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Où décrocher sa place sur Parcoursup ? La carte des études supérieures en Île-de-France

Où postuler après le bac en Île-de-France sans galérer ? Paris attire tous les étudiants, mais dans certains coins de la région, certaines formations sont quasi introuvables. Diplomeo décrypte la carte des cursus et les zones où ça coince ou pulse vraiment selon ton projet !
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Chaque année, Parcoursup raconte une histoire : celle de l’offre de formation, des ambitions des lycéens et des stratégies qu’ils adoptent pour décrocher une place en études supérieures. L’Institut Paris Région vient de publier une analyse XXL des données 2024 qui cartographie l’offre de formation en Île-de-France. Où les places sont-elles vraiment disponibles ? Paris attire-t-elle tant les étudiants venus de toute la France ? Quels bassins franciliens offrent la plus grande variété de cursus ? Diplomeo a décortiqué ces données pour dresser un état des lieux du paysage des cursus du supérieur, dans et autour de la capitale !

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L’offre de formation ne bouge presque plus… mais la demande explose

Entre 2019 et 2021, Parcoursup ressemblait à un chantier sans fin. Chaque année, de nouveaux types de formations ont été intégrés et ont offert de nouvelles places :

  • Entre 2019 et 2020 : de nouvelles formations sanitaires, les instituts de sciences politiques (IEP), des écoles supérieures d’art ou encore de cuisine ont fait leur entrée
  • Entre 2020 et 2021 : les écoles vétérinaires, les licences professionnelles, les écoles de commerce et de management, celles d’ingénieurs et les formations au DE d’infirmier viennent grossir le nombre de places disponibles

Résultat : la plateforme a connu un élargissement de 8 800 places en un an seulement,  entre 2019 et 2020. Entre 2021 et 2022, l’offre a stagné, et entre 2023 et 2024, l’offre n’a progressé que de 0,2 %.

Zoom sur le volume de bacheliers depuis 2019 selon l’étude de l’Institut Paris Région

Problème : la demande, elle, ne s’est pas calmée ! Le nombre de bacheliers reste nettement au-dessus de celui d’avant Covid et les jeunes formulent de plus en plus de vœux. En Île-de-France, un candidat émet 16,2 vœux en moyenne en 2024, contre 13,4 à l’échelle nationale. Ce nombre peut être symptomatique du stress ambiant : il faut multiplier les options pour espérer décrocher une place….

Dézoom sur le volume de bacheliers depuis 1994 selon les données du ministère de l’Enseignement supérieur

Paris : le seul territoire où toutes les filières existent

Quand on regarde la carte francilienne, Paris fait figure d’exception. C’est le seul bassin où l’on trouve absolument toutes les filières, rien que ça ! BTS, CPGE, BUT, licences, PASS, LAS, écoles d’ingénieurs, écoles de commerce, IFSI… tout y est. La capitale est une véritable vitrine de l’écosystème de l’enseignement supérieur.

D’autres territoires se rapprochent de ce niveau de diversité : Paris Ouest La Défense, Plaine Commune, Porte Sud du Grand Paris et Ouest 95.

Bon à savoir 💡

En Île-de-France, 77 % des formations sont sélectives, mais elles ne concentrent que 60 % des places. Les seules formations vraiment non sélectives sont celles des universités : 601 licences, PASS et L.AS, soit 61 000 places.

Certaines filières pourtant ouvertes sont saturées (psycho, droit, STAPS, PASS). Et la hiérarchie entre universités s’accentue : les licences parisiennes accueillent désormais 40 % de mentions Bien ou Très bien, contre 22 % avant.

Des périphéries sous-dotées et une offre très inégale selon les bassins

En sortant du centre, la situation change du tout au tout. Certaines formations comme les BTS (STS sur la carte) et les IFSI (FSS - formations sanitaires et sociales) existent partout, mais sans garantie de variété. Un exemple frappant est l’Est 77 qui ne compte que quatre spécialisations de BTS (Bâtiment, Travaux publics, Management Commercial Opérationnel et Gestion de la PME) réparties dans trois établissements. Le bassin Seine Aval, lui, couvre un large éventail de spécialités : il en propose 31.

Les licences sont, elles aussi, très inégalement réparties. Sur 25 bassins, seuls 14 en proposent, principalement là où se trouvent les grandes universités : Nanterre, Paris 8, l’UPEC, Paris-Saclay, CY Cergy, Gustave Eiffel… Ailleurs, l’offre peut devenir extrêmement mince : le bassin Boucle Nord de Seine n’affiche qu’une seule licence, et quatre bassins n’en comptent pas plus de cinq (Grand Paris Seine Ouest, Est Ensemble, Centre 77 et Sud 77).

