- Salaire mensuel net : de 3 000 à 8 000 €
- Niveau d’études : bac+6
- Sélectivité : 9/10
Les missions d’un dentiste : mieux vaut prévenir que guérir
- Contact avec le public
- Métier à haute responsabilité
- Métier passion
- Profession libérale ou salarié
En tant que dentiste, ou chirurgien-dentiste, tu es le gardien du sourire. Ton rôle principal ? Prévenir, diagnostiquer et traiter toutes les pathologies liées aux dents, aux gencives et à la bouche en général. Caries, infections, problèmes de gencives ou encore prothèses dentaires : tu interviens sur une grande variété de situations pour assurer la santé bucco-dentaire de tes patients.
Tu crois qu’être dentiste, c’est seulement rendre les dents plus blanches ? Attends de voir ce qui t’attend au quotidien ! Dans ton cabinet, tu reçois tes patients en consultation. Selon leurs besoins, cela peut-être pour réaliser uniquement un détartrage, soigner une carie ou bien effectuer une opération un peu plus délicate, comme une greffe de gencive, par exemple. Dévitalisation, extraction de dents, pose de couronnes ou de bridges : un tas de missions incombent au chirurgien-dentiste !
Mais ce n’est pas tout ! Le dentiste joue également un rôle de prévention essentiel. Tu conseilles tes patients sur les bonnes pratiques d’hygiène bucco-dentaire, l’importance du brossage régulier ou encore les risques liés à une mauvaise alimentation. L’objectif ? Éviter que les problèmes ne surviennent en sensibilisant petits et grands.
Concernant ton lieu de travail, tu peux exercer dans différentes structures. Tu peux aussi bien travailler en tant que salarié dans un cabinet, un centre de santé, un hôpital ou une clinique privée, que t’installer à ton compte ! Dans tous les cas, tu seras amené à collaborer avec d’autres professionnels de santé tels que le prothésiste dentaire ou l’orthodontiste.
Le dentiste porte plusieurs casquettes. En libéral, il ne se contente pas de soigner : il doit aussi gérer son cabinet comme une véritable entreprise (comptabilité, gestion des stocks, relation avec les fournisseurs, etc.).
Les études pour devenir dentiste : un parcours exigeant mais passionnant
- Coût : de 170 € à 260 €/an
- Durée des études : 6 à 10 ans
- Stages : oui
- Concours : oui
Devenir dentiste, c’est s’engager dans des études longues et exigeantes, mais aussi très formatrices. Le parcours commence juste après le bac et se déroule en plusieurs étapes clés.
Le PASS ou la L.AS : la porte d’entrée vers les études de santé
Première étape incontournable avant de devenir dentiste : intégrer une formation de santé via le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS) ou une Licence Accès Santé (L.AS). Ces deux voies, accessibles sur Parcoursup, remplacent l’ancienne PACES depuis 2020.
Sache que cette première année est particulièrement sélective, si bien que de nombreux étudiants peinent à décrocher leur place en deuxième année de médecine. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 3 étudiants sur 5 échouent en première année d’études de santé. Mais, pas de panique, ces études ne sont pas inaccessibles. Le tout ? Ne pas perdre de vue ton objectif de devenir dentiste !
Le 1er cycle d’odontologie : apprends les bases en deux ans
Une fois la première année réussie, tu entres dans le 1er cycle, qui dure deux ans (de la 2e à la 3e année de médecine). Durant cette période, tu vas acquérir toutes les connaissances fondamentales en sciences biologiques, anatomie dentaire, physiologie ou encore pharmacologie. Les cours théoriques sont complétés par des travaux pratiques où tu commences à manipuler les instruments dentaires sur des modèles.
À partir de la 3e année, tu réalises également tes premiers stages cliniques au sein de centres de soins dentaires. L’occasion de mettre en pratique ce que tu as appris et de te confronter à la réalité du métier auprès de vrais patients, toujours sous supervision.
L’origine de la petite souris viendrait d’un conte français du 18e siècle que l’on doit à Madame d’Aulnoy. Il s’intitule La Bonne Petite Souris et raconte l’histoire d’une fée qui se transforme en souris pour aider une reine à se défendre d’un méchant roi. La souris le hante en se cachant sous son oreiller et en lui faisant tomber toutes ses dents.
Le 2e cycle d’odontologie : professionnalise-toi pendant deux ans
Tu as acquis toutes les bases fondamentales sur le métier de dentiste ? On passe aux choses sérieuses ! Le 2e cycle, qui correspond à la 4e et 5e année, est une phase de perfectionnement. Tu approfondis tes compétences cliniques et techniques en réalisant davantage de soins sur des patients. Ces années sont très orientées vers la pratique : tu passes beaucoup de temps dans les centres de soins universitaires, où tu apprends à gérer des cas de plus en plus complexes.
À la fin de la 5e année, tu obtiens le DFASO (diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques), reconnu au niveau master. Le parcours est long, mais ça en vaut la peine, non ?
Dans le coût total des études, il faut aussi prendre en compte le coût du matériel dentaire nécessaire pour suivre tes études. Celui-ci peut te revenir à 2 000 ou 3 000 euros.
Le 3e cycle : cycle court ou internat
Une fois ton DFASO en poche, ce n’est pas tout à fait fini. Selon ton projet professionnel, deux options s’offrent à toi : suivre un cycle court ou un cycle long. Le premier, en un an, prépare à l’exercice du métier. Approche globale du patient, gestion d’une patientèle, comptabilité : tu passes une grande partie de ton temps en stage. Pour obtenir le DE (diplôme d’État) de docteur en chirurgie dentaire, tu dois valider les enseignements et les stages, puis soutenir une thèse d’exercice.
Si tu choisis de te spécialiser, tu devras passer par un internat de 3 à 4 ans pour devenir orthodontiste, chirurgien oral ou spécialiste en médecine bucco-dentaire. Ces spécialisations sont accessibles sur concours et sont très prisées.
Qualités et compétences : minutie, rigueur et professionnalisme au rendez-vous
Devenir dentiste, ce n’est pas seulement savoir manier une fraise dentaire. Il faut aussi posséder certaines qualités humaines et techniques pour exceller dans ce métier et surtout pour rassurer tes clients.
Première qualité indispensable : la minutie. Les soins dentaires exigent une grande précision. Que tu réalises un détartrage ou que tu poses une couronne, chaque geste compte. Une erreur, même minime, peut avoir des conséquences importantes pour le patient. Tu dois donc être habile de tes mains et avoir l’œil aiguisé pour intervenir avec délicatesse dans la bouche de tes patients. Oui, une piqûre au mauvais endroit ou une anesthésie qui ne prend pas ne fera pas sourire ton patient !
Tu es patient et pédagogue ? Bon point pour toi ! Beaucoup de personnes redoutent le dentiste, et certaines peuvent même avoir de vraies phobies. Il faut donc savoir rassurer, expliquer les soins avec des mots simples et créer un climat de confiance. Par exemple, si tu reçois un enfant qui a peur, tu dois trouver les mots justes pour le calmer et rendre la visite moins stressante. Idem pour l’ado qui vient arracher ses dents de sagesse : fais-lui bien comprendre que pendant, il ne sentira rien, et qu’après, la récupération est largement supportable !
Enfin, tu dois avoir une bonne résistance physique et mentale. Les journées peuvent être longues et tu passes beaucoup de temps debout ou dans des positions parfois inconfortables pour atteindre les coins les plus difficilement atteignables dans la bouche de tes patients. De plus, la concentration est constante : tu ne peux pas te permettre de relâcher ton attention pendant un soin. Une bonne gestion du stress est donc essentielle pour tenir sur la durée.
- Maîtrise des techniques de soins dentaires : tu dois savoir réaliser des obturations, des extractions, des détartrages et bien d’autres gestes techniques avec précision.
