Du développement web à la cybersécurité, il n’y a qu’un pas. Si tu es passionné par l’univers tech, cette discipline a tout pour plaire. En plus d’être au cœur de la cyberdéfense des entreprises, tu n’auras pas de mal à trouver un job, puisqu’il manquerait environ 3 millions de pro dans ce secteur, d’après le Boston Consulting Group.
Intrigué par cette aventure, tu songes à te lancer dans le grand bain ? As-tu tout ce qu’il faut pour devenir un expert en cybersécurité ? David Markowicz, directeur des études de l’EEMI (école conçue par les fondateurs de Meetic, Veepee et Free), te donne les 6 qualités du super-héros qui protège l’entreprise des cyberattaques.
1. La curiosité
Si tu n’es pas un minimum curieux, tu auras du mal à t’épanouir en tant qu'expert en cybersécurité. « C’est un métier où il faut creuser et comprendre ce qu’il s’est passé », précise David Markowicz. Sans cela, tu ne pourras pas identifier l’origine de l’attaque ou la faille qu’ont pu exploiter les hackers. « Si on n’essaie pas de réfléchir out of the box, ça ne peut pas marcher ! »
Il faudra absolument mettre en avant cette qualité dans ta lettre de motivation ou lors de ton entretien ! C’est pour cette raison que l’EEMI valorise ce type de profils. « Avant même de chercher à savoir si la personne sait faire des maths, on regarde si le candidat est curieux », complète le directeur des études de l'école des métiers du digital.
2. La maîtrise de l’environnement technique
On te rassure tout de suite, les écoles ne s’attendent pas du tout à ce que tu connaisses parfaitement l’écosystème informatique quelques jours après avoir décroché ton bac. Mais une fois en poste, c’est tout autre chose ! Si tu n’as pas une maîtrise parfaite de tous tes outils, tu seras incapable de parer des attaques. Il faut absolument comprendre l’infrastructure système et les réseaux, comment fonctionne un système d’exploitation et maîtriser la partie dite « hardware » ou matérielle.
L'EEMI ouvre son bachelor cybersécurité à la rentrée 2025. Au sein de ce cursus, 80% des enseignements de première année apportent un éclairage sur les bases du développement web, de l’informatique et du hardware. Tu pourras y apprendre à maîtriser les outils de monitoring, à te familiariser avec les environnements MacOS, Windows et Linux, par exemple. En deuxième année, tu te spécialiseras davantage autour de la cybersécurité. Tu profiteras tout de même de 20% de cours dédiés aux bases de l’informatique pour devenir l'expert que tu rêves d'être.
3. L’esprit analytique
Être curieux, c’est bien, savoir analyser en quelques secondes son environnement, c’est mieux. Là encore, ce n’est pas une compétence dont tu dois être doté après ton bac, mais une fois en poste, cela fera clairement la différence. Savoir apporter la bonne réponse au bon moment, c’est éviter une attaque qui peut paralyser une entreprise… ou pire ! As-tu déjà entendu parler des hackers qui ont bloqué entièrement un hôpital ?
« Savoir réfléchir de manière transverse, avoir une pensée analytique et un esprit critique, c’est indispensable. C’est même devenu crucial avec les outils d’intelligence artificielle qui peuvent créer des biais de pensée », indique David Markowicz.
4. L’éthique
On ne peut pas travailler dans la cybersécurité sans éthique. En te formant à cette discipline, tu auras en main toutes les cartes pour combattre les hackers. Néanmoins, ce sont les mêmes compétences qui permettent aussi à ces pirates informatiques de lancer des cyberattaques. À toi de ne pas basculer du côté obscur de la force !
En école, on s'attache à former les « white hats », ces bienfaiteurs du web qui œuvrent pour « le bien des collaborateurs et de l’entreprise. Ils apprennent les techniques de piratage pour les contrer et non détruire », explique le directeur des études de l’EEMI.
5. L’aisance dans tous les langages de programmation
Python, Java, Javascript, C++… Ces langages se sont multipliés ces dernières années et savoir les maîtriser est nécessaire pour contrer les attaques, mais aussi pour bâtir une défense digne des fortifications de Carcassonne. Comprendre ces langages de programmation et en maîtriser toutes les subtilités te permettra de dégainer une cyberdéfense robuste contre les hackers.
Si tu rejoins l’EEMI, tu pourras te former à tous ces langages. L’avantage ? Tu auras les bases nécessaires pour changer de voie, si tu ne te plais pas en cybersécurité. L’école permet à ses étudiants de ne pas rester enfermés dans un parcours et de changer de cursus s’ils perdent la flamme qu’ils avaient pour cet univers.
6. La gestion du stress
« Quand une entreprise se fait attaquer, il faut savoir répondre bien, rapidement et sans paniquer. C’est comme un pompier, il faut savoir garder son calme », observe David Markowicz. On ne va pas te mentir : être expert en cybersécurité peut être stressant. Ta capacité à résister est un atout majeur pour savoir réagir en quelques secondes sans mettre en danger l’entreprise et ses salariés.
Difficile d’enseigner cette compétence. Au sein de l’école, on a opté pour des simulations de cyberattaques à travers des hackathons de 24h à 48h. Tu te mettras alors dans la peau d’un hacker ou d’un expert en cybersécurité, de quoi apprendre tout en faisant, dans un cadre plutôt ludique.
Au-delà de toutes ces compétences, l’expert en cybersécurité n’est pas une machine, mais reste un être profondément humain. L’empathie, la capacité à collaborer, l’esprit d’équipe sont autant de qualités que tu devras avoir pour réussir dans ce métier ! « Une grande partie du métier nécessite de savoir former les collaborateurs. La première faille en informatique se situe entre le clavier et le fauteuil. C’est l’humain », conclut David Markowicz. Savoir faire grandir ses pairs, c’est ça aussi le métier d’expert en cybersécurité.
