La bourse du Crous représente une aide financière bienvenue pour de nombreux étudiants. Beaucoup d’entre eux complètent cet apport grâce à un job étudiant durant l’année scolaire, car oui : cumuler les deux, c’est possible !
Toutefois, pour ne pas voir son échelon diminuer ou son statut annulé, certaines conditions doivent être respectées.
Quel contrat de travail pour continuer de toucher la bourse ?
S’il est possible de cumuler la plupart des activités professionnelles avec la bourse sur critères sociaux, certains statuts et contrats rendent ce cumul impossible :
- Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, dans le cadre d’une alternance ❌
- Le statut de fonctionnaire ❌
- Être inscrit au Pôle Emploi ❌
- Avoir réussi un concours d’internat (médecine, pharmacie, odontologie, etc.) ❌
A contrario, voici les types d’activités et de contrats qui autorisent la perception de l’aide financière du Crous :
- Un Contrat à durée déterminée (CDD) ✅
- Un Contrat à durée indéterminée (CDI) ✅
- Un contrat de travail temporaire (intérim) ✅
- Un contrat de service civique ✅
- Un stage rémunéré et intégré dans le cursus de formation ✅
Un contrat étudiant désigne communément un CDD ou CDI dont les horaires sont aménagés en fonction de l’emploi du temps de l’étudiant. Celui-ci peut alors travailler en soirée, après ses cours, les jours où il n’a pas cours, le week-end ou pendant les vacances, par exemple. En général, il s’agit d’un emploi à temps partiel.
La réglementation fixe la durée minimale de travail à temps partiel à 24 heures par semaine. Cependant, des dérogations existent. C’est notamment le cas pour les contrats à destination des étudiants de moins de 26 ans.
Quel salaire en job étudiant pour continuer à percevoir la bourse ?
La bourse du Crous est attribuée sur critères sociaux. Ce sont surtout les revenus de l’année N-2 des parents qui sont pris en compte. En effet, pour l’année universitaire 2023-2024, par exemple, ce sont les revenus perçus en 2021 qui sont retenus. Ils correspondent à l’avis fiscal 2022. Pour l’année 2024-2025, ce seront les revenus perçus en 2022 qui serviront de base de calcul, et ainsi de suite.
En ce qui concerne votre job étudiant, sachez que les revenus d’une activité salariée exercée en parallèle des études ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu si vous avez 25 ans ou moins.
En revanche, si ces revenus dépassent trois fois le montant mensuel du Smic par an (1 747,20 en 2023), vos parents devront déclarer la fraction excédant cette limite. Cette part s’ajoutera alors aux ressources familiales qui serviront à calculer votre droit à la bourse pour l’année scolaire de dans deux ans. Vous pourrez éventuellement perdre un échelon, voire votre statut de boursier.
Si vous avez plus de 25 ans au 1ᵉʳ janvier de l’année d’imposition, vous avez l’obligation de souscrire à une déclaration personnelle de revenus. Vous n’êtes alors plus rattaché au foyer fiscal de vos parents et vous déclarez tous vos salaires perçus, dont ceux issus d’un job étudiant et une éventuelle prime d’activité.
Toutefois, ce détachement fiscal n’a aucune incidence sur le calcul de la bourse. Les revenus des parents restent pris en compte pour l’attribution de la bourse, dans le cadre de l’obligation alimentaire des parents envers leurs enfants, même majeur. La bourse se définit comme une « aide complémentaire à celle de la famille », selon le site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le respect de la condition d’assiduité aux cours pour ne pas perdre la bourse
La notification définitive de bourse que vous recevez du Crous le précise : « L’étudiant bénéficiaire d’une bourse doit être inscrit et assidu aux cours, travaux pratiques ou dirigés […] De même […] dans le cadre des enseignements à distance […] et rendre tous les devoirs prévus […] et se présenter aux examens. » Ce sont là, vos obligations en tant que boursier.
Si vous ne respectez pas l’une de ces obligations dans l’année, vous pourrez être amené à rembourser les mensualités de bourse que vous avez déjà reçues depuis la rentrée et perdre votre statut pour les mois à venir.
Le plus judicieux est alors de choisir un emploi qui n’empiète pas sur vos cours. Gardez en tête que votre vie étudiante doit rester une priorité. Il est bien souvent nécessaire d’avoir un complément de revenus, mais ne vous tuez pas à la tâche et ne sacrifiez pas non plus vos études.
Par exemple, si votre employeur vous demande de permuter avec un collègue absent, sur un de vos jours de cours, la meilleure décision est de refuser. Vous pourrez plutôt répondre présent pour travailler un jour férié, payé double dans certains domaines !