Un dispositif désormais incontournable pour les 18-28 ans qui souhaitent s’envoler vers une carrière internationale. Alors que le volontariat international en entreprise (VIE) souffle ses 25 bougies cette année, cette forme de service civique, qui permet d’effectuer une mission professionnelle de 6 à 24 mois dans une entreprise française située à l’étranger séduit toujours plus les jeunes.
Mardi 4 novembre, l'EDHEC NewGen Talent Centre et Business France ont publié la troisième édition de leur enquête sur le VIE. Plus de 3100 anciens volontaires, ayant terminé leur mission entre 2022 et 2024, y partagent leur expérience. Il en ressort que le VIE reste un véritable tremplin vers l’emploi, mais aussi une école de la vie. Décryptage en 5 chiffres clés.
97 % des jeunes recommanderaient le VIE
Depuis 2018, le taux de recommandation du VIE se maintient, oscillant entre 96 % et 98 %. En 2025, 97 % des anciens volontaires conseilleraient cette expérience à un autre jeune. Une stabilité qui témoigne de la solidité du dispositif et de sa capacité à répondre aux attentes des nouvelles générations.
“Le VIE offre un cadre bien défini permettant d’obtenir une expérience à l’international sécurisée et s’assurer d’une expérience significative pour sa carrière professionnelle”, témoigne ainsi Élise auprès des auteurs de l’enquête. Une image très positive du dispositif qui s’explique notamment par la sécurité qu'apporte le statut de volontaire, avec une rémunération garantie ou encore une couverture sociale complète, souligne l’enquête.
70 % estiment que le VIE est un accélérateur de carrière
Le VIE n'est pas qu'une simple expérience à l'étranger : c'est un véritable tremplin professionnel. Sept anciens volontaires sur dix affirment que leur mission a accéléré leur carrière, un chiffre particulièrement élevé chez les femmes. Cette perception est largement partagée par les recruteurs qui valorisent fortement ces profils sur le marché de l'emploi.
Lors de leurs missions, les jeunes interrogés saluent le fait d’avoir acquis des compétences techniques et managériales rapidement, mais aussi de se constituer un réseau international solide. L’ensemble de l’expérience leur a permis en outre de développer une ouverture culturelle très recherchée par les recruteurs, dans un contexte économique mondialisé.
94 % des jeunes trouvent un emploi en moins de 6 mois
La question de l'insertion professionnelle post-VIE ne se pose même pas : 94 % des jeunes ont décroché un emploi dans les six mois suivant la fin de leur mission, selon l’enquête. Ce chiffre, en progression de deux points depuis 2021, démontre la valeur ajoutée de cette expérience sur un CV.
Cet effet “ascenseur professionnel”, comme le décrit une ex-volontaire interrogée dans le cadre de l’enquête, s’explique en grande partie par le fait que 70 % des volontaires reçoivent directement une proposition d'emploi de la part de leur entreprise d'accueil. Pour ceux qui choisissent de mettre le cap vers d'autres horizons, la rapidité d’insertion pro reste élevée suite à un VIE, tant les compétences acquises et l’expérience internationale sont valorisées sur le marché.
74 % ont amélioré leur niveau de langue
Près de trois quarts des volontaires ont progressé dans la langue du pays d'accueil, et 40 % sont devenus bilingues à la fin de leur mission, contre seulement 24 % avant leur départ, nous apprend encore le rapport. L'exemple de l'Allemagne est particulièrement parlant : 30 % des jeunes ne parlaient pas allemand avant de partir, mais ils ne sont plus que 3 % dans ce cas en fin de mission.
30 % des missions ont un impact RSE positif
Les missions VIE à impact positif en termes de responsabilité sociétale des entreprises ont plus que doublé depuis 2018, passant de 14 % à 30 % en 2024. Cette progression constante reflète l'évolution des préoccupations des jeunes talents en quête de sens dans leur travail, mais aussi l'engagement croissant des entreprises sur les enjeux environnementaux et sociaux.
Parmi les missions à impact RSE évoquées par les sondés, on retrouve par exemple des actions de communication dans les écoles pour sensibiliser les jeunes femmes aux possibilités d’emploi dans le BTP, la création d’outils d’aide à la décision pour l’optimisation énergétique des industrie ou encore l’innovation dans les technologies de dessalement. Autant de missions qui permettent aux volontaires de concilier développement de carrière et contribution positive à la société, un critère devenu essentiel pour les nouvelles générations.






