Khâgne, hypokhâgne : quelle est la différence ?

Réputés difficiles, les enseignements en classe préparatoire ne sont pas les seuls défis auxquels se confronter lorsqu’on intègre une. Le vocabulaire bien spécifique autour de toute la pédagogie de ces formations en fait partie !
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Tu es encore un amateur dans l’univers des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et certains termes ne sont pas encore très clairs ? Il faut dire que, comme beaucoup de formations de l’enseignement supérieur, les prépas possèdent leur propre jargon. Entre l’hypokhâgne et la khâgne, tu es perdu ? Diplomeo te guide !

Deux termes principalement attribués aux prépas littéraires

L’hypokhâgne et la khâgne désignent la première et la deuxième année en classe préparatoire littéraire. Mais d’où viennent ces mots étranges ? Ils semblent tout droit sortis du grec ancien, et pourtant, c’est seulement la moitié de leur origine !

La khâgne désigne la deuxième année de formation, toutefois, ce terme est apparu avant celui qui décrit la première année : l’hypokhâgne. De fait, on associe communément l’usage du mot khâgne aux étudiants de prépas scientifiques qui l’utilisaient pour se moquer des étudiants en prépa littéraire, au cours du XXe siècle. Il s’agit d’une déformation pompeuse de l’adjectif « cagneux », lequel se rapporte à une déformation des genoux

L’idée pour les étudiants de la voie scientifique était de taquiner leurs pairs de la voie littéraire qui, contrairement à eux, ne bénéficiaient d’aucun cours d’activité physique et sportive. Dans l’imaginaire, les « kagneux » passaient une grande partie de leur temps à étudier ou disserter, reclus, en position assise, et n’avaient donc pas une bonne constitution physique. 

Le terme hypokhâgne s’est formé à partir de la racine « khâgne » — laquelle n’a rien de grec, mais a été stylisée ainsi pour coller à l’élitisme et aux humanités qui sont au cœur du programme des CPGE littéraires — et du préfixe bien grec cette fois « hypo » qui signifie « avant ». En bref, hypokhâgne signifie : avant la deuxième année (la khâgne) ; c’est-à-dire, la première année.

Quels termes pour les autres filières de prépa ?

De nombreux termes existent pour désigner les années en CPGE :

➡️ En prépa scientifique : l’année de « Sup » est la première année et celle de « Spé », la deuxième. Les élèves inscrits en « spé » pour la première fois sont des « 3/2 ». Ceux qui redoublent cette deuxième année sont appelés les « 5/2 ».

➡️ En prépa économique, on peut parler tout simplement de première et deuxième année. Le terme « bizuth » peut aussi désigner les étudiants en première année et « carrés », ceux en deuxième année. Les mots « cube » ou « khûbe » désignent à la fois la troisième année (deuxième année redoublée) que les étudiants en troisième année.

Deux années différentes selon la voie choisie

Il existe deux voies de classes préparatoires littéraires : 

  • La voie A/L (lettres classiques) 
  • La voie B/L (lettres et sciences sociales) 

Si le programme s’étend sur deux ans, l’organisation de ces deux années n’est pas la même en A/L et B/L. En première année de lettres classiques, les élèves ont la possibilité de choisir une option comme le cinéma, les arts plastiques ou l’histoire des arts, par exemple. Ce n’est pas obligatoire.

En deuxième année, ils ont l’obligation de choisir une spécialité : lettres classiques ou modernes, histoire-géographie, philosophie, langues vivantes, histoire des arts, cinéma, musique ou même le théâtre. 

En lettres et sciences sociales, les élèves doivent choisir une spécialité dès la première année, entre la géographie, le latin et la civilisation de langue vivante 1. Ils peuvent aussi choisir une deuxième langue vivante étrangère en option, en première et deuxième année.

La khâgne : l’année des concours

En prépa, la deuxième année est cruciale. Celle-ci se solde par plusieurs concours qui donneront le ton à la poursuite d’études des étudiants : 

  • Les Écoles normales supérieures (ENS)
  • Les business schools, via les banques d’épreuves BCE et Ecricome
  • Les écoles d’interprétariat et de traduction : ISIT et ESIT
  • Les Instituts d’études politiques (IEP)
  • Les écoles du patrimoine : l’École nationale des chartes et l’École du Louvre
  • Le CELSA
  • L’École spéciale militaire de Saint-Cyr

À noter que la prépa littéraire B/L ouvre aussi les portes des écoles d’ingénieurs : 

  • Spécialisées en statistiques : Ensae et Ensai
  • Spécialisée en cartographie : ENSG 
  • Spécialisée en informatique : GEIDIC

Afin de multiplier leur chance d’intégrer le cursus de leur rêve, les élèves en prépa peuvent faire le choix d’effectuer une deuxième fois la khâgne. Cette troisième année est connue sous le nom de « cube » ou « khûbe ». Dans de rares cas, certains étudiants optent pour une troisième année de khâgne. C’est ce qu’on appelle la « bicarrée » — la « carrée » désignant la khâgne.

Évidemment, après une prépa littéraire, il est aussi possible de rejoindre les bancs de l’université, en deuxième ou troisième année de licence ou en première année de master !

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