Une belle performance pour les universitaires. En 2023, près de 75% des étudiants qui ont intégré une première année de master en 2020 ont validé leur diplôme de faculté en deux ou trois ans, révèle une note du SIES - le service statistique du ministère de l’Enseignement supérieur - publiée en décembre 2024.
Pour rappel, depuis 2017, le ministère a mis en place une réforme : la sélection en master. Les étudiants qui s’inscrivent dans le deuxième cycle universitaire sont directement choisis par les facultés françaises et fixent leurs capacités d’accueil.
“Cette réforme a eu un effet sur l’ensemble des indicateurs de parcours et de réussite”, peut-on lire dans la note. Le taux de réussite de cette promotion est ainsi en hausse. “Les taux de réussite en 2 ou 3 ans ont progressé de 8 points entre les cohortes 2016 et 2020”.
Un taux de réussite adossé à des caractéristiques spécifiques
Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, la réussite en master dépend de plusieurs facteurs : l’âge des diplômés, le genre ou encore le baccalauréat d’origine.
Les plus jeunes raflent la mise
À l’université, plus on est jeune, mieux on réussit. Parmi les étudiants âgés de 22 ans et moins qui ont intégré un M1 en 2020, 87,6% d’entre eux décrochent leur diplôme en deux ans et 82,3% en trois ans.
Les jeunes respectivement âgés de 23 ans ou de 24 ans et plus sont un peu moins nombreux à valider leur diplôme en deux ans représentent 81,9% et 68,2% de diplômés.
La gent féminine affiche de meilleurs résultats
Pour la promotion 2023, les étudiantes réussissent mieux que leurs homologues masculins. En effet, elles sont 82,4% à obtenir leur master en deux ans et 76% en trois ans. Quant aux hommes, le taux de réussite est de 79,7% après deux ans d’études et de 72,2% après trois ans.
Les bacheliers généraux en tête de peloton
En ce qui concerne le bac d’origine, les bacheliers généraux creusent l’écart par rapport à leurs camarades de la voie technologique ou professionnelle. Tandis que trois inscrits en M1 sur 4 ont obtenu un bac général, ils sont 67,9% à valider leur diplôme en deux ans et 77% en trois ans.
Pour le bac technologique, la réussite en master est légèrement plus faible avec 63,5% de succès en deux ans et 70,7%. Quant aux étudiants titulaires d’un bac pro, un sur deux a son M2 en deux ans et 65,6% au bout de trois ans.
60% des diplômés de licence générale intègrent un master
La réforme d’accès au master universitaire a entraîné des effets significatifs depuis 2017. Selon le ministère, la plus grande sélectivité à l’entrée en master a conduit à une baisse continue du taux de poursuite en master des diplômés de licence générale, avec une chute de 14,6 points entre 2016 et 2022.
Néanmoins, pour les diplômés de licence universitaire de la session 2023, six étudiants sur dix poursuivent désormais en master en faculté à la rentrée 2023. Avant 2022, les étudiants devaient postuler individuellement à chaque formation, tandis qu’à partir de la rentrée 2023, l’inauguration de la plateforme Mon Master a rebattu les cartes. La centralisation des candidatures pourrait expliquer en partie la hausse de 3,2 points du taux de poursuite en master pour les diplômés de licence générale.
Parmi les formations plébiscitées par les étudiants, le droit et les sciences politiques sont en tête des vocations, avec 75,2% d’inscrits. En seconde position, les cursus sciences-santé séduisent 68,9% des licenciés. Enfin, la médaille de bronze revient aux masters en sciences économiques, gestion, administration économique et sociale qui ont accueilli 55,9% des étudiants.