5 chiffres clés sur l’apprentissage en 2024-2025

Croissance des effectifs d’alternants dans l’enseignement supérieur, formations préférées des apprentis, type d’établissements… Diplomeo te donne 5 chiffres clés pour comprendre comment l’apprentissage s’est imposé sur les bancs du supérieur ces dernières années.
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Quelles formations comptent le plus d'apprentis en France en 2024 ? © Diplomeo

C’est une voie désormais incontournable dans l’enseignement supérieur. Ces dernières années, l’apprentissage, qu’on ne présente plus, est devenu la norme pour se professionnaliser au plus tôt dans ses études, tout en percevant une rémunération. Une dynamique très forte, qui marque néanmoins un ralentissement en 2024-2025, après un boom en 2020, en lien avec les aides exceptionnelles accordées aux entreprises.

Croissance des effectifs, filières et types d’établissements les plus concernés, origine sociale des étudiants : ce jeudi 11 septembre, le SIES (Service de l’information statistique et des études, ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) a publié une note qui détaille les dernières tendances de ce mode de formation. Voici 5 chiffres-clés à retenir pour mieux saisir l'état et les enjeux de l’apprentissage en 2025.

657 900 étudiants en apprentissage

Fin 2024, près de 658 000 étudiants étaient en apprentissage dans l’enseignement supérieur. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter depuis 2020, mais qui marque toutefois un ralentissement dans la croissance des effectifs : +3% sur un an. À titre de comparaison, le nombre d’apprentis avait bondi de 59% entre 2020 et 2021, de 20% entre 2021 et 2022, et de 10% entre 2022 et 2023.

Malgré ce ralentissement, qui s’explique par la fin des aides exceptionnelles aux entreprises pour l’embauche des apprentis, ce mode de formation continue d’attirer de plus en plus d’étudiants. On voit bien que l’apprentissage s’est installé durablement, en 5 ans, dans le paysage étudiant.

29 % des apprentis sont en BTS

Parmi toutes les filières de l’enseignement supérieur, certaines tirent leur épingle du jeu avec l’apprentissage. Si ce mode de formation s’impose progressivement dans tous les cursus, du bac+2 au bac+5, il est particulièrement représenté en BTS.

Un étudiant en apprentissage sur trois (29%) prépare ainsi un diplôme dans cette filière courte, où près de la moitié (46%) des étudiants suivent désormais leur formation en alternance. Un chiffre qui traduit l’attrait des entreprises pour ces profils opérationnels, ainsi que l’intérêt des étudiants pour un diplôme qui débouche rapidement sur le monde professionnel. Les deux autres filières qui se démarquent sont celles offrant un titre homologué (diplôme RNCP), qui concentrent 26% des apprentis et les écoles de commerce (17% des apprentis).

61 % des étudiants en licence professionnelle sont apprentis

C’est LA formation du supérieur la plus marquée par l’apprentissage : en licence professionnelle en 2024, 6 étudiants sur 10 (61%) ont suivi leur cursus en alternance. Comme pour les BTS, cet engouement s’explique par la professionnalisation de ce cursus. L’apprentissage apparaît dès lors comme un ticket d’entrée vers le marché du travail.

Les autres formations réputées professionnalisantes comptent également une part importante de leurs effectifs en apprentissage :

  • École de commerce : 34% des étudiants en alternance (contre 20% en 2021)
  • IUT : 25 % des étudiants en alternance (contre 9% en 2021)

En master et dans les formations d’ingénieurs, la part des étudiants en alternance est, pour le coup, plus modérée. Ces formations étant plus longues et misant sur des enseignements plus théoriques.

Trois quarts des apprentis inscrits dans le privé

En 2024, l’écrasante majorité des apprentis a suivi un cursus dans un établissement privé. Plus de 77% des apprentis relèvent ainsi du privé (505 000 étudiants, contre 153 000 dans le public), une proportion en forte hausse depuis 2020. Un bond qui s’explique par le boum des CFA privés, soutenus par les aides publiques et la loi de 2019 sur « la liberté de choisir son avenir professionnel ».

Selon les filières, les différences sont marquées : presque tous les apprentis en écoles de commerce et en formations délivrant un titre homologué sont dans le privé, tandis que le public reste dominant en IUT et en master.

43 % des apprentis ingénieurs ont des parents cadres, contre 58 % chez les étudiants classiques

L’apprentissage contribue à la diversification des profils d’étudiants sur les bancs de l’enseignement supérieur. En particulier dans les formations d’ingénieur et dans les écoles de commerce, où l’origine sociale des étudiants s’ouvre davantage grâce à ce mode de formation :

  • 43% des apprentis ingénieurs ont des parents cadres et 21% ont des parents ouvriers
  • 38% des apprentis en école de commerce ont des parents cadres et 25% ont des parents ouvriers.

En comparaison, chez les étudiants qui suivent une formation initiale, 58% d’entre eux ont des parents cadres, et 14% sont issus d’un milieu ouvrier. Cela montre bien une ouverture des diplômes à des catégories socio-professionnelles moins favorisées, l’alternance permettant aussi de financer ses études tout en acquérant une expérience professionnelle valorisante.

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