes occupés par d’anciens étudiants ESPAS ?
Clément Nempont : Mathilde et Héloïse souhaitent évoluer en tant que Chef de produit, mais il existe une variété de métiers possibles après un cursus de ce type. À l'issue de cette formation, les étudiants peuvent occuper un peu tous les postes à responsabilités : business developer, chef de projet, chef de produit, chef de secteur, chargé consulting, directeur de produit, entrepreneur, manager, chargé de marketing, assistant achat, responsable logistique, responsable de la communication digitale, responsable achat, responsable recrutement…
Rendez-vous aux JPO le samedi 5 mars 2022!
Quel est le taux d’insertion professionnelle à la sortie ?
En 2021, 91% des diplômés ont trouvé un emploi dans les trois mois après leur formation. Certains ne répondent pas à l'enquête, donc on ne peut savoir, mais, globalement, au bout de 6 mois tout le monde trouve un emploi. C’est ce même chiffre depuis 10 ans.