Quel est le niveau d’études des jeunes en France ?

Les jeunes Français sont-ils nombreux à poursuivre leurs études après le bac ? Vers quels diplômes s’orientent-ils ? Quelle est la situation en Europe ? On fait le point avec l’édition 2025 de l’ouvrage Formation et emplois de l’Insee.
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L’Insee a sorti l’édition 2025 de son ouvrage Formation et emplois. Le volume précédent était paru en 2018. Cette nouvelle édition propose un état des lieux du niveau d’enseignement en France et met en lumière plusieurs évolutions. Sans surprise, les jeunes sont toujours plus nombreux à poursuivre leurs études après l’obtention de leur baccalauréat. Diplomeo fait le point !

+10 points en 20 ans : la part de diplômés en hausse

Entre 2003 et 2023, la part des diplômés de l’enseignement supérieur parmi les personnes âgées de 25 à 29 ans a connu une hausse de plus de 10 points en passant de 41 % à 52 %. De l’autre côté, sur la même période, la part de jeunes âgés de 18 à 24 ans, qui est sans diplôme et pas en formation, est passée de 11 à 8 %

Les formations de niveau bac+3 et plus ont la cote. En 2023, plus de 40 % des jeunes de 25 à 29 ans sont titulaires d’un diplôme de niveau licence à master. Les diplômes du supérieur de niveau bac+2, quant à eux, comme les BTS, perdent du terrain. En 2023, seulement 11 % des 25-29 ans diplômés du supérieur ont quitté les bancs de l’école avec un bac+2 en poche, contre 17 % en 2003. 

Dans le détail, ce sont les masters (bac+5) et doctorats (bac+8) qui attirent le plus (24 % de la part de diplômés), suivis par les licences et BUT (17 %). 

Le bac : une étape incontournable

L’ouvrage de l’Insee met aussi en lumière un bond de la proportion de bacheliers dans une génération entre 1985 et 2023 : +50 points. En 2023, on compte 80 % de bacheliers dans une génération, avec la répartition suivante : 44 % dans la voie générale, 20 % dans la voie professionnelle et 16 % dans la voie technologique.

Des femmes plus formées que les hommes et des filières encore très genrées

L’ouvrage publié par l’Insee révèle que 58 % des jeunes femmes sorties de formation initiale (elles ont terminé leurs études depuis un an sans avoir connu auparavant une interruption de plus d’un an) entre 2020 et 2022 sont diplômées du supérieur contre 47 % des jeunes hommes. « À l’inverse, la proportion de sortants peu ou pas diplômés est plus élevée parmi les hommes (12 %) que parmi les femmes (8 %) », peut-on lire dans l’étude. 

Les jeunes femmes diplômées du supérieur sont surtout issues de filières en lien avec le service, le paramédical et le social. En 2022, en France, 86 % des diplômés d’écoles paramédicales et sociales sont des femmes. « Parmi les diplômés de santé des universités, les femmes sont aussi majoritaires […] A contrario, elles demeurent fortement minoritaires dans les spécialités de production parmi les diplômés de BTS ou de DUT (BUT aujourd’hui) […] Les femmes restent aussi minoritaires parmi les diplômés des formations d’ingénieurs (28 %) », détaille l’ouvrage.

Les études supérieures : un levier incontestable vers l’emploi

« Fais des études, tu verras, tu auras un bon métier ». Il n’est pas rare d’entendre cela de la part de grands-parents ou d’autres connaissances. En tout cas, une chose est sûre : les diplômés de l’enseignement supérieur ont plus accès à l’emploi que les diplômés du secondaire et les non-diplômés.

Selon l’Insee, en 2023, 85 % des personnes diplômées du supérieur et qui ont achevé leurs études depuis 1 à 4 ans sont en emploi. Ce chiffre passe à 88 %, 5 à 10 ans après la fin des études et à 90 % quand 11 ans ou plus se sont écoulés depuis la fin des études. Ces taux d’emploi sont moins élevés du côté des diplômés du secondaire et des non-diplômés.

Les profils diplômés du secondaire (bac, CAP, BEP) sont 66, 76 et 80 % à accéder à l’emploi 1 à 4 ans, 5 à 10 ans et 11 ans ou plus après être sortis de formation. Les non-diplômés, eux, sont 32, 46 et 61 % à être en emploi 1 à 4 ans, 5 à 10 ans et 11 ans ou plus après avoir arrêté les études. 

Diplômés du supérieur Diplômés de CAP, BEP, bacAucun diplôme, brevet des collèges
Part en emploi et au chômage 1 à 4 ans après la sortie d’école85 % et 8 %66,8 et 14,7 %32,8 % et 24,2 %
Part en emploi et au chômage 5 à 10 après la sortie d’école88,6 % et 5,4 %76,1 % et 9,5 %46,7 % et 19,9 %
Part en emploi et au chômage 11 ans et plus après la sortie d’école90,2 % et 3,4 %80,7 % et 5,2 %61,6 % et 7,5 %

 

Taux des 25-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur : la France dans le top 10 des pays européens

En France, la part de diplômés du supérieur parmi les 25‑34 ans dépasse la moyenne européenne : 52 % contre 43 %. Le pays est donc au 8e rang des pays dont la jeunesse s’est le plus formée ces dernières années, dans l’ensemble de l’Union européenne à 27 pays, après l’Irlande (62 %), Chypre (61 %), le Luxembourg (60 %), La Lituanie (57 %), les Pays-Bas (54 %), la Suède (54 %) et l’Espagne (52 %).

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