Finalement, un large croissant ouest–sud–est, auquel s’ajoute Est 95, apparaît comme une zone où l’offre est non seulement faible en volume, mais aussi peu diversifiée, limitant les choix réels des lycéens.

Certains territoires qui n’arrivent pas à recruter leurs propres bacheliers

Autre déséquilibre majeur : la capacité d’accueil. Quelques bassins, surtout en proche couronne, proposent plus de places que de bacheliers (Paris, Grand Paris Sud Est Avenir, Paris Ouest La Défense, Ouest 95). C’est le bon plan si tu as peur de ne pas avoir une place après le bac !

Mais, la majorité des bassins franciliens est dans la situation inverse. Dans de nombreux territoires, les places disponibles sont inférieures au nombre de lycéens candidats à l’enseignement supérieur. Les jeunes doivent alors chercher ailleurs, parfois loin, ce qui peut allonger considérablement les temps de trajets ou même nécessiter un déménagement ! Ce dernier cas de figure représente un effort financier que beaucoup ne peuvent pas assumer. Certains renoncent même à poursuivre des études pour ces raisons, affirme l’étude de l’Institut Paris Région, et d’autres encore.

La tension se voit immédiatement grâce à l’indicateur de sélectivité. Est Ensemble tombe sous les 2 admis pour 100 vœux sur Parcoursup. Cela va sans dire, c’est un niveau extrêmement bas. Versailles Saclay, Paris Est Marne & Bois, Seine-Aval, Est 95, Grand Roissy — Le Bourget, Paris intra-muros et Vallée Sud Grand Paris suivent de près, avec moins de 4 admis pour 100 vœux.

« [La tension] peut être liée à une capacité d’accueil trop peu importante dans le bassin (dans le cas d’Est 95 par exemple), mais également à une capacité d’accueil faible dans les autres bassins ou à une forte demande en raison de la notoriété de certaines formations », explique l’étude.

À l’inverse, certains bassins ont du mal à remplir leurs formations : Est 77, Brie Créçois ou Seine Aval affichent des taux de remplissage (le nombre d’admis pour 100 places) parmi les plus faibles, tout comme Versailles Saclay ou Paris Ouest La Défense malgré leur large offre. Ces contrastes révèlent une question centrale : l’offre correspond-elle vraiment aux aspirations des jeunes ? Et la notoriété des établissements joue un rôle tout aussi déterminant.

Rester ou bouger : la carte des néo-bacheliers en Île-de-France

Près de la moitié des nouveaux bacheliers qui intègrent l’enseignement supérieur en Île-de-France restent dans l’académie où ils ont décroché leur bac. Mais l’histoire n’est pas la même selon les filières ! Les étudiants en BTS, par exemple, sont très locaux : 70 % restent dans la même académie et 17 % carrément dans le même lycée.

Les CPGE, elles, ont un profil complètement différent. Elles attirent des étudiants de toute la France et même de l’étranger, mais seuls 7 % de leurs étudiants restent dans le même établissement que pour le bac. Idem pour certaines écoles prestigieuses (l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, l’école de cuisine Ferrandi, les écoles d’art ou Sciences Po Paris) où la notoriété fait venir des talents du monde entier. Les écoles d’ingénieurs et de commerce font aussi bouger les troupes.

Paris se distingue particulièrement. Le bassin attire énormément : seuls 24 % des néo-bacheliers restent dans l’académie, contre la moitié pour les autres bassins franciliens. Ici, beaucoup d’étudiants viennent d’autres académies franciliennes (51 %) et un quart même de plus loin, souvent de l’étranger !

Outre la ville lumière, deux bassins franciliens se distinguent par leur capacité à attirer des étudiants venus d’autres académies : Plaine Commune (EPT 6) et Grand-Orly Seine Bièvre (EPT 12). Dans le bassin de Plaine Commune, c’est surtout le duo d’IUT de Saint-Denis et Villetaneuse qui attire des néo-bacheliers venus d’autres académies franciliennes, sans compter l’école d’ingénieurs Sup Galilée et les licences de sciences humaines et sociales de l’université Paris 8. Si tu effectues des études techniques ou en SHS dans ces bassins, tu te retrouveras avec des camarades venus de toute l’Île-de-France !

Dans le bassin de Grand-Orly Seine Bièvre, ce sont surtout les écoles d’ingénieurs qui font faire le déplacement, comme Epita, Efrei ou ESTP. Ces écoles ne recrutent pas seulement local : elles accueillent beaucoup d’étudiants d’autres académies franciliennes, mais aussi des candidats venant d’autres régions de France, et même de l’étranger. La notoriété de ces écoles attire donc des profils très variés, prêts à bouger pour accéder à des formations très recherchées.

 

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