En première année d’études postbac, comme en deuxième année — dans les filières MMOPK, les étudiants issus de PASS (Parcours d'accès spécifique santé) présentent un taux de réussite plus élevé que ceux de L.AS (Licence accès santé). C’est ce que révèle la dernière note du Sies, relative au parcours des étudiants entrés en première année d’études de santé en 2021.
La Première année commune aux études de santé (PACES) a disparu du paysage de l’enseignement supérieur à la rentrée 2020, pour laisser place à deux grandes voies d’accès postbac aux études de santé : le PASS et la L.AS.
Dans les grandes lignes, le PASS s’adresse aux néo-bacheliers qui sont sûrs de vouloir entamer des études de médecine. La majorité de leurs cours concernent les matières phares de la santé, mais ils doivent choisir une option d’une autre discipline, comme les lettres par exemple. S’ils ne sont pas admis en deuxième année de médecine, ils ont le choix de poursuivre en deuxième année de cette autre discipline. Il est impossible de redoubler son année de PASS.
De son côté, la L.AS accueille des néobacheliers qui hésitent encore entre la médecine et une autre discipline. Ils suivent alors une majeure hors santé, dans le domaine de l’économie, l’histoire ou le droit, par exemple, ainsi qu’une mineure santé.
PASS vs L.AS : deux fois plus d’admis issus de PASS en 2e année de santé
En PASS ou en L.AS, les étudiants peuvent tenter d’accéder à la deuxième année d’études de santé, dans les filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie), deux fois : à la fin de la première année postbac ou plus tard, en deuxième ou troisième année d’études.
Le ministère de l’Enseignement supérieur révèle que le taux de passage en deuxième année de MMOPK est plus élevé pour les étudiants issus de PASS : 36 % en un an et 11,8 % en deux ans — après une réorientation en deuxième année de licence classique ou de L.AS 2 dans la mineure choisie en PASS. Pour les étudiants en L.AS, le taux de passage en deuxième année de MMOPK, en un ou deux ans, s’élève respectivement à 11,8 et 6 %.
Les étudiants de PASSadmis en deuxième année de santé sont aussi moins nombreux à la redoubler que les étudiants issus de L.AS : 5 % contre 9 %. La L.AS abrite également sensiblement plus d’étudiants qui se réorientent après leur deuxième année MMOPK que le PASS : 2 % contre 1 %.
Aucun regret 4 ans après la disparition de la PACES ?
La note du Sies met aussi en lumière plusieurs points positifs que permettent le PASS et la L.AS par rapport à l’ancienne unique PACES. « Les admis en MMOPK issus de PASS et de L.AS “redoublent” deux fois moins leur 1ère année qu’avant la réforme de la PACES », peut-on lire.
Autre bonne nouvelle, du côté de la réorientation des étudiants de PASS et L.AS qui abandonnent les études de santé : on compte « trois fois plus de réorientations “sans perte de temps” qu’à l’époque de la PACES ». Dans le détail, parmi les néo-bacheliers inscrits en PACES en 2019 et n’ayant pas été admis en MMOPK, 4 % étaient inscrits en troisième année d’une formation de l’enseignement supérieur, deux ans après.
Les néo-bacheliers2021 inscrits en PASS et en L.AS sont respectivement 7,5 et 19 % à être inscrits en troisième année d’une formation de l’enseignement supérieur, deux ans après un échec aux portes des filières MMOPK.