« Un leadership éthique porté par le design ». C’est ce qu’entend promouvoir l’École de design Nantes Atlantique pour cette rentrée 2024 et les années à venir.
Lors de sa conférence de rentrée ce mardi 1ᵉʳ octobre, l’établissement partenaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nantes St-Nazaire a mis la lumière sur ses nouveautés et ses travaux en cours.
L’objectif : former les designers aux enjeux environnementaux, numériques et sociétaux
La présidente de l’École de design Nantes Atlantique, Anne Brochard, a rappelé la situation de proximité de l’établissement avec les entreprises, notamment grâce à son appartenance à la Chambre de Commerce et d’Industrie Nantes St-Nazaire.
Ces liens confrontent les futurs diplômés aux problématiques que rencontrent les organisations et amènent l’école à répondre à un objectif majeur : « former les meilleurs designers au service de toutes les organisations et de leurs transformations ». Ces transformations sont liées aux transitions écologiques, numériques et sociétales.
La vision du designer telle que défendue par l’école est celle d’un professionnel responsable, « capable de développer les scenarii futurs ». Pour Christian Guellerin, directeur général de L’École de design Nantes Atlantique, le designer est même le « chef d’orchestre » des transformations. De plus en plus, son rôle visera à « aider les entreprises à concevoir, vendre et produire différemment ».
Pour ce faire, le designer rassemble plusieurs autres professionnels : « des ingénieurs, des marketeurs, des philosophes, des sociologues, des artistes » et il les fait travailler sur « le monde et les usages de demain ». L’école veut alors que ses étudiants se posent une question de fond : « Quel sens veulent-ils donner à la technologie, au business et au monde de demain ? »
Design immersif et design des politiques publiques : deux nouvelles formations pour cette rentrée
Frédéric Degouzon, directeur stratégie, recherche & développement au sein de l’établissement, a présenté deux nouvelles spécialités. Un nouveau campus à Laval (en Mayenne) a ouvert ses portes pour cette rentrée 2024 et propose des formations de niveau bac+3 en design immersif, débouchant sur des DN MADE. Au programme : l’intelligence artificielle générative, les outils du design en lien avec la transition numérique ou encore, l’expérience utilisateur.
Pour la rentrée 2025, ce campus devrait aussi dispenser un nouveau programme de cycle master, spécialisé en mondes immersifs, principalement en distanciel et qui prévoit de l’alternance sur les deux ans de formation, ainsi qu’une pédagogie en mode projet.
Autre nouveauté pour la rentrée 2024 : la création d’un diplôme en « Design des Politiques Publiques », de grade master, en un an et en partenariat avec SciencesPo Rennes. Le but : faire travailler ensemble des designers et des experts de l’action publique. De leur côté, les étudiants de SciencesPo suivront cette formation pour obtenir un double diplôme.
Les nouveaux contours du programme master
Une refonte du programme master est également en cours et à prévoir jusqu’en 2029. Stéphane Gouret, directeur général adjoint de L’École de design Nantes Atlantique, en précise les contours : personnalisation renforcée du parcours avec des cours optionnels, un jeu de majeures et de mineures, ainsi que plusieurs spécialités au choix.
Un programme de professionnalisation et d’accompagnement à l’entrepreneuriat est également en vue. Le séjour à l’international sera rendu possible plus tôt, dès la 3ᵉ année.
Cette réorganisation du programme master est pensée autour de trois enjeux : l’environnement avec la question du design durable — laquelle représente un « axe fort » de la refonte « déjà diffusé dans l’ensemble des programmes, dès la première année » — les nouvelles technologies et la prise en compte des impacts sociétaux des activités de design, notamment avec des problématiques en sciences humaines et sociales.
« Ouvrir les étudiants sur le monde avec une dimension interculturelle et internationale »
Pour Anne Brochard, les étudiants de Nantes Atlantique « apprennent le monde, s’ouvrent à l’interculturel et développent un design qui est en mesure de s’adapter aux distinguos culturels et de transformer les choses en respectant les cultures ».
Pour ce faire, l’établissement possède plusieurs antennes à l’étranger : Shanghai (China Studio) et Hangzhou, São Paulo (Brazil Studio), Montréal (Le Studio Montréal) et Cotonou (Africa Studio). Sur ces campus internationaux, les étudiants ont l’opportunité de devenir des « designers français dans un monde global », notamment grâce à des offres de cycles masters uniques. L’école aspire à ouvrir d’autres antennes dans le monde pour les années à venir.
