Aucun, Bar-le-Duc, Cahors, Carcassonne, Chaumont, Le Vigan, Lons-le-Saunier, Montereau-Fault-Yonne, Nevers, Privas, Redon, Saint-Brieuc et Saint-Raphaël. Treize villes réparties sur le territoire français qui se situent dans des zones rurales, éloignées des grandes métropoles et ainsi souvent pauvres en termes de proposition de formations de l’enseignement supérieur. Voici un véritable enjeu auquel a décidé de s’atteler Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Cette dernière a donc annoncé dans les colonnes du Parisien le 2 mai 2019 que dans les treize villes citées en début d’article, des « campus connectés » allaient voir le jour dès la rentrée 2019. Le but ? Rendre l’accès à l’enseignement supérieur plus facile pour les habitants de ces espaces ruraux. Les campus connectés seront donc des espaces dans lesquels les étudiants pourront suivre des formations en ligne proposées par des établissements de métropoles. « Ils auront des vrais emplois du temps, une carte d’étudiant, les mêmes examens que les autres et au bout, le diplôme de l’université qui a conçu leur cursus », d'après les dires de Frédérique Vidal. Par exemple, il sera possible pour un étudiant vivant à Carcassonne de préparer un diplôme proposé par la Sorbonne, à Paris. Le contenu des cours sera le même, seule la façon d’enseigner, à distance, diffère.
Dès la rentrée, nous ouvrirons 13 campus connectés et une centaine d'ici 2022. Objectif : lutter contre l'autocensure en permettant la mobilité des étudiants et des formations sur l'ensemble du territoire. #CampusConnecte ?Mon interview au @le_Parisienhttp://m.leparisien.fr/societe/frederique-vidal-nous-allons-ouvrir-13-campus-connectes-a-la-rentree-02-05-2019-8064648.php
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 2 mai 2019
Les jeunes seront par ailleurs accompagnés d’une équipe pédagogique qui sera employée à cet effet : des tuteurs, un pour dix élèves, seront donc là pour encadrer les étudiants et éviter qu’ils ne décrochent en cours de cursus. Si ces tuteurs n’auront pas le statut d’enseignants, les cours dispensés en ligne seront bel et bien élaborés et dispensés par des enseignants de l’université.
Voici quelques chiffres-clés qui pourront vous donner davantage d’indications sur le projet des campus connectés :
- 60 formations diplômantes environ seront dispensées dans ces nouveaux espaces : des BTS, des licences, etc., dans de nombreuses disciplines (littérature, droit, langues étrangères…)
- L’objectif pour la rentrée 2019 est d’intégrer 20 à 30 étudiants dans chaque campus connecté
- Un budget de 50 000 € par lieu a été défini par le gouvernement pour que ce projet se réalise.
Avec ces campus connectés, le gouvernement souhaite donc à terme en finir avec l’exode rural, garder les étudiants sur les territoires ruraux et permettre aux jeunes vivant dans les campagnes de rester dans leur ville d’origine sans être obligés de rejoindre une métropole pour suivre la formation qu’ils souhaitent. Cette solution sera-t-elle suffisante ? Réponse dans les années à venir.