C’est officiel : le Pass Rail sera lancé cet été. Les jeunes de moins de 27 ans vont pouvoir se déplacer de façon illimitée à travers l’Hexagone. Seuls les mois de juillet et août sont concernés, pour un prix qui s’élève à 49 euros par mois.
Un Pass Rail pas comme prévu
Alors que les Français s’attendaient à un projet similaire à celui lancé en Allemagne, qui permet aux voyageurs de se déplacer à tout moment dans tout le pays pour 49 euros par mois, le Pass Rail annoncé par le ministre des Transports, Patrice Vergriete, ne correspond pas tout à fait aux attentes.
De fait, celui-ci n’est pas destiné à tous les voyageurs, mais seulement aux moins de 27 ans. Il n’est également pas utilisable toute l’année, mais uniquement pendant les vacances d’été.
Autre hic (non négligeable) : les trains régionaux d’Île-de-France ne sont pour l’instant pas concernés par le dispositif. Ce pass permettra donc à un public ciblé (700 000 jeunes) de prendre uniquement les TER et les Intercités en illimité. À noter que le projet pourrait être appliqué à la région dès 2025.
Bonjour Président, vous aviez annoncé le pass rail allemand, là l’ambition est totalement réduite. Les transports urbains sont rapidement exclus. Puis le ticket à 49 € ne concerne plus que les jeunes... et que l’été.Tant pis pour les autres ?
Chiche mais le vrai Ticket climat? https://t.co/ZMXuMlPWH4
— Karima Delli (@KarimaDelli) April 4, 2024
Des discussions houleuses avant un réel aboutissement
Hier matin, le projet était à deux doigts de tomber aux oubliettes. Les présidents de région n’étant pas tous d’accord pour lancer le Pass Rail, celui-ci a failli ne jamais voir le jour. En effet, les régions Hauts-de-France, Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes n’avaient pas encore donné leur feu vert, obligeant ainsi le ministre des Transports à faire un ultimatum.
Cette prise de position s’expliquerait par le coût total de cette opération, qui s’élèverait à 15 millions d’euros. Pourtant, quelques heures après des négociations mouvementées, toutes les régions françaises ont fini par voter favorablement pour la mise en place de ce dispositif. Ces dernières prendront en charge 20 % du coût total. Le reste sera à la charge de l’État.