En France, si tu souhaites devenir sage-femme, tu dois t’inscrire en PASS ou en LAS et réussir à accéder aux filières médicales MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie). Tu as le droit à deux tentatives d’admission en 2ᵉ année. Malgré cela, les places sont chères et de nombreux étudiants ne parviennent pas à accéder aux études de santé.
Si tu es déterminé et motivé à devenir sage-femme, tu peux faire le choix de te former dans un autre pays de l’Union européenne. La Belgique est un pays qui attire les étudiants français : proche de la France, même langue et reconnaissance du diplôme de sage-femme dans toute l’Europe… Les avantages sont indéniables ! Si cette solution t’intéresse, on t’explique tout pour t’aider à te projeter.
4 ans pour apprendre à accompagner les naissances
La bonne nouvelle pour les étudiants français, c’est que les études de sage-femme en Belgique ne sont pas contingentées, contrairement aux études de kinésithérapie ou de médecine. La formation au métier de sage-femme est organisée par des établissements d’enseignement supérieur spécifiques à la Belgique francophone : les Hautes Écoles. Il en existe plusieurs dans le pays, à Bruxelles, Liège, Namur, etc. Chaque établissement fixe ses procédures d’admission. Renseigne-toi assez tôt dans l’année pour mettre toutes les chances de ton côté.
Combien de temps durent les études de médecine en Belgique ?
La première année d’études est consacrée aux connaissances scientifiques indispensables pour suivre une grossesse ou une naissance : anatomie, physiologie, santé prénatale, psychologie et « art de la sage-femme » (il s’agit des compétences en lien avec les soins à la naissance et pendant l’accouchement). Tu mettras aussi un pied dans le monde médical et hospitalier, grâce à 150 heures de stage.
En deuxième année, tu approfondiras tes connaissances en maïeutique et tu étudieras aussi les pathologies, la pharmacologie, etc. Tu réaliseras aussi plusieurs stages et tu pourras découvrir plusieurs facettes du métier en travaillant des services différents.
En troisième année, tu alternes entre les cours spécialisés (anesthésie et urgences obstétricales, sociologie et périnatalité, etc.) et les stages dans les cliniques universitaires en lien avec la Haute École dans laquelle tu étudies.
Enfin, pour la quatrième et dernière année d’études, la pratique représente 80 % du temps de formation. Tu auras des cours sur la législation, les sciences biomédicales (échographies, procréation médicalement assistée…). Tu devras aussi rédiger un « travail de fin d’étude ».
À noter : si tu as le mal du pays, tu as la possibilité de réaliser tes stages en France. Ce sera à toi de faire les démarches pour trouver une structure qui pourra t’accueillir et t’encadrer pendant cette période.
Au terme de ces quatre années d’études, tu seras titulaire d’un bachelier sage-femme. C’est un diplôme professionnalisant qui te permettra de travailler en milieu hospitalier ou libéral.
Ton diplôme belge de sage-femme bénéficie d’une reconnaissance automatique en Europe et en Suisse. Si tu souhaites revenir en France et exercer en tant que sage-femme, tu devras t’inscrire auprès du Conseil de l’Ordre.
6 mois à 2 ans pour te spécialiser ou t’orienter vers une autre compétence
Il existe des formations courtes, de six mois, pour approfondir tes connaissances sur un sujet précis (les processus de naissances à bas risques, par exemple). Tu obtiendras alors un Certificat en Pratique Clinique Avancée Sage-femme.
Tu peux aussi candidater dans un master après ton bachelier sage-femme et étudier pendant deux années supplémentaires. Plusieurs sont accessibles après ton diplôme et te permettront d’ajouter une corde à ton arc :
- le master sciences de la famille et de la sexualité
- le master sciences de la santé publique
- le master sciences de l’éducation
Es-tu prêt à partir durant quatre années en Belgique pour te former au métier de tes rêves ?