Faire des études supérieures est extrêmement valorisé au Pérou, un point qui ne change pas de la France. Diplomeo vous fait une petite comparaison entre les deux.
L'enseignement supérieur au Pérou
Le système d’éducation péruvien est reconnu comme le meilleur système universitaire de toute l’Amérique Latine par l’UNESCO. Il faut cependant savoir que 38% de la population urbaine entreprend des études supérieures, contre 6% en milieu rural. 40% des enfants des milieux urbains terminent l’enseignement obligatoire du secondaire, contre 29% des personnes vivant à la campagne.
Les établissements péruviens
Le pays comporte 92 universités dont 56 sont privées pour 75 universités en France. Privées, comme publiques, les mieux cotées sont à Lima, la capitale.
Les diplômes péruviens
On trouve trois cycles universitaires au Pérou : « bachiller », « maestria » et « doctorado ». Le premier cycle se fait en 5 ans et les deux premières années sont des études générales tandis que les trois dernières sont une spécialisation. Il correspond à la licence en France. Le deuxième cycle se fait, lui, en 2 ans et le troisième cycle en trois ans.
Le rythme scolaire
Le cycle universitaire péruvien est divisé en deux semestres : le premier de mars à fin juillet et le second de août à décembre. Dans les universités privées, les jeunes peuvent cependant décider de poursuivre les cours durant les vacances (janvier, février), ce qui n’est pas forcément le cas dans une université publique.
L’année universitaire commence à partir du mois de mars. Les étudiants ont ensuite deux jours de congé pour Pâques, puis deux semaines en juillet pour la fête nationale. Cela coïncide avec la fin du premier semestre. Début août, le deuxième semestre commence et se termine vers le 15 décembre, avant les fêtes. Cependant, il y a aussi quelques jours fériés, comme la fête du travail ou la Toussaint.
Les cours
A leur arrivée en première année d’université, les étudiants font des études générales, c’est-à-dire qu’ils étudient les matières considérées comme les plus importantes : les mathématiques, la littérature, la biologie, l’histoire, la géographie mais surtout « les nouvelles techniques de recherches » (apprendre à chercher des informations dans les bibliothèques, à rédiger un travail écrit, faire une présentation orale, etc). Presque toutes les matières sont imposées, sauf peut-être un cours que l’étudiant peut choisir. A partir de la deuxième année, ils commencent le véritable apprentissage d’un métier. Un exemple : pour la philosophie, ils auront des cours comme l’histoire de la philo, une initiation au latin, de la logique… En tout cas, il faut que les étudiants atteignent les crédits requis par an qui sont au nombre de 30.On peut ajouter que certaines universités - publiques comme privées - possèdent des centres de langues, où il est notamment possible d’apprendre le français et l’anglais.
Les étudiants ont cours du lundi au vendredi, matin et après-midi. Certains cours peuvent avoir lieu le samedi. Des activités extra-scolaires sont parfois proposées. Les étudiants péruviens doivent avoir effectué dix cycles pour valider leurs cinq années d’université.
Les examens
Les examens dans les universités péruviennes consistent en des questionnaires sur les matières travaillées pendant le semestre. Le professeur pose ses questions et l’élève doit y répondre en fonction du cours et de ses recherches personnelles. Après, dans les cas des cours de langues, il y aura plutôt des exercices de traduction.
L'université : ses points faibles et ses points forts
Les études dans le supérieur peuvent sembler très longues, trop peut-être : 5 ans pour ce qui correspond à une licence + 2 ans pour ce qui correspond au master et enfin 3 ans pour ce qui serait le doctorat, cela fait 10 ans d’études. Ceci dit, quand ils sortent des 5 premières années, les étudiants ne sont pas obligés de continuer en « maestria ». Un autre point pourrait être qualifié de faible, c’est l’évaluation, où un certain travail de réflexion semble manquer, ou en tout cas, ce n’est pas cela qui est noté.
Un réel accompagnement des étudiants de la part des professeurs a été mis en place, ils sont à l’écoute des étudiants et échangent avec eux. Le travail se fait beaucoup en groupe, avec des exposés, des présentations et toute une ambiance se crée ainsi.
Les autres établissements du supérieur
Les instituts supérieurs technologiques sont des établissements pour les formations dites courtes (3 ans). On y enseigne des formations pour devenir secrétaire, infirmier agent d’accueil, tourisme…
L’institut pédagogique est pour toutes les formations de l’enseignement : assistant des profs, tuteurs d’élèves, chargé de devoir mais aussi enseignement dans le privé…
Les instituts de spécialisation et de recherche sont destinés à ceux qui ont déjà un diplôme, licence ou master.
L’accès à l’enseignement supérieur
Au Pérou, on accorde beaucoup de valeur aux études universitaires, c'est une véritable carte de présentation. Alors, autant dire que c'est ardu…
La sélection
Ce système est très différent du système universitaire français : pour entrer dans une université publique, il faut passer ce qu’on appelle le « concours d’entrée », qui n’a lieu qu’une fois par an. Le réussir n’est pas tâche aisée pour les lycéens, c’est pourquoi leurs parents les inscrivent dans des « academias », qui sont des écoles de préparation à ce concours. Toutes les matières y sont travaillées, comme la géographie, l’histoire, la philosophie, la langue espagnole… Et les lycéens péruviens se testent en passant des examens blancs. Seuls ceux qui réussissent cet examen peuvent étudier en université publique, c’est pourquoi le niveau y est assez élevé. Ces universités publiques sont très difficiles d’accès à cause du nombre de candidats.
