La colère gronde chez les pharmaciens. Mardi 21 novembre, les étudiants des 24 facultés de pharmacie de l‘Hexagone, sont appelés à manifester par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Une mobilisation commune avec la profession, annoncée comme "historique" par le syndicat dans un communiqué paru jeudi 15 novembre.
Regrettant un "sentiment d’abandon", les syndicats étudiant et professionnel réclament que la réforme dutroisième cycle de pharmacie, en discussion depuis 7 ans, soit "actée correctement" pour la rentrée 2024. Dans un contexte de "pénuries de médicaments", "d’inflation" et de "dégradation de l’accès aux soins", ils souhaitent une revalorisation de leurs statuts.
Rendez-vous le 21 Novembre. #R3CMobilisonsNouspic.twitter.com/2OOOl6BVl0
— ANEPF Pharmacie (@Pharma_ANEPF) November 13, 2023
Rupture de dialogue
"Le gouvernement nous dit clairement : soit vous acceptez la réforme telle qu’on vous la propose, soit on bloque à nouveau le dossier", dénonce le syndicat étudiant, qui déplore une "rupture de dialogue". S’il salue certaines avancées du gouvernement, il estime que celles-ci sont insuffisantes. L’ANEMF, qui met en ligne une pétition, a plusieurs revendications :
- Le doublement de l’indemnité de stage des étudiants, de 550 euros à 1250 euros mensuels ;
- La création d’indemnités forfaitaires de transport ;
- La création d’indemnités d’hébergement en zone sous-dense ;
- La revalorisation du statut étudiant en statut public et la création du statut de maître de stage universitaire.
Des demandes qui résonnent avec celles des syndicats professionnels. Ceux-ci réclament, dans un communiqué commun, des "engagements permettant de garantir l’attractivité des métiers de la filière pharmaceutique, l’attrait pour l’exercice dans les territoires (...) et la validation des compétences nécessaires à l'exercice de leurs nouvelles missions".
Les pharmaciens souhaitent en outre "l’ouverture immédiate" du volet économique des négociations conventionnelles sur les honoraires des pharmaciens, "afin de compenser les effets de l’inflation". En attendant le 21 novembre, l’ANEMF prévient : tant que les étudiants et pharmaciens n’auront pas "obtenu les garanties nécessaires", ils resteront mobilisés.