Changement de nom et potentielle ouverture de ce diplôme aux jeunes parents. Voilà l’actualité du CAP (certificat d’aptitude professionnelle) petite enfance. Pourquoi ces nouvelles mesures sont-elles émises ? Qu’est-ce qui va changer réellement pour les détenteurs ou futurs étudiants en CAP Petite enfance ? Explications.
Accompagnant éducatif petite enfance : le nouveau nom du CAP
Voilà le nouvel intitulé du diplôme de CAP spécialisé dans la petite enfance. Cette nouvelle appellation entrera en vigueur dès la rentrée 2017. Rien ne change au niveau de la forme : la formation durera toujours deux années, accessibles dès la troisième. Les étudiants intégrant ce cursus alterneront entre cours théoriques et stages pratiques en EAJE (Établissements d’accueil du jeune enfant).
Mais pourquoi changer alors le nom de ce diplôme connu ? Pour donner un nom à la profession des diplômés. En effet, les titulaires d’un CAP petite enfance n’ont pas vraiment d’appellation dans le milieu. Ainsi, avec ce nouvel intitulé, ils seront désormais appelés les accompagnants éducatifs. La forme de l'examen va également être modifiée. Elle sera plus complète avec un tronc commun et trois modules spécifiques. Pour obtenir ce diplôme, il faudra valider tous les modules.
L’avantage de ce nouveau système est de faciliter les passerelles entre les différents métiers et lieux d’exercices : les EAJE, les écoles maternelles ainsi que le travail au domicile des parents ou celui de l’assistante maternelle. Les assistantes maternelles par exemple pourront ne valider que le module accueil en structures collectives pour exercer en crèche.
Vers une ouverture du CAP petite enfance aux jeunes parents
Ce diplôme professionnalisant de niveau V pourrait s’ouvrir aux jeunes parents sans diplôme. L’annonce a été faite lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 20 juillet par la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Cette proposition émane selon ses propos « d’une réflexion qui visait à trouver des parcours diplômants pour ces mères et ces pères qui sont sortis du parcours scolaire sans baccalauréat ou brevet des collèges ». Le but serait en effet de proposer une formation diplômante pour les jeunes parents, de type CAP petite enfance ou diplôme d’état d’éducateur de jeunes enfants par VAE (validation des acquis d’expérience).
Les associations des professionnels de la petite enfance n’ont pas attendu pour réagir. Ils dénoncent une dévalorisation de la profession, qui n’aurait plus besoin de formation. Ils défendent que l’accueil de jeunes enfants soit un métier qui s’apprend grâce notamment au CAP Accompagnant éducatif petite enfance et qu’une attitude parentale est loin d’une attitude professionnelle. Quelques associations féministes ont également protesté contre les préjugés qu’évoquait cette proposition.
La secrétaire d’État se défend dans les médias en parlant de propositions non déterminées pour l’instant. Une concertation aura lieu avec le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, pour trouver des solutions efficaces pour ses mères et pères se retrouvant sur le marché du travail sans qualification.
+ exactement, les jeunes PARENTS en fin de congé parental qui n'ont ni diplôme ni expérience pro et intégreraient un parcours diplômant. https://t.co/CMhifA3bTz
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 20 juillet 2017