Les étudiants en faculté décrochent leur diplôme en beauté. C’est ce que révèle une note du SIES (Systèmes d’information et études statistiques) sur la réussite en master à l’université, publiée ce mardi 5 décembre 2023.
Dans les grandes lignes, 74 % de la communauté estudiantine qui suivent un cursus universitaire de cycle 2 ont obtenu leur précieux sésame en deux ou trois ans, après une entrée en M1 en septembre 2019. 64 % d’entre eux l’ont eu sans redoublement ou année de césure notamment, au bout de deux années.
Le taux de réussite en BTS retrouve son niveau d’avant-Covid
« Les taux de réussite en 2 ans ont progressé de 10 points entre les cohortes 2016 et 2020 », indique le SIES. Le ministère de l’Enseignement supérieur précise que la réforme liée à la sélection en master en 2017 et la crise sanitaire liée au Covid-19 ont eu une incidence sur l’amenuisement du taux de réussite des années précédentes.
Les sciences éco, gestion et AES tirent leur épingle du jeu
Si un grand nombre d’étudiants parviennent à décrocher leur diplôme, des disparités sont notables entre les disciplines. En effet, les diplômés issus des masters de sciences économiques, de gestion ou d’administration publique et sociale (AES) sont les mieux lotis, en deux ans (74 %), comme en trois ans (82,4 %).
La psychologie arrive en seconde position pour la promotion 2022 avec un taux de réussite de 81,7 %, suivi des formations en sciences et santé qui complètent le podium (80,3 %).
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À l’inverse, les jeunes diplômés en arts, lettres, langues et sciences humaines et sociales et en enseignement sont les plus mauvais élèves. Ils sont respectivement 57 % et 58 % à réussir en deux ans et oscillent entre 68 % et 69 % en trois ans.
Un taux de réussite supérieur pour les femmes et les plus jeunes
Une variation notable en fonction du sexe et de l’âge des diplômés de niveau master. Selon l’étude, les femmes ont un taux de réussite supérieur à leurs homologues masculins. 75 % des étudiants entrés en M1 en 2019 valident leur deuxième année de master en deux ou trois ans (contre 72 % pour les hommes).
Autre différence, plus conséquente, sur les caractéristiques des élèves : l’âge aurait aussi une répercussion sur l’obtention du diplôme universitaire de cycle 2. Tandis que les jeunes âgés de 22 ans et moins sont 81,7 % à décrocher leur bac+5, le taux de réussite atteint 74,9 % pour les étudiants de 23 ans. Quant aux aînés (24 ans et plus), le chiffre dégringole à 58 %.
Les diplômés issus d’un bac général en tête
En fonction de la nature du baccalauréat, les résultats varient également. Le SIES précise que trois quarts des étudiants inscrits dans un cursus de niveau master sont des bacheliers généraux. Parmi ces derniers, 65,9 % réussissent en deux ans et 76,1 % en trois ans.
Ceux qui proviennent de la voie technologique sont seulement 7,3 % à être inscrits en master et ceux qui ont obtenu un bac professionnel sont 1,5. Le taux de réussite en deux ou trois ans pour ces profils est de 71 % pour les technos et 66 % pour les pros.
Enfin, le ministère de l’Enseignement supérieur remarque que si la réussite en master s’accroît, les diplômés de licence sont moins nombreux à poursuivre leurs études supérieures. Une conséquence de la réforme de la sélection de 2017. Les étudiants « diplômés de licence générale » inscrits dans une formation de niveau bac+3 sont passés « de 72 % en 2016 à 58 % en 2021 », soit une chute « de 14,4 points ». Le cursus le plus flagrant concerne la psychologie, où la « baisse atteint 33,6 points ».