D’autres critères d’admission sont pris en compte pour entrer dans les universités du Pérou : âge, ambitions professionnelles, statut (nouvel étudiant, redoublant, etc.), niveau scolaire, résultats aux derniers examens… Le dossier d’inscription est propre à chaque université et indique les éventuels documents à fournir, afin qu’il soit complété et étudié par les jurys. Le taux de réussite de cet examen est de 39%. Ceux qui n’ont pas réussi l’examen doivent se tourner vers des études dans des universités privées, qui n’ont pas forcément le même niveau que les publiques.
Coût de l’université : publique VS privée
Universités publiques : si elle sont payantes, leur prix est très acceptable pour un budget d’une famille de classe moyenne (entre 130 et 150 euros). À ce prix acceptable s’ajoutent les réductions au niveau des transports, bibliothèque gratuite et un restaurant scolaire gratuit pour certaines universités publiques.
Universités privées : extrêmement chères. Le coût varie d’une université à l’autre, mais les étrangers paient généralement moins cher : ils ont la possibilité de payer au crédit universitaire selon les matières étudiées, et non au semestre.
Les bourses
Les bourses pour l'étranger sont exclusivement destinées à ceux qui ont déjà un diplôme universitaire (5 ans) et qui désirent poursuivre leurs études ailleurs. Et bien qu'elles demandent quelques démarches administratives, elles restent accessibles. Parmi les conditions :
- les notes
- la motivation
- les langues parlées en fonction du pays choisi et les conditions économiques
- parfois : l'âge
- engagement vis-à-vis de l'Etat : retourner au Pérou et participer de manière active à la construction du pays.
En ce qui concerne les bourses nationales, elles dépendent de deux conditions :
- avoir une bonne moyenne générale en secondaire ou en tout cas ne pas avoir eu des notes en dessous de 11
- ne pas avoir des ressources économiques suffisantes.
Et si l'on obtient pas de bourse à cent pourcent, il est tout de même possible d'obtenir des réductions très intéressantes.
La vie quotidienne au Pérou
La vie au Pérou est peu chère. La monnaie locale est le nouveau sole et 1 euro est à peu près égal à 3,7 nouveaux soles.
Le logement étudiant
En général, les étudiants internationaux choisissent la colocation, histoire de travailler leur niveau de langue, ou encore pour rencontrer des gens. La colocation revient donc à environ 800 nouveaux soles par mois, contre en moyenne 1 000 nouveaux soles par mois pour une personne dans un appartement basique étudiant. Notez qu’il est aussi parfois possible de demander une chambre en cité universitaire.
Pour les sorties et les grandes soifs
Le prix de la bière au Pérou est à 1,56 euro, ce qui fait 6 nouveaux soles. En France le prix moyen de la bière est de 5 euros… Étudiants, vous gagnez au change, si vous allez au Pérou ! Et si vous voulez faire la fête à fond, sachez que les soirées commencent tard, comme souvent en Amérique du Sud. Lima regorge de coins sympas où sortir.
Le principal transport en commun : le bus
Sans conteste la faiblesse péruvienne, les bus sont souvent très vieux et polluent beaucoup, le trafic est difficile. C’est cependant le plus économique et la plupart des péruviens se déplacent de cette manière.
La météo : jamais la même chose !
Le Pérou se divise en trois zones géographiques qui possèdent chacune leur propre climat. Sur le littoral, le climat est tempéré et les pluies inexistantes. Pour les régions montagneuses et la cordillère des Andes, le climat est froid et sec et les pluies abondantes durant l’été. Enfin, l’Amazonie est d’un climat tropical chaud et humide.
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Les bourses
Pour les élèves internationaux qui veulent aller au Pérou, elles sont accordées aux élèves méritants avec un dossier solide-béton-armé. Il est possible de l’obtenir par votre université d’origine, ou encore du côté de votre conseil régional ou général. Il est également intéressant de se renseigner auprès de votre université péruvienne : des aides sont normalement accordées aux personnes avec le moins de ressources. Ou encore, à l’ambassade de France au Pérou : elle a un budget réservé aux étudiants français qui souhaiteraient faire leurs études au Pérou.
Le visa
Étudier au Pérou pour une durée supérieure à 90 jours, cela demande l'obtention d'un visa. Et avant de l'obtenir, vous devez être accepté dans une université péruvienne et c’est ensuite l’université qui transmettra votre dossier aux autorités locales, qui enverra l’autorisation au consulat du Pérou à Paris. Ensuite, c’est à l’étudiant d’effectuer le suivi de son dossier auprès du consulat.
Quand votre autorisation de visa est arrivée à destination, rendez-vous au Consulat avec les documents suivants :
- Passeport en cours de validité
- Formulaire de demande de visa dûment rempli.
- Billet d’avion ou attestation de voyage, aller-retour.
- Une photo d’identité
- Et enfin, la lettre d’acceptation de l’université ou de l’école d’accueil au Pérou.
La santé
Vaccins : il n’y a pas spécialement de vaccin à faire pour le Pérou. Après, si vous faites un long séjour, renseignez-vous auprès de votre généraliste sur :
- Hépatites A et B
- Typhoïde
- Rage
- Fièvre jaune
A chaque fois, il y a des conditions particulières pour les vaccins. Pensez surtout à vérifier avec ledit généraliste que tous vos vaccins sont à jour.
Couverture santé : il n’y a pas d’accord de sécurité sociale entre la France et le Perou et le système de santé dans ce dernier pays est payant. Si jamais vous décidez de prendre un job au Pérou, vous serez inscrit à l’EsSalud, qui prélèvera 9% de cotisation sur votre salaire. Retenez bien, en plus, que seuls les soins « basiques » sont pris en charge. Donc, petit conseil : souscrire à une assurance voyage au Pérou.