« Une victoire majeure pour nos jeunes », s’est félicité le ministre britannique des relations avec l’Union européenne. Ce mercredi 17 décembre 2025, dans un communiqué conjoint, l’UE et le gouvernement britannique annoncent le retour du Royaume-Uni dans le programme d’échanges universitaires Erasmus+, d’ici à 2027.
Pour rappel, lors du Brexit il y a cinq ans, les britanniques avaient cessé toute activité avec les autres pays membres de l’UE, incluant donc le programme d’échange académique très prisé de la communauté estudiantine.
Un accord attendu depuis mai dernier
Cet accord conclu aujourd’hui entre l’UE et le gouvernement britannique concrétise les engagements pris dès le printemps 2025. En effet, le 19 mai dernier, lors d'un sommet bilatéral, la Commission européenne et le Royaume-Uni s'étaient engagés à « œuvrer à une association » du pays au programme Erasmus+.
Les négociations ont porté notamment sur des « conditions financières convenues d'un commun accord », pour « garantir un juste équilibre entre les contributions et les avantages du Royaume-Uni ». Depuis, les discussions se sont intensifiées et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a affiché sa volonté de se rapprocher de nouveau des pays membres de l’UE, après des années de tensions.
| 💡Bon à savoir Depuis 2014, le programme s'appelle Erasmus+ et regroupe tous les dispositifs européens de mobilité : éducation, formation, jeunesse et sport. Le "+" signifie un public élargi : au-delà des étudiants universitaires, Erasmus+ est ouvert à plus de profils dont les lycéens, les jeunes diplômés ou encore les enseignants. |
« Un grand pas en avant »
Du côté des britanniques comme des responsables du Parlement européen, les réjouissances sont de mise. Le retour du Royaume-Uni sur le programme académique lève « les obstacles » et élargit « les horizons afin que chacun, quelle que soit son origine, ait la possibilité d'étudier et de se former à l'étranger », selon le ministre britannique des relations avec l’UE.
Pour le commissaire du commerce de l’UE, il s’agit d’un « grand pas en avant », tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a déclaré sur X : « le retour d'Erasmus+ pour nos jeunes ouvre la porte à de nouvelles expériences partagées et à des amitiés durables ».
Quid des frais de scolarité ?
L'accord de réintégration d’Erasmus+ repose sur un équilibre financier délicat. Les frais de scolarité des établissements britanniques, bien plus élevés que dans les autres pays européens, ont compliqué les négociations, rapporte le quotidien britanniqueThe Guardian.
Les universités craignaient que l'afflux d'étudiants du programme Erasmus+ aux mêmes tarifs que les Britanniques n'aggrave leurs difficultés financières. L'Association européenne de l'université (EUA) et Universities UK International ont potentiellement trouvé un accord financier, dont les détails restent à préciser. Affaire à suivre, donc.