- Connaissance approfondie de l’anatomie et de la physiologie buccale : tu comprends le fonctionnement de la bouche, des dents et des gencives pour établir des diagnostics fiables.
- Utilisation d’outils et technologies modernes : radiographie numérique, scanners 3D, implants dentaires… tu dois maîtriser des équipements de pointe pour offrir les meilleurs soins.
Perspectives d’insertion professionnelle : des offres à foison
Y a-t-il de la place pour toi en tant que dentiste en France ? Visiblement, oui ! Selon les données France Travail, plus de 10 600 offres d’emploi ont été publiées au cours des 12 derniers mois, pour seulement 890 demandeurs d’emploi. Et bonne nouvelle : une grande partie des annonces sont des CDI (33 %), ce qui montre que tu peux bénéficier d’une certaine stabilité, dans le cas où tu ne souhaites pas ouvrir ton propre cabinet.
Les offres étant nombreuses, les jeunes diplômés trouvent généralement un emploi assez rapidement. Tu peux débuter en tant que remplaçant, par le biais d’un CDD, pour te faire une première expérience et commencer à constituer ton carnet d’adresses. D’ailleurs, sache que 44 % des offres sur France Travail sont des CDD de moins d’un mois.
Important : la profession souffre de déserts médicaux dans certaines zones. Si tu es prêt à t’installer en dehors des grandes métropoles, tu profiteras certainement d’une bonne installation.
Perspectives d’évolution : spécialise-toi et attire un max de clients
Les caries, tu en as assez vu ? Si tu as besoin de changer un peu de missions au quotidien, c’est tout à fait possible ! Après quelques années d’exercice, tu peux choisir de te spécialiser dans un domaine précis en passant par un internat. Les spécialités les plus courantes sont :
- Orthodontiste : pour corriger les malpositions dentaires et les problèmes d’occlusion
- Parodontiste : spécialisé dans les maladies des gencives et des tissus de soutien des dents
- Chirurgien oral : pour réaliser des interventions chirurgicales complexes (implants, extractions difficiles, chirurgie maxillo-faciale)
Si tu préfères rester dans l’exercice, tu peux aussi développer ton activité en agrandissant ton cabinet, en embauchant d’autres praticiens ou en diversifiant tes services (esthétique dentaire, blanchiment, etc.).
Tu veux complètement changer tes missions, tout en restant dans le domaine de la dentisterie ? Fais comme certains dentistes, qui choisissent de se tourner vers l’enseignement et la recherche en devenant enseignants-chercheurs à l’université.
Le salaire du dentiste
Début de carrière :
- Net mensuel : 3 000 à 3 500 euros
- Brut annuel : 45 000 à 53 000 euros
Expérimenté :
- Salaire net mensuel : 4 000 à 8 000 euros
- Brut annuel : 60 500 à 135 000 euros
Si tu veux savoir si le métier de dentiste paye bien, eh bien la réponse est oui ! Après tant d’années d’études supérieures et de grandes responsabilités, il faut bien être récompensé ! Évidemment, ton salaire va varier selon ton mode d’exercice, le lieu où tu exerces ainsi que tes années d’expérience professionnelle.
En début de carrière, si tu exerces en tant que salarié, tu devrais toucher entre 3 000 et 3 500 euros net par mois. Plutôt pas mal pour un début, non ? Ensuite, ta rémunération est amenée à évoluer en fonction de tes missions et de ta prise en responsabilité : tu peux toucher jusqu’à 8 000 euros net mensuels !
Et cerise sur le gâteau : si tu choisis de t’installer en libéral, tes revenus peuvent être bien plus élevés, mais ils dépendent directement de ton activité. Certains dentistes bien établis et spécialisés peuvent dépasser les 10 000 euros net par mois.
Attention, en travaillant à ton compte, tu auras des frais à ta charge : loyer du cabinet, matériel médical, salaires des employés, assurances, etc. Ces dépenses représentent une part importante du chiffre d’affaires